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EN QUELQUES MOTS : DE-CI, DE-L�
Cacophonie g�n�rale Par Le�la Aslaoui [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 01 - 09 - 2007

Des incendies d�une rare violence ravagent la Kabylie et la wilaya de Blida, des jeunes de plus en plus nombreux, continuent � �jouer� quotidiennement leur vie, en s�engouffrant dans des embarcations de fortune pour rejoindre des cieux plus cl�ments. Du moins le croient-ils. Et lorsqu�on parvient � les sauver de la noyade, ils jurent qu�ils recommenceront d�s qu�ils en auront les moyens.
�La mort plut�t que vivre dans ce pays sans espoir, sans avenir�, disent-ils. Mais qui donc les �coute ? Qui donc les entend ? Il s�est m�me trouv� un ministre plus �intelligent� qu�eux pour dire �qu��tre harragas signifiait avoir un grave d�ficit de nationalisme !� (ministre des Moudjahidine Libert�, 1er juillet 2007). Lorsque ce n�est pas son enfant qu�on rep�che dans les eaux glaciales au large de la M�diterran�e, l�on a �parfaitement le droit� d�octroyer la m�daille du nationalisme � celui-ci plut�t qu�� celui-l�. A ces maux, il faut bien �videmment adjoindre celui des maladies : typho�de, m�ningite et celle transmise par les rats et �le manque d�hygi�ne�, expression pudique pour dire salet�, immondices, souillures, crasse, dans la wilaya de Sidi-Bel- Abb�s. Tel est le bulletin de sant� en cette fin du mois d�ao�t particuli�rement torride, de la �maison Alg�rie�. Tels sont les �loisirs� des Alg�riens, non pas seulement en 2007 non pas seulement par p�riode estivale, mais toute l�ann�e, voire toutes les autres ann�es pr�c�dant 2007. Depuis celle de 1999, o� un homme avait promis, jur� qu�avec lui, l�Alg�rie deviendrait le pays de la propret�, de la dignit� : �Iza oua el karama !� Dieu qu�on en est loin ! Et � propos de cette maladie qualifi�e de �myst�rieuse� par des journalistes, je me suis demand�e pour quelles raisons les rongeurs �bel-abb�siens� avaient fait couler tant d�encre. N�avonsnous donc pas assist� impuissants, au retour de la peste il y a � peine deux ans dans notre pays ? Une maladie faut-il le rappeler qui n�est plus enseign�e dans les facult�s de m�decine puisque �radiqu�e sous d�autres cieux. Notre v�ritable pathologie est l�amn�sie : on oublie ou l�on feint d�oublier. Et tandis qu�en �bas�, l�on se bat contre les rats, la salet�, la chert� de la vie, la violence environnante, en �haut�, le premier flic de l�Alg�rie, Noureddine Yazid Zerhouni, continue � exp�dier ses sommations aux morts, aux abstentionnistes mais aussi au volants ! Il n�a toujours pas r�pondu � l��mir si fier d�avoir �t� dans une vie ant�rieure �gorgeur, qui a d�clar� qu�il se passerait de son autorisation pour cr�er �son parti�. Si prompt habituellement � tordre le cou aux r�publicains, ce ministre n�a pas dit cette fois-ci �Il me le paiera�. Pas plus qu�il n�a fait un commentaire sur ladite d�claration alors m�me que son auteur a d�clar� : �Nous marquerons notre retour sur le devant de la sc�ne politique nationale... J�ai re�u des garanties de la pr�sidence.� O� est donc pass� Noureddine Yazid Zerhouni qui avait d�clar� devant l�APN en 2000 : �Tant que je serai ministre de l�Int�rieur, le FIS ne sera pas r�habilit� ?�. Qu�a donc promis Abdelaziz Bouteflika aux �mirs de l�AIS pour que l�un d�entre eux se sente si s�r de lui aujourd�hui ? Que leur a-t-il promis leur ami-pr�sident hors accord 1997 ? Va-t-on donc assister silencieux et soumis au retour des �gorgeurs d�hier sur la sc�ne politique ? A quoi donc auront servi toutes ces pertes, tout ce branle-bas de combat ? A rien. Strictement � rien. Car si la chose se concr�tisait, nous reviendrions � la case d�part comme dans le �jeu de l�oie� : les �gorgeurs d�hier remporteront les municipales, puis organiseront des l�gislatives. Face au danger de l�instauration d�un Etat th�ocratique, le processus �lectoral sera suspendu, l�Assembl�e nationale dissoute, Abdelaziz Bouteflika d�missionnera et l�on rappellera M. le pr�sident Liamine Zeroual pour g�rer les ann�es chaudes qui s�annoncent. Les �mirs et leurs acolytes reprendront le chemin du crime. Leur v�ritable vocation depuis toujours. Une femme magistrat qualifi�e de �fahla� aura le courage de requ�rir la dissolution du parti islamiste, deux autres femmes et un homme la suivront dans ses r�quisitions. Arr�t 4 mars 2008 les civils cr�ent un CNSA bis sans Abdelhak Benhamouda, sans Djilali Belkhenchir, sans Hafid Senhadri, eux ont �t� assassin�s durant la premi�re p�riode. Nous vivons la seconde. Chaque jour, un �poux, une �pouse, un p�re, une m�re, un fils, une fille, un ami (une amie) tombe sous les balles assassines ou les couteaux des �mirs sanguinaires. Ils tuent � tout-va, militaires, gendarmes, policiers et civils. Le �qui tue qui ?� les appelle �opposition�, les soutient, les autres sont des ��radicateurs�. Apr�s de longues ann�es de souffrances, de pertes humaines, les terroristes- islamistes d�posent les armes. Nous sommes en 2013. En septembre 2014, M. le pr�sident Liamine Zeroual d�missionne. Abdelaziz Bouteflika est coopt� � nouveau en 2015. Il amnistie les �mirs sanguinaires et d�clare haut et fort tandis que sa voix le lui permet encore : �Je pardonne m�me si les familles des victimes refusent de pardonner.� D�cod� : cognez-vous la t�te contre les murs. Deux ann�es apr�s, la magistrate �fahla� des ann�es de terrorisme est convoqu�e devant un conseil de discipline sans aucune autre raison que celle de �l�ex�cuter�. Radiation pour bons et loyaux services. Un �mir cibl� par un attentat re�oit une lettre de compassion de son ami-pr�sident. Un autre �mir rappelle alors � son pr�sident sa promesse : la cr�ation de leur parti. Toute cette cacophonie est accueillie dans un silence sid�ral c�t� pr�sidence et minist�re de l�Int�rieur. Que se passe-t-il donc ? Que se trame-t-il ? L�amnistieimpunit� est d�sormais acquise pour les �gorgeurs d�hier. Abdelaziz Bouteflika va-t-il laisser s�il ne venait qu�� partir, une Alg�rie � feu et � sang rong�e par une guerre civile in�vitable ? N�est-il pas celui qui s�est vant� d�avoir ramen� la paix dont il n�est pas plus l�initiateur que le constructeur. Il a accept� de prendre les r�nes de ce pays en 1999 apr�s que d�autres qui l�ont pay� de leur sant� et de leur vie aient fait le m�nage pour lui. Que se passe-t-il donc en ce moment pr�cis pour qu�un �mir islamiste tenu par la loi de se taire bombe autant le torse ? La blessure appel�e �r�conciliation� n�est-elle pas suffisante � nos morts pour qu�on laisse celui-ci mettre du sel sur nos plaies ? Pour quelles raisons ne veut-on pas assumer l�arr�t du processus �lectoral jusqu�au bout ? En disant cela, je ne pense �videmment pas � l�islamiste Abdelaziz Bouteflika qui a dit : �L�arr�t du processus �lectoral fut la premi�re violence.� Non, je pense essentiellement aux v�ritables r�publicains qui ont �t� un rempart contre l�islamisme et le terrorisme et qui continuent � le combattre l� o� il se trouve. Ceux-l� rappelleront je l�esp�re � cet �mir sanguinaire multipliant d�clarations et interviews d�une rare arrogance �que l�on peut tout faire avec des ba�onnettes sauf s�asseoir dessus� (Georges Cl�menceau). Rappel �galement en direction de Abdelaziz Bouteflika puisque l��ventuelle r�habilitation d�un parti serait sa promesse, son fait et sa monstruosit�. Le chef de l�Etat ne dit pas, par contre, ce qu�il compte faire de son fameux article excluant les auteurs de massacres collectifs de la charte portant r�conciliation nationale. Comment le pourrait-il ? Et qu�en dirait-il d�ailleurs ? Rien d�autre que ceci : l�article totalement inop�rant est une simple clause de style. Une preuve ? Le quotidien El Watan du 27 ao�t 2007 a rappel� le souvenir douloureux des massacres commis � Ra�s dans la nuit du 27 au 28 ao�t 1997. Dix ans ont pass�. C�est exactement le d�lai de prescription en mati�re criminelle. Nul n�a �t� recherch�, identifi�, interpell�, mis en accusation. Le drame du pouvoir (ou des pouvoirs qui se sont succ�d�) est qu�il d�tient le pouvoir politique, celui de l�argent, et a de ce fait une capacit� de nuisance r�elle, mais il lui manque l�essentiel : l�intelligence qui n�est pas la ruse. Et c�est ce d�ficit qui lui fait croire que nous sommes frapp�s du sceau de d�bilit�. La charte n�est rien d�autre que l�amnistie g�n�rale pour tous : massacreurs de plus de deux personnes ou assassins de plusieurs personnes mais assassin�es dans ce deuxi�me cas l�une apr�s l�autre. Quelle diff�rence d�ailleurs quant � la qualification ? Que de cacophonies� Mais au fait, est-ce pour d�tourner notre attention de ce qui se tramerait dans les coulisses que l�on tente, au niveau de l�Ex�cutif, de nous �distraire� avec les rumeurs r�currentes sur l��tat de sant� du chef de l�Etat ? Tout est parfaitement orchestr� : il y a ceux qui sugg�rent l��nonc� au niveau du cercle pr�sidentiel. Cela permet � leur pr�sident de combler le d�ficit de cr�dibilit� politique dont il souffre depuis fort longtemps. Puis, il y a ceux qui d�mentent la fausse nouvelle en la qualifiant de malveillante. Le chef de l�Etat lui-m�me s�est pr�t� � ce jeu malsain : en confiant � El-Qaradaoui qu�il avait tard� � lui rendre visite, craignant qu�on le dise malade et hospitalis�. C�est insens�, puisque, pr�cis�ment, sa visite au malade El-Qaradaoui s�est d�roul�e dans la plus grande et parfaite transparence, sous les cam�ras de l�ENTV. Les rumeurs sur l��tat de sant� de Abdelaziz Bouteflika ne partent pas de n�importe o� : elles circulent parce que l�on veut bien qu�elles soient relay�es au niveau du grand public. Cela permet de d�tourner notre attention des choses s�rieuses : les islamistes et Abdelaziz Bouteflika. Et puis c�est tellement amusant de surprendre ses pr�tendus d�tracteurs en faisant une apparition et leur dire : �Je vais bien. Je me porte bien� pour dispara�tre � nouveau. Il fut un temps o� l�on disait : �L�Alg�rie marche sur la t�te�, l�, il faut dire �elle ne marche plus du tout�. A supposer que le premier magistrat ne souffre d�aucune maladie, pour quelles raisons son chef du gouvernement, pi�tre communicateur, a aggrav� les rumeurs � ou les a confirm�es � en d�clarant : �Le pr�sident n�est pas en cong�, n�est pas en convalescence, il travaille chez lui.� Pourquoi ? Le bureau de la pr�sidence est-il devenu exigu pour lui ? Au point de consid�rer que fl�ner en pyjama pr�sidentiel � l�int�rieur d�une de ses r�sidences, tout en s�informant aupr�s de ses collaborateurs par t�l�phone est plus rentable et plus efficace pour le pays ? J�ignorais que les chefs d�Etat
appr�ciaient, eux aussi, le travail � domicile dit �informel�. De qui se moque-t-on ? Certainement pas de nous. Car d�un pr�sident qui �tait partout et parlait beaucoup surtout et n�importe quoi, qui squattait l�ENTV, nous passons � un pr�sident �qui travaille chez lui�, il nous faut tout de m�me une explication de texte ! et il ne fallait surtout pas confier la mission de �rassurer� l�opinion � Belkhadem. En tout �tat de cause, la question n�est plus : �Est-il malade, ne l�est-il pas ?� M�me un chef d�Etat ne peut pas cacher longtemps l�une ou l�autre de ces deux v�rit�s. La vraie question et la seule qui m�rite une r�ponse est celle-ci : �Abdelaziz Bouteflika gouverne-t-il l�Alg�rie et est-il encore capable de promouvoir les r�formes qu�il avait promises ?� Hormis une r�ponse � cette interrogation capitale, les rumeurs se suivront et se ressembleront jusqu�au jour o� elles ne serviront plus � rien, car la cacophonie actuelle laissera, enfin, place aux choses s�rieuses. Notre cr�dibilit� d�Alg�riens en d�pend.


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