Deuxi�me jour du proc�s en deuxi�me instance de l�ex-wali d�Oran. Le procureur g�n�ral a requis des peines de 10 ans de r�clusion criminelle contre Bachir Frik et Laoufi Tayeb, ex-directeur de l�agence fonci�re. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Les deux principaux accus�s dans cette affaire ont �t� condamn�s en premi�re instance � des peines de 8 ans de prison ferme lors d�un proc�s qui a eu lieu en 2004 devant le tribunal criminel de la cour d�Alger. Le r�quisitoire prononc�, hier apr�s-midi, par le repr�sentant du minist�re public vise � confirmer les chefs d�accusation retenus contre eux, � savoir �dilapidation et complicit� de dilapidation de deniers publics�. C�est �galement le cas des deux autres accus�s, Belas Hac�ne et Cha�bane Makhloufi, respectivement ex-directeur des Domaines d�Oran et ex-responsable de l�OPGI de cette m�me wilaya, puisque le procureur a requis contre eux 8 ans de r�clusion criminelle alors qu�ils purgent actuellement des peines de 5 et 3 ans. �L�argent public ne saurait �tre g�r� n�importe comment. Bachir Frik a d�clar� n�avoir pas dilapid� d�argent. Alors comment explique-t-il le fait qu�il ait attribu� des locaux commerciaux � ses proches alors que ces biens auraient d� �tre vendus aux ench�res publiques par l�OPGI d�Oran ? Comment expliquer qu�il ait attribu� des logements � sa famille et qu�il ait facilit� l�attribution d�une parcelle de terrain de 2 hectares au profit de l�agence fonci�re d�Oran alors qu�elle avait �t� affect�e ult�rieurement � l�administration des P et T ? Alors oui je confirme que les accus�s ont dilapid� et sont complices de dilapidation de deniers publics�, a affirm� le procureur g�n�ral lors de son r�quisitoire. Selon lui, le pr�judice a �t� estim� � plus de 289 millions de dinars par un expert agr�� par la justice. Intervenant lors des d�bats, l�ex-wali d�Oran s�est attel� � d�monter toutes les accusations retenues contre lui. Ainsi, � propos des locaux commerciaux, Frik a d�clar� qu�il n�y avait pas lieu de proc�der � une mise aux ench�res publiques puisque le d�cret qui pr�voit cette disposition avait �t� abrog� quelques mois avant son installation � Oran. Il a donc proc�d� � la location de ces locaux dans le cadre du quota de 15% accord� au wali. �Mais cette disposition a elle aussi �t� abrog�e avant votre installation �, a fait remarquer le pr�sident du tribunal. �Nous �tions face � un vide et il fallait donc prendre des d�cisions en s�inspirant du d�cret qui avait �t� abrog�. C��tait en tout cas une pratique courante au niveau de l�ensemble des wilayas�, r�pondra Frik. Des propos que confirmera le directeur de l�OPGI d�Oran. Me A�t Larbi, en sa qualit� d�avocat de la d�fense, a d� intervenir face � l�insistance du pr�sident � vouloir d�montrer l�infraction. �Si le ministre de l�Int�rieur vous avez demand� de donner un logement ou un local � un de ses proches, l�auriez-vous fait ?� a-t-il dit � l�adresse de l�ex-wali. Ce dernier r�pond par l�affirmative. �Alors votre seul tort est d�avoir laiss� des traces �crites, vous auriez d� tout arranger par t�l�phone�, lancera l�avocat. Au sujet des logements de l�OPGI qui ont �t� attribu�s � sa famille, son �pouse et sa belle-m�re notamment, Bachir Frik a indiqu� qu�aucun texte de loi ne lui interdit de prendre une telle d�cision. Une nouvelle fois encore, il mettra en avant le droit discr�tionnaire d�attribution de logements � hauteur de 10% du programme r�alis�. �Sachez, Monsieur le pr�sident, que sur un total de 7 000 logements r�alis�s, j�ai attribu� 500 logements dans le cadre de mes pr�rogatives. Et en d�finitive, je suis poursuivi dans cette affaire pour cinq logements�, notera Frik. Abordant le volet de la parcelle de terrain, il dira que celle-ci avait �t� transf�r�e au profit de l�agence fonci�re 7 mois avant sa nomination � la wilaya d�Oran. �De plus, je n�avais pas connaissance de l�affectation pr�alable de ce terrain � l�administration des P et T�. Il y a lieu de pr�ciser que l�ensemble de t�moins n�ont pas r�pondu aux convocations qui leur ont �t� adress�es. Attendu pour aujourd�hui, le verdict devrait �tre prononc� apr�s les plaidoiries des avocats de la d�fense.