L'�pouse du kamikaze qui s'est fait exploser lundi pr�s d'un autocar de touristes � Mekn�s (est du Maroc) et quatre jeunes ing�nieurs marocains �taient interrog�s hier par les enqu�teurs, a-t-on appris de source polici�re. Selon les services de s�curit�, le couple habitait � Mekn�s (140 km � l'est de Rabat) dans le quartier populaire de Ouajah Aarous d'o� �taient originaires Abdelouahab Rabii et Hamid Slimani, deux islamistes condamn�s � mort en septembre 2003, et la femme de Hicham Dokkali portait le niqab, voile noir qui couvre l'ensemble du corps et du visage. Par ailleurs, les quatre autres personnes arr�t�es �taient des ing�nieurs comme le kamikaze. Ils ont �t� d�nonc�s par ce dernier qui se trouve � l'h�pital de Rabat dans un �tat grave. Il a eu un bras arrach� et a �t� atteint au foie par la d�flagration. �L'un des quatre individus, dont l'identit� n'a pas �t� r�v�l�e, a reconnu avoir �t� mis au courant par Hicham Dokkali de ses projets terroristes et avoir lui-m�me nourri l'ambition d'y �tre associ�, a indiqu� une source polici�re. Le kamikaze, qui a commis son acte le jour de son trenti�me anniversaire, �tait quelqu'un de �discret et de r�serv�. Originaire de Khemisset (81 km � l'est de Rabat), il avait, apr�s son dipl�me, travaill� d'abord dans une entreprise de construction � Kenitra (40 km au nord de Rabat) avant de rejoindre fin 2003 le service des imp�ts de Mekn�s. Il n'�tait pas fich� comme extr�miste. La police a saisi � son domicile son ordinateur et des documents. Pour commettre l'attentat, il avait vid� une bonbonne de gaz pour y mettre des mati�res explosives tr�s rudimentaires, selon les enqu�teurs. La d�flagration, qui s'est produite lundi vers 11H30 (locales et GMT) place Lahdim � Mekn�s, un des lieux les plus fr�quent�s par les �trangers qui visitent la m�dina de la ville, n'a fait aucune victime parmi les touristes ni de d�g�ts mat�riels. Les touristes du bus vis� �taient italiens, grecs, am�ricains, saoudiens et jordaniens. Ils ont poursuivi le p�riple � travers le royaume. Mekn�s, premi�re capitale de la dynastie alaouite arriv�e au pouvoir au XVIIe si�cle, est r�guli�rement cit�e, avec Casablanca, F�s et Sal�, comme �tant l'un des bastions de l'extr�misme religieux. En pleine p�riode estivale, le 6 juillet, le royaume avait mis toutes ses forces de s�curit� en �tat d'alerte maximum pour contrer une �menace terroriste av�r�e� qui, selon les experts, �manerait de la branche maghr�bine d'Al-Qa�da.