La co�ncidence de la rentr�e scolaire avec le d�but du Ramadan donne, ces derniers jours, une ambiance particuli�re � la ville de Tizi-Ouzou qui a l�air d�accueillir une partie importante des citoyens des autres localit�s qui viennent faire leurs commissions l� o� ils pensent trouver le choix, la qualit� et les prix appropri�s, soit � leur go�t soit � leurs bourses. Multipliant ainsi quotidiennement par trois ou quatre sa population r�sidentielle Tizi-Ouzou �touffe comme � la veille de chaque f�te religieuse ou de fin d�ann�e bien plus qu�en des temps ordinaires. La circulation automobile d�j� difficile en d�pit des 3 tr�mies r�alis�es le long du tron�on de la RN 12 traversant le centre-ville se complique d�avantage en ces occasions. Dans les principales art�res du centre-ville bond�es de monde, les pi�tons se bousculent, se marchent sur les pieds et d�bordent sur la chauss�e � chaque fois qu�un petit rassemblement se fait devant une boutique ou un �talage. Les rues Lamali et de la Paix, dont les trottoirs �taient lib�r�s un certain temps des indus occupants et restitu�s aux pi�tons sont de nouveaux investies par les marchands occasionnels de v�tements, de fournitures scolaires et de fruits et l�gumes. Les m�mes types de marchands choisissent les coins de rues adjacentes ou parall�les � l�avenue Abane pour se livrer au commerce durant ce mois de Ramadan. En cette veille du premier jour de Ramadan, priorit� oblige, ce ne sont pas encore les bouchers qui sont pris d�assaut mais les boutiques d�effets vestimentaires et surtout la nu�e de marchands qui �talent leurs marchandises sur les trottoirs et les terre-pleins d�un bout � l�autre de la rue Lamali faisant office d�un vaste march� � ciel ouvert tr�s sollicit� par la gent f�minine. Le march� couvert de fruits et l�gumes est, lui aussi, bond� de monde, la circulation pi�tonne, tr�s dense, ne laisse pas d�espace aux v�hicules qui s�y aventurent, la station de taxis d�en face est squatt�e par des marchands occasionnels de fruits et l�gumes et par une l�gion de vendeurs de portables � la sauvette. M�me le jardin public cens� subir des travaux de r�habilitation et d�am�nagement est envahi par des trabendistes en v�tements et articles divers. Mais ce qui frappe le plus c�est, pour ne pas faillir � la tradition, l�augmentation quasi-syst�matique des fruits et l�gumes, mis � part la pomme de terre qui affiche un l�ger fl�chissement de 10 � 20 DA le kg, elle est en effet propos�e g�n�ralement entre 50 et 60 DA. Tout le reste est en hausse, l�haricot vert entre 50 et 70 DA, idem pour la courgette, la salade entre 60 et 80 DA, la tomate entre 30 et 40 DA, le poivron entre 40 et 60 DA, le navet 70 DA, l�ail 200 DA, le concombre 60 DA, l�oignon 20 DA, l�aubergine 25 � 30 DA, le raisin entre 80 et 130 DA, la pomme de tout petit calibre entre 65 et 80 DA, la datte entre 300 et 520 DA, la p�che 260 DA, la poire entre 100 et 120 DA� La sardine entre 100 et 120 DA, le poulet entre 250 et 275 DA, la viande bovine avec os entre 570 et 600 DA, l�ovine entre 720 et 750 le kg , les �ufs entre 150 et 175 DA le plateau. Pure sp�culation des ma�tres du march�, loi de l�offre et de la demande , anarchie sciemment entretenue ? Qui peut r�pondre lorsque les pouvoirs publics ne se sentent nullement concern�s ?