Amine L��valuation du travail de chacun se traduit par son propre rythme et le terrain devient la v�ritable ligne entre l�engagement r�el et l�opportunisme b�at, tel est, en r�sum�, ce que nous avons pu d�celer � travers les nombreuses d�clarations du wali lors de sa r�cente tourn�e de travail et d�inspection, effectu�e en compagnie d�une armada de responsables de l�ex�cutif et �lus dans les da�ras de Sa�da, Ouled-Brahim et Sidi- Boubekeur. Au menu du programme de cette visite �technique�, jonch�e d�ailleurs de surprises qui n��taient pas du go�t du premier responsable de la wilaya, figuraient les infrastructures routi�res, la sant�, l�habitat, l�eau, l��lectricit�, les �quipements publics, l�a�rodrome de Rebahia et les travaux d�am�nagement lanc�s dans les cit�s. Sur le terrain, les d�cideurs locaux ont pu constater d�eux-m�mes les nombreuses insuffisances et lacunes qui caract�risent la majorit� des projets de r�alisation visit�s. �Les gens perdent patience, las des r�unions et autres briefings et rien sur le terrain ; la pratique de la tricherie doit cesser.� C�est sur ce ton d�sol� que le wali mettra en garde ses subordonn�s, et ce, � chaque escale de sa visite. Concernant le programme du logement social participatif, qui a connu un engouement sans pr�c�dent au d�but de son lancement en 1999, et qui tra�ne aujourd�hui le boulet du for�at, le wali a donn� des instructions fermes au DLEP, qui travaille avec un esprit m�fiant. �Je vous donne une semaine pour que vos promoteurs immobiliers reprennent leurs chantiers. Dans le cas contraire, proc�dez � la r�siliation de leurs march�s�. De toutes les wilayas de l�ouest alg�rien, c�est Sa�da qui semble offrir l�illustration d�une faillite consomm�e en mati�re d�habitat. Depuis pratiquement 8 ans, aucune livraison massive de logements participatifs n�a pu �tre assur�e, m�me si les projets � l��tat de �carcasse� sont nombreux... La gestion des affaires publiques au niveau de la wilaya de Sa�da a un nom : la gabegie et son origine vient de cette incapacit� des hommes qui g�rent leurs secteurs, surtout les plus n�vralgiques qui se sont taill�s la part du lion de cette manne financi�re qui atteint presque 2 000 milliards de centimes, tous programmes confondus. Allou�e � la wilaya de Sa�da pour sa mise � niveau, malheureusement � travers les bruits qui circulent ici et l� on raconte que le taux de cr�dits de consommation ne d�passe pas les 7%. Il faut croire que le foisonnement d�sordonn� de certains acteurs et le manque de coordination ne rendent gu�re service � cette wilaya qui a besoin d�une structure autonome � m�me d�assurer le pilotage des projets, car le verdict des citoyens est sans ambigu�t� : rien n�a �t� fait pour permettre � la wilaya de retrouver son statut... Alors faut-il se taire et garder le silence, lorsqu�on sait que rien n�a �t� entrepris pour permettre � Madinet El-Ogban de retrouver ses ailes et de lui rendre son lustre d�antan? Faut-il s�attendre � un nouveau d�part ? L�espoir est encore permis.