Etapes n L'opération, dans un premier temps, touchera quelque 65 000 assurés sociaux. Annoncé par Tayeb Louh, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, hier, lors d'une journée d'information, ce projet, qui tend à faciliter davantage la prise en charge des assurés sociaux, représente également une chance, selon lui, de «changer les mentalités des malades qui passent d'un médecin à l'autre» avec tous les inconvénients et désagréments que cela induit pour eux. Ce projet de conventionnement du médecin traitant, mis sur pied par le ministère de l'Emploi, du Travail et de la Sécurité sociale, s'articule, notamment, sur un conventionnement entre le médecin et les assurés sociaux. Il sera d'abord proposé aux médecins généralistes exerçant à titre libéral puis étendu à terme aux médecins généralistes du secteur public dans le cadre de la contractualisation. L'opération, dans un premier temps, dans la wilaya de Annaba — déjà concernée par la carte Chifa — touchera quelque 65 000 assurés sociaux avant de s'étendre à l'ensemble du pays dans le sillage de la carte Chifa. Les citoyens concernés, dans une première phase, seront les assurés sociaux et ayants droit bénéficiant actuellement du système tiers-payant du médecin (malades chroniques, retraités ...). Une convention type du médecin traitant définira notamment les obligations et les engagements des médecins et organismes de sécurité sociale et une période d'adhésion des médecins traitants est prévue. Selon le ministre, le médecin une fois conventionné s'engage, à titre d'exemple, à respecter le protocole des soins, la prescription des tarifs de médicaments génériques au tarif de référence, la prévention du malade des risques de maladies différentes, la vaccination contre les maladies à risques de complication et recommandations d'examens de dépistage, etc. Du côté des organismes sociaux, ceux-ci sont tenus, en vertu de la convention, de verser, outre les honoraires pour chaque assuré, des indemnités forfaitaires annuelles de suivi et de coordination des soins pour chaque malade l'ayant choisi ainsi que l'assistance en matière d'informatisation afin de permettre une utilisation de la carte Chifa dans les cabinets médicaux. Le ministre a également fait part de la création prochaine de quatre centres d'imagerie qui seront réalisés aux quatre coins du pays et permettront, selon le ministre, de réduire les dépenses des organismes de la sécurité sociale. Pour leur implantation, il a estimé, par ailleurs, que le critère de la densité de la population sera fortement pris en charge, et ce, afin de réduire les déplacements des malades. Le ministre s'est également exprimé sur les réformes profondes entamées dans le secteur depuis quelques années. Evoquant ce volet, il a estimé qu'à l'horizon 2012-2013 les différents mécanismes des organismes de la sécurité sociale seront réformés. La dernière étape étant, selon lui, «les réformes des cadres juridiques» déjà mises en place, a-t-il rappelé. Dialysés Le médicament Erythropoiétine disponible l L'Erythropoiétine, médicament indispensable au traitement des hémodialysés, sera disponible dans les prochains jours, et ce, en vertu d'un avenant à la convention en vigueur qui intégrera la prise en charge au tarif de référence du médicament. Selon le ministre, les dialysés ont des difficultés à se procurer ce médicament pour le traitement d'une des conséquences les plus graves de l'insuffisance rénale (anémie). Faute de quoi, le malade est contraint de recourir aux transfusions sanguines, comme palliatif, en raison de la difficulté d'accès à ce médicament ce qui entraîne, aux yeux du ministre, des conséquences parfois très graves en matière de contamination virale et surtout pouvant compromettre les chances de succès d'une éventuelle greffe rénale ultérieure, celle qui constitue un espoir pour tout malade des reins. L'intégration de ce médicament entraînera une augmentation de la prise en charge financière des dialysés pour atteindre 6 415 DA la séance, alors qu'elle est actuellement de 5 600 DA.