Seize ans apr�s son premier album, Djellal Kamel nous gratifie d�un troisi�me opus sorti derni�rement en CD et K7 chez Bel Art Editions. Auteur, compositeur et interpr�te de ses �uvres, l�artiste signe son retour avec huit titres qui traitent de th�mes aussi divers que sont ses go�ts dont l��clectisme saute aux yeux. Des chansons o� la m�taphore est � fleur de la r�alit� v�cue par l�artiste qui entend suivre le chemin trac� par ses devanciers. Accompagn�s d�un trait �l�gant, les textes rendent la musique encore plus belle. Que ce soit pour Afighak (je te pardonne), Avoujad, El Fen, Lefraq, Lemhibam, Amdhan, Wivghan ou Slamiw, on retrouve la m�me d�marche po�tique comme pour peupler une solitude qui ne dit pas son nom. Pas �tonnant pour un artiste qui s�inspire dans sa d�marche artistique des pr�curseurs de ce genre musical et des grands interpr�tes qui ont marqu� de leur empreinte la chanson kabyle et alg�rienne. C�est d�ailleurs sans surprise aucune que le chanteur s�est inspir� de Abdelwahab Abjaoui pour l�illustration musicale de la chanson Lemhibaw. Dans sa qu�te de se mettre en phase avec sa culture et avec l��me kabyle, le chanteur a su injecter des paroles dict�es par le c�ur pour parler de la s�paration, de l�amour et de la vie mais aussi pour dire son d�sarroi �devant ce qui est inflig� � la musique par certains chanteurs�. Car pour lui, le vrai folklore kabyle est celui qui restitue � la chanson son �me et ne lui fait pas perdre ses rep�res.