A 98% de taux de branchement, la localité de Ouled Adouène relevant de la daïra de Aïn El-Kébira décroche la première position dans le registre des communes les mieux dotées par le gaz naturel. Pourtant il y a moins d'une année, les habitants de cette zone ancrée dans le cirque montagneux de la chaîne des Babors souffraient du manque de cette utilité vitale et recouraient bien aux moyens traditionnels pour lutter contre la rudesse de l'hiver qui sévit dans cette région. Programmée dans le cadre du plan quinquennal de développement, la daïra de Aïn El-Kébira a bénéficié d'importantes enveloppes financières pour le branchement aux utilités. Le branchement au gaz naturel considéré comme une priorité, a bénéficié de la part du lion. Lors de sa dernière visite de travail et d'inspection dans les communes de cette daïra qui compte plus de 250 mille habitants, le premier responsable de l'exécutif M. Noreddine Bedoui, a tenu à rappeler, au cours d'une séance de travail avec l'exécutif communal, que le défi relevé en matière de branchement au gaz au niveau des communes de la daïra de Aïn El-Kébira, révèle en soi la dimension des efforts engagés pour rattraper un retard qui avait pénalisé économiquement et socialement cette région qui compte pourtant deux pôles industriels potentiels en l'occurrence, la cimenterie et l'usine BCR. « Nous sommes dans le droit d'être satisfaits devant les résultats concrétisés, d'autant que l'ensemble du programme quinquennal s'inspire des besoins réels des populations », devait déclarer le wali de Sétif et d'ajouter « cependant ceci ne devrait, en aucun cas, nous acculer à l'esprit de suffisance » argumentant que la dynamique intrinsèque à la vie de la société implique inéluctablement le facteur de la continuité « nous avons réalisé un grand CEM à Ouled Adouène pour épargner à des milliers d'élèves de parcourir des kilomètres à pied pour regagner leurs classes. Demain ces mêmes élèves auront besoin d'un lycée », expliquera le chef de l'exécutif. Pour le premier responsable de la wilaya, l'acheminement du gaz naturel au fin fond des déchrate des communes de Ouled Adouène, en dépit des contraintes naturelles (terrains rocheux et reliefs accidentés caractérisant la plupart des zones desservies) confirme, si besoin est, le fait que la notion même de contraintes naturelles devient d'emblée un élément de mesure de l'incompétence. « Rien n'est impossible, pour peu que la volonté y soit », dira à ce propos M. Bedoui Noreddine. En matière d'alimentation en eau potable, qui demeure parmi les problèmes menaçant la stabilité sociale dans la région de Ouled Adouène, le wali a invité, lors de cette réunion qui a regroupé, entre autres, les cadres du secteur de l'eau, les responsables techniques d'envisager le recours à l'exploitation des eaux de la cimenterie qui, selon les données, n'utilise que 50 à 60% des eaux depuis l'entrée en fonction du filtre à manche. Ce dernier a réduit le phénomène de nuages de poussières à plus de 75%. « Après l'entrée en fonction du filtre à manche la cimenterie qui consommait près de 1.200 m3, n'utilise désormais que 600 à 700 m3 des eaux disponibles. On pourrait donc non seulement penser mais à nous atteler à réinjecter l'excédant des eaux non utilisées dans le réseau d'alimentation des zones de la commune, dira le wali sous forme de directives fermes. Pour ce faire le wali a donné, séance tenante, son accord pour que soit lancée la réalisation d'un château d'eau pour le stockage des eaux en vue de leur distribution. Quant au secteur de l'habitat, il y a lieu de noter que la formule du logement social participatif LSP ne suscitant presque nul intérêt chez les habitants seul l'habitat rural enregistre le plus de demande notamment dans les zones situées en dehors du chef-lieu de daïra où le logement social locatif LSL demeure des plus convoités par les habitants. Le problème du foncier reste, indiquent les autorités des communes de la daïra de Aïn El-Kébira le problème le plus prépondérant qui pénalise le programme du logement rural. Une question à laquelle le chef de l'exécutif a promis de donner une priorité. Z. S. Loutari Le Quotidien