Avec la participation d'éminents experts de l'Institut de la Banque mondiale et d'agences exécutives des Nations unies, le Conseil national économique et social organisera les 10 et 11 septembre prochain, un symposium sur l'économie fondée sur la connaissance. En prévision de cet important rendez-vous, une rencontre de préparation a été organisée hier à la Résidence Djenane El-Mithak à Alger. Selon le président du Cnes, Mohamed Seghir Babès, la rencontre d'hier vise à lancer le débat entre, d'une part, les institutions de l'Etat et de l'autre, la société civile et le pole académique (universitaires) sur ce thème important qui, désormais, est intégré dans la feuille de route du Cnes. Le but étant d'arriver à formuler et construire notre propre système national d'évaluation des politiques publiques en matière d'EFC. Organisée sous forme de brainstorming, cette rencontre a permis au panel d'experts présents de défricher le concept d'économie fondée sur la connaissance. Même si pour certains, la démarche est surréaliste, voire utopique, l'ensemble des présents hier à Djenane El-Mithak salué l'initiative dans la mesure où le savoir est devenu un élément primordial de la croissance. L'EFC, pouvant être définie comme la capacité à créer et à utiliser les connaissances pour la production de biens et de services, entendue également comme capacité de maîtriser la technologie et d'innover, a déjà fait du chemin dans les pays développés. Pour s'arrimer à la dynamique, les intervenants à ce comité préparatoire du symposium de septembre ont mis l'accent sur la recherche, sa capacité, sa productivité et sa pertinence. Selon eux, il ne suffit pas qu'il ait juste des standards internationaux, mais il faut agir de l'intérieur. A ce titre, plusieurs axes ont été abordés, à commencer par le problème de la formation professionnel, l'analphabétisation et la question de l'innovation et de la recherche. Par ailleurs, les intervenants ont insisté sur la capacité à développer un climat de partenariats sans lequel il y a pas de développement. A travers cette rencontre, le Cnes compte aborder le symposium avec idée claire sur ce que veut l'Algérie en identifiant les moyens à mettre en œuvre pour y arriver. Selon le Cnes, l'Algérie qui a la légitime prétention à l'émergence, est placée devant un défi majeur, celui de réussir sa transition systématique en basant ses efforts sur le capital humain, c'est-à-dire en impliquant activement toutes les parties prenantes dans un seul et même mouvement, porté par une stratégie d'Etat. C'est dans ce cadre que le Cnes a sollicité cette institution internationale afin d'apporter l'expertise nécessaire. L'Algérie, qui passe par une période de transition, cherche à bâtir une économie hors hydrocarbures avec plusieurs plans en lice, notamment la nouvelle stratégie industrielle, la mise à niveau des entreprises et l'amélioration du climat des affaires afin d'attirer les IDE. Selon M. Babès, notre pays a besoin d'une réflexion sur l'économie basée sur la connaissance avec la participation de la société civile qui doit, selon la vision du Cnes, s'organiser en réseau et, pour leur part, les services publics doivent être à l'écoute de cette société qui a son mot à dire.