C�est un m�dicament tr�s cher, mais indispensable pour chaque s�ance de dialyse. L��ythropo��tine traite les cons�quences graves de l�insuffisance r�nale, l�an�mie en l�occurrence. Malheureusement, en l�absence de suivi et de contr�le au niveau des centres d�h�modialyse, beaucoup de m�decins omettent de prescrire ce m�dicament � leurs malades, d�s lors que celui-ci n�est pas inclus dans la convention qui relie ces centres � la Caisse de s�curit� sociale (Cnas), prennent leur mal en patience. Cons�quence directe : un bon nombre d�h�modialys�s ont des difficult�s � reprendre leur travail, apr�s les s�ances de dialyse et certains d�entre eux tra�nent d�autres handicaps et maladies. Suite � ce constat amer, le ministre du Travail et de la S�curit� sociale, M.Tayeb Louh a pris la d�cision d�int�grer la prise en charge du m�dicament, au profit des insuffisants r�naux. Celle-ci a �t� annonc�e hier, � l�occasion d�une journ�e d�information sur le projet de conventionnement du m�decin traitant. D�sormais, la Caisse de s�curit� sociale proc�dera au rel�vement du forfait de la s�ance d�h�modialyse, qui passera ainsi de 5600 DA � 6415 DA. Il ne s�agit nullement d�une action de g�n�rosit� vis-�vis des malades, mais d�un simple calcul des d�penses de la Cnas. Si l�incidence financi�re de cette d�cision est estim�e � 406 848 000 DA pour la premi�re ann�e et � 257 088 000 DA � partir de la deuxi�me ann�e, les d�penses de la Cnas d�coulant des arr�ts de travail et des �tats d�invalidit� des malades, seront r�duites, ainsi que celles relatives au transport des malades. Avec le traitement de l��rythropo��tine, ces derniers, retrouveront la forme physique qui leur permettra de prendre les transports en commun et de se d�placer librement vers les centres d�h�modialyse. Selon les estimations faites par la Cnas, l�application de cette d�cision permettra � cette structure sociale d��conomiser 443 000 000 DA par an. Une somme plus �lev�e par rapport � celle qui sera inject�e pour les centres d�h�modialyse en application de cette nouvelle mesure. Pr�occup�s par la situation des assur�s sociaux et des ayants droit, le ministre du Travail et de la S�curit� sociale a �galement rendu public son engagement � allonger, � partir de novembre prochain, la liste des m�dicaments soumis au tarif de r�f�rence. La premi�re partie de cette mesure est entr�e en vigueur en avril 2006 et a touch� une gamme de 100 m�dicaments. Cette politique, aura, selon le ministre, un impact positif sur l�investissement et l�emploi en Alg�rie. Tayeb Louh, bien qu�il conna�t la nature des investissements �trangers en Alg�rie et les obstacles rencontr�s par les hommes d�affaires, s�interroge sur les causes qui �emp�cheraient� les Alg�riens et �trangers � investir ce cr�neau. �Je ne comprends pas qu�un pays arabe comme la Jordanie exporte ses m�dicaments aux Etats- Unis et en France et pas nous�, dit-il. Difficile toutefois de r�pondre � l�interrogation du ministre du Travail et de la S�curit� sociale, lorsqu�on sait qu�il faut attendre 2010 au minimum pour voir attribuer aux assur�s sociaux la carte Chifa, afin qu�ils puissent se passer des tracasseries des grandes files d�attente devant les agences de la Cnas. D�ailleurs, m�me le projet de conventionnement du m�decin traitant ne risque pas de voir son application de sit�t. Il faut d�abord g�n�raliser l�utilisation de la carte Chifa, s�assurer de son bon fonctionnement avant qu�un m�decin s�engage � accepter de conclure une convention avec la Cnas. La wilaya de Annaba est n�anmoins choisie pour accueillir cette exp�rience-pilote. Outre ces mesures, Tayeb Louh a annonc� l�ouverture de quatre centres d�imagerie m�dicale par la Cnas. Ces centres contribueront au d�pistage pr�coce des maladies et � leur traitement avant qu�elles ne deviennent plus lourdes pour l�assur� et pour l�Etat.