L'ex-directeur des Domaines, Hocine Balasse, était le premier accusé à comparaître devant le juge. Le procès en appel de l'ex-wali d'Oran, Bachir Frik, s'est ouvert, hier, à la cour d'Alger. Après une procédure de cassation qui a duré dix mois, le procès était prévu pour le 24 juin dernier. Un procès inscrit à l'ordre de la session criminelle et ce, après le renvoi de l'affaire par la Cour suprême devant la cour d'Alger, autrement constituée. La matinée et le début de l'après-midi de la journée d'hier, ont été consacrés à la lecture de l'arrêt de renvoi. Les avocats de la défense estiment que le procès risque de durer au moins cinq jours. Ils sont finalement 40 témoins qui seront appelés à la barre. Le tribunal criminel d'Alger avait condamné Bachir Frik, le 26 avril 2005, à 8 ans de réclusion criminelle assortie d'une amende de 500.000DA. Les chefs d'accusation retenus contre lui sont: dilapidation de foncier agricole et complicité de dilapidation, passation de projet de marché non conforme à la réglementation et vente illégale de l'immobilier. Le tribunal avait, également, condamné l'ex-directeur de l'agence foncière communale d'Oran, Laoufi Tayeb, à 8 ans de réclusion criminelle et une amende de 500.000DA. L'ex-directeur des Domaines, Hocine Balasse, avait été, quant à lui, condamné à 5 ans de prison assortie d'une amende de 200.000DA par le même tribunal, alors que l'ex-directeur de l'Office de la promotion et de la gestion immobilière (Opgi) d'Oran, Chaâbane Makhloufi, a été condamné à 3 ans de réclusion criminelle en plus d'une amende de 100.000DA. Le médecin, propriétaire d'une clinique privée à Oran, Abdelkader Bouarfa, a été acquitté par le même tribunal. Ces personnes sont incarcérées, pour certains, depuis plus de cinq ans. La défense estime que leur détention est considérée comme préventive dès lors que la Cour suprême a accepté les pourvois en cassation. Depuis le premier procès, beaucoup de choses ont été dites à propos de cette affaire, et des rebondissements ont relancé le débat autour de la question. Les avocats ont même formulé des demandes de liberté provisoire pour leurs clients. Le procureur général avait refusé, pour sa part, la demande de libération provisoire. L'un des avocats de la défense, Me Miloud Brahimi, avait fait remarquer au magistrat, le 26 juin dernier, que le crime de dilapidation de deniers publics est, avec la promulgation de la nouvelle loi 06-01 relative à la prévention et à la lutte contre la corruption, considéré aujourd'hui comme délit. Après lecture de l'arrêt de renvoi, le premier accusé qui a comparu devant le juge est l'ex-directeur des Domaines, Hocine Balasse.