En pr�vision du symposium sur l�Economie fond�e sur la connaissance (EFC), qu�il compte organiser, en collaboration avec l�Institut de la Banque mondiale, les 10 et 11 septembre prochains � Alger, le Conseil national �conomique et social (Cnes) a r�uni, hier � la R�sidence El- Mithak, des repr�sentants institutionnels, des universitaires, des chercheurs et autres experts de la res economica et de la res scientifique et membres de la soci�t� civile. Une rencontre pr�paratoire voulue, selon le pr�sident du Cnes, Mohamed Seghir Bab�s, une r�flexion interactive et �largie sur la probl�matique de �se donner les moyens de monter notre propre syst�me d��valuation des politiques publiques�, notamment en mati�re d�EFC. En d�autres termes, o� en est-on en Alg�rie dans ce domaine ? Cela, d�autant que le d�veloppement d�une �conomie fond�e sur la connaissance suppose de satisfaire moult pr�alables. Et notamment celui d��tre apte � s�adapter au changement, selon le professeur et �conomiste Sid-Ali Boukrami, qui a affirm� que �lorsqu�on n�est pas capable de s�adapter au changement, l�on parle alors de r�forme�. En estimant que le d�bat porte sur la difficult� de comment �passer d�une �conomie bas�e sur le hard � une �conomie soft� et comment �r�mun�rer la performance au lieu de r�mun�rer le statut�. Appelant � davantage de flexibilit�, Sid-Ali Boukrami a appel� � r�agir face au risque pour notre pays de d�velopper une �conomie d�importation de services non facteurs (recours � l�expertise �trang�re en mati�re d�audit et de conseils...). Une importation dont l�enveloppe risque de doubler, passant de 5 � 10 milliards de dollars, selon cet universitaire qui a estim� que le d�bat sur l�EFC suppose la capacit� d���valuer l�imagination humaine�. Le d�bat sur l�EFC implique �galement de d�battre, selon une repr�sentante du Centre de recherches en anthropologie et sciences sociales (CRASC�Oran), Mme Remaoun, sur la capacit� nationale en mati�re de recherche scientifique, sur la productivit� de cette recherche et sa pertinence. Une probl�matique s�ri�e, selon l��conomiste et vice-pr�sident du Cnes, Mustapha Mekid�che, sur l�incapacit� de l�Alg�rie � avoir poursuivi son processus d�industrialisation et d�acquisition de la technologie, un processus qui a r�ussi ailleurs. Mais aussi sur les ratages en mati�re d��ducation et de formation, le probl�me d�une formation professionnelle qualifi�e se posant, ainsi que le fort niveau d�analphab�tisme. De m�me, le vice-pr�sident du Cnes a relev� �la grande faiblesse� de l�Alg�rie en mati�re de promotion des capacit�s entrepreneuriales et de d�veloppement d�un climat d�affaires. Pour le professeur de l�universit� d�Annaba, Nadia Chettab, le d�bat porte sur l�aptitude de l�Alg�rie � d�velopper une �conomie de savoir et de savoir-faire en tant que pr�alable au d�veloppement. Or, selon cette universitaire, l�Alg�rie �n�a pas encore r�ussi� son int�gration dans la mondialisation �conomique, dans la cr�ation de richesses et dans le d�veloppement du savoir. Voire, selon elle, les enseignants et chercheurs en Alg�rie �oublient la fonction de cr�ation de nouvelles connaissances�. Autre aspect primordial de l�EFC, le d�veloppement de la culture, et � ce propos, le journaliste et homme de culture, Abdou Bouziane, a d�plor� la faible place de l��conomie culturelle dans notre pays. En ce sens, il a estim� que �les gouvernants� continuent de consid�rer la culture comme �un passe-temps destin� aux badauds� et non comme une industrie rentable et g�n�ratrice de richesses, en posant la question sur combien de salles de cin�ma, de th��tre et autres lieux culturels existent encore dans notre pays.