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ATTEINTE DES OBJECTIFS DU MILLENAIRE POUR LE DEVELOPPEMENT EN 2005 L'Afrique subsaharienne et l'Asie � la tra�ne, l'Afrique du Nord en bonne voie mais...
Le rapport 2007 des Nations unies sur l�atteinte des objectifs du mill�naire pour le d�veloppement (OMD) � l�horizon 2015 a �t� pr�sent� m�diatiquement, hier, � l�h�tel El-Djaza�r par le bureau du coordonnateur r�sident du syst�me des Nations unies en Alg�rie. Selon ce rapport, � mi-chemin de la date butoir, les r�sultats sont in�gaux selon les r�gions du monde, des progr�s importants ont �t� enregistr�s dans certaines tandis que d�autres r�gions sont � la tra�ne. L�Afrique du Nord en pole position, Ainsi, l�Afrique du Nord (Maghreb et Egypte comprise) est en t�te de la course au d�veloppement, ayant fait des progr�s �vidents dans la mise en �uvre des huit OMD. En fait, selon le coordonnateur r�sident, Marc Destanne de Bernis, cette r�gion, notamment l�Alg�rie, �est en mesure d�atteindre plusieurs des objectifs, voire tous�. Une r�gion qui, en effet, est pr�s d�atteindre l�objectif visant � r�duire l�extr�me pauvret� de moiti� d�ici � 2015, avec la diminution du taux de pauvret� entre 1990 et 2005, de 2,6% � 1,4%. De m�me, les in�galit�s de revenus sont moindres en Afrique du Nord que dans toutes les autres r�gions en d�veloppement, en d�pit d�une tendance � la hausse ailleurs dans le monde. Selon le rapport, l�Afrique du Nord a fait des progr�s spectaculaires dans le domaine de l��ducation primaire universelle, �tant en bonne voie d�atteindre cet objectif d�ici � 2015 et de rendre l��ducation primaire accessible � tous les gar�ons et filles, avec des taux d�inscription avoisinant d�j� les 95% en 2005. Cette r�gion a �galement fait de rapides progr�s dans la r�duction de la mortalit� infantile, qui est pass�e de 88 d�c�s pour 1 000 naissances en 1990 � 35 d�c�s en 2005. Autre indicateur significatif, le pourcentage d�enfants souffrant d�insuffisances pond�rales est pass� de 10% en 1990 � 8% en 2005, et la couverture vaccinale contre la rougeole, l�une des principales causes de d�c�s chez les enfants, avoisinait 95% en 2005 alors qu�il n��tait que de 85% en 1990. La participation de la femme reste encore tr�s faible Toutefois, c�est l�OMD visant � assurer l��galit� entre les sexes et l�autonomisation des femmes qui enregistre le plus faible taux de r�ussite dans la r�gion, les femmes ne repr�sentant, selon cette �tude, que 20% des employ�s r�mun�r�s en dehors du secteur agricole, un chiffre qui n�a pas boug� depuis 1990. En 2007, 8% des si�ges parlementaires environ �taient occup�s par des femmes dans la r�gion, mais les progr�s sont plus marqu�s au Maroc et en Tunisie, o� les femmes b�n�ficient d�une bien plus large repr�sentation depuis quelques ann�es. En ce sens, Marc de Bernis a relev� le paradoxe entre, d�une part, un niveau de scolarisation in�gale des femmes en Afrique du Nord et en particulier en Alg�rie et, d�autre part, et une participation tr�s faible � la production sur le march� et � la repr�sentation parlementaire et l��galit� sociopolitique. A ce propos, il a relev� que les r�centes �lections l�gislatives alg�riennes �n�ont pas invers� la tendance�. Certes, l�Afrique du Nord s�est efforc�e de r�duire les d�c�s maternels, un fait attest� par le taux d�accouchements assist�s par un personnel qualifi�, lequel est pass� de 40% en 1990 � 75% en 2005. La situation en Alg�rie reste encore pr�occupante N�anmoins, au regard des 33 000 d�c�s infantiles et le millier de d�c�s maternels enregistr�s, la situation en Alg�rie reste encore pr�occupante, selon le repr�sentant des Nations unies pour l�enfance � Alger, Raymond Janssens qui a estim� que notre pays dispose de capacit�s et assez de ressources (financi�res s�entend) pour avancer dans la r�alisation des OMD, pour peu que les �h�sitations� c�dent le pas. En ce sens, le repr�sentant de l�Unicef a appel� � traiter de mani�re efficiente les causes �pr�valentes� de cette situation. Les pr�occupations demeurent ainsi concernant la lutte contre le VIH/ sida dans cette r�gion, m�me si la pr�valence de cette maladie en Alg�rie est faible, en mati�re d��ducation, d�environnement, de mortalit� infantile et maternelle, de participation f�minine. L�Afrique subsaharienne en voie de n�atteindre aucun des OMD Quant � l�Afrique subsaharienne, cette r�gion �n�est en voie d�atteindre aucun des OMD�, selon les pr�sentateurs du rapport. En d�pit d�avanc�es majeures dans plusieurs domaines et bien que la r�alisation de ces objectifs reste possible dans la plupart des nations africaines, m�me les pays les mieux gouvern�s du continent n�ont pas r�ussi � faire suffisamment de progr�s pour r�duire l�extr�me pauvret� sous ses multiples formes. A titre indicatif, bien que le pourcentage de personnes vivant avec un dollar par jour au moins soit pass� de 45,9% � 41,1% depuis 1999, alors qu�il a diminu� de 23,4% � 19,2% durant la m�me p�riode dans l�ensemble des r�gions en d�veloppement, la r�alisation des OMD visant � r�duire la pauvret� de moiti� d�ici � 2015 exige que la progression actuelle redouble de vitesse. En m�me temps, en d�pit d�un taux �lev� de croissance de la population (2,3% par an) au plan r�gional, le nombre de personnes extr�mement pauvres s�est stabilis� avec une croissance marginale de 296 millions en 1999 � 298 millions en 2004. Les progr�s en faveur des enfants sont d�une lenteur exasp�rante en ce qui concerne l�objectif visant � r�duire la faim de moiti�, le pourcentage des moins de 5 ans souffrant d�insuffisance pond�rale ayant diminu� d�� peine plus d�un dixi�me entre 1990 (33%) et 2005 (29%). Concernant la mortalit� enfantine, le taux de mortalit� des moins de 5 ans est pass� de 185 pour 1 000 naissances vivantes en 1990 � 166 pour 1 000 en 2005, ce qui ne repr�sente qu�une fraction de l�objectif visant � une r�duction de deux tiers d�ici � 2015. De plus, cela repr�sente deux fois le taux de l�ensemble du monde en d�veloppement. La sant� maternelle, un scandale en Afrique subsaharienne Seule mesure positive, gr�ce � des campagnes de vaccination massives, les cas de rougeole et les d�c�s dus � cette maladie ont diminu� de pr�s de 75% entre 1999 et 2005 dans le sous-continent. La sant� maternelle reste un scandale r�gional et mondial, pour une femme d�Afrique subsaharienne, les risques de d�c�der de complications dues � la grossesse ou � l�accouchement sont de 1 pour 16, alors qu�ils sont de 1 pour 3 800 dans les pays industrialis�s. Relativement � la lutte contre le sida et autres maladies, le nombre de personnes d�c�dant du sida a continu� d�augmenter pour atteindre 2 millions en 2006. M�me si les taux de pr�valence se sont stabilis�s, le nombre de nouveaux cas, particuli�rement parmi les femmes ainsi que celui de personnes souffrant d�une infection avanc�e au VIH ne cessent de cro�tre � une allure telle que les services de traitement ne peuvent suivre quand ils passent � une vitesse sup�rieure. Selon ce rapport, rien n�indique une prochaine stabilisation du tr�s important taux de nouveaux cas de tuberculose en Afrique subsaharienne. La r�alisation des OMD d�pend de tous les pays De fait, des progr�s rapides et � grande �chelle sont possibles en Afrique pour atteindre les OMD lorsque de bonnes politiques et de vigoureuses impulsions gouvernementales s�ajoutent � un appui financier et technique ad�quat de la part de la communaut� internationale. Or, m�me si elle a augment� pendant les premi�res ann�es du mill�naire, l�aide publique au d�veloppement de l�Afrique subsaharienne n�a pratiquement plus vari� depuis 2004, si l�on en exclut l�all�gement de la dette et l�aide humanitaire. Selon ce rapport, les donateurs doivent agir vite pour accro�tre leur aide afin que leur promesse de doubler l�aide d�ici � 2010 reste cr�dible, et am�liorer et faciliter l�acc�s de ces pays au commerce international. De fait, cette aide a chut� � 0,3% du revenu national des pays d�velopp�s qui n�ont accord� que 103,9 milliards de dollars aux pays en d�veloppement, appel�s � satisfaire certaines conditionnalit�s pour pouvoir en b�n�ficier. Et le coordinateur r�sident d�en appeler � ce que le partenariat entre pays d�velopp�s et pays en voie de d�veloppement, pr�n� � travers ces 8 OMD, soit effectif et que les deux partenaires r�pondent �au mieux� � leurs attentes mutuelles en mati�re de bonne gouvernance, d�un c�t�, et d�un transfert de capitaux et de savoirs, de l�autre. Les OMD hors de port�e en Asie occidentale Concernant l�Asie occidentale, les objectifs de d�veloppement restent hors de port�e, avec des indicateurs de pauvret� en hausse et un ralentissement des avanc�es dans certains domaines. Ainsi, le rapport onusien rel�ve que dans cette r�gion, le taux de pauvret� a plus que doubl� entre 1990 et 2005, l�Asie occidentale �tant la seule r�gion du monde en d�veloppement o� le taux d��cart de pauvret� s�est accru. Ce rapport, qui mesure de combien les revenus des personnes les plus d�munies restent en dessous du seuil de pauvret�, indique que les personnes vivant avec moins d�un dollar par jour se sont encore appauvries. Depuis 1997, il n�y a pratiquement pas eu de progr�s dans la g�n�ralisation de l��ducation primaire universelle en Asie occidentale, la situation pouvant �tre bien pire que ce qu�indiquent les statistiques, puisqu�il est souvent impossible d�obtenir des donn�es officielles des pays en conflit ou sortant de conflit. L�Asie occidentale a malgr� tout fait quelques progr�s dans la promotion de la nutrition enfantine, ce que refl�te la baisse du taux d�enfants de moins de 5 ans souffrant d�insuffisance pond�rale, pass� de 11% en 1999 � 7% en 2005. Dans le domaine de l��ducation, le foss� entre gar�ons et filles persiste en Asie occidentale, en d�pit du fait que dans son ensemble, le monde en d�veloppement a r�ussi � r�duire la disparit� entre les sexes pour les inscriptions � l��cole primaire. R�duction de la mortalit�, des progr�s insignifiants en Asie occidentale Selon le rapport, les femmes d�Asie occidentale sont toujours largement exclues des emplois r�mun�r�s en dehors du secteur agricole, n�en occupant que 21%. En outre, le rapport constate que l�Asie occidentale n�a fait que des progr�s tr�s limit�s dans le domaine de la mortalit� maternelle, surtout quand il s�agit de fournir des services g�n�siques vitaux, y compris un personnel qualifi� pour les femmes qui rencontrent des complications pendant la grossesse ou l�accouchement. Cette r�gion n�a pas fait assez pour r�soudre ces questions depuis 1990, estime le rapport, qui fait remarquer que le nombre d�accouchements auxquels assiste du personnel ayant re�u une formation ad�quate n�a augment� que de 6%, pour passer � 66% entre 1990 et 2005. Les taux moyens de mortalit� infantile n�ont eux aussi diminu� que tr�s lentement, m�me si depuis 1990, ce taux est moins �lev� en Asie occidentale que dans les autres r�gions en d�veloppement. Pour l�ONU, le ralentissement de la tendance est d� enti�rement � l�augmentation catastrophique de la mortalit� infantile en Irak. Ch�rif Bennaceur Les OMD 1- R�duire de moiti� la proportion de la population dont le revenu est inf�rieur � 1 dollar par jour et r�duire de moiti� la proportion de la population qui souffre de la faim. 2- Donner � tous les enfants, gar�ons et filles, partout dans le monde, les moyens d�achever un cycle complet d��tudes primaires. 3- Eliminer les disparit�s entre les sexes dans les enseignements primaire et secondaire d�ici � 2005 et � tous les niveaux de l�enseignement en 2015, au plus tard. 4- R�duire de deux tiers le taux de mortalit� des enfants de moins de 5 ans. 5- R�duire de trois quarts le taux de mortalit� maternelle. 6- Stopper la propagation du VIH/sida et commencer � inverser la tendance actuelle et ma�triser le paludisme et d�autres grandes maladies, et commencer � inverser la tendance actuelle. 7- Int�grer les principes du d�veloppement durable dans les politiques nationales, inverser la tendance actuelle � la d�perdition de ressources environnementales, r�duire de moiti� le pourcentage de la population qui n�a pas acc�s de fa�on durable � un approvisionnement en eau potable et � des services d�assainissement de base et r�ussir � am�liorer sensiblement, d�ici � 2020, la vie d�au moins 100 millions d�habitants de taudis. 8- Poursuivre la mise en place d�un syst�me commercial et financier multilat�ral ouvert, pr�visible, fond� sur des r�gles, et non discriminatoire ; s�attaquer aux besoins particuliers des pays les moins avanc�s, r�pondre aux besoins particuliers des Etats enclav�s et des petits Etats insulaires en d�veloppement, traiter globalement le probl�me de la dette des pays en d�veloppement et, en coop�ration avec les pays en d�veloppement, cr�er des emplois d�cents et productifs pour les jeunes ; en coop�ration avec l�industrie pharmaceutique, rendre les m�dicaments essentiels disponibles et abordables dans les pays en d�veloppement ; en coop�ration avec le secteur priv�, mettre les avantages des nouvelles technologies � la port�e de tous.