Le trafic de la coca�ne �chappe-t-il au contr�le des services s�curitaires ? Le coup de filet effectu� par les services de la police judiciaire de la S�ret� de da�ra de Dar-El-Be�da, cette semaine, et qui s�est sold� par l�arrestation d�un important r�seau de trafiquants de coca�ne et de crack, relance le d�bat sur les r�seaux de trafiquants qui alimentent le march�. Si la police judiciaire a largement m�diatis� cette op�ration, qualifi�e m�me de premi�re, en mati�re de saisie de crack, une drogue dure d�riv�e de la coca�ne, il n�en demeure pas moins que ces m�mes services, ainsi que ceux de la gendarmerie et de la douane, parviennent, tout au long de l�ann�e, � la r�cup�ration de quantit�s de cette drogue, qui parfois ne d�passant pas les quelques grammes. La Gendarmerie nationale a saisi en 2006, huit kilos de coca�ne. Une quantit� jug�e record, par rapport aux autres ann�es. Pour le premier semestre 2007, ces m�mes services ont r�ussi � r�cup�rer plus d�un kilogramme de coca�ne. Les villes de Annaba, Tlemcen, El-Tarf et Oran sont les plus r�put�es pour �tre le fief de la coca�ne. Le d�mant�lement d�un r�seau � Bordj-El-Kiffan, par la police judiciaire, l�ve le voile, pour la premi�re fois, sur la consommation et la commercialisation de ce type de drogue � Alger. Ce n�est pas, cependant, la premi�re fois, que la coca�ne arrive � la capitale. Destin�e exclusivement � une cat�gorie de personnes tr�s ais�es, la commercialisation de la coca�ne se fait dans des circuits r�duits, mais surtout tr�s discrets. Les services s�curitaires affirment que la saisie des drogues dures se fait g�n�ralement en ville et non pas aux fronti�res ou au niveau des ports et a�roports. Ils agissent sur renseignements et aussi gr�ce � la surveillance des d�placements et agissements des personnes suspect�es. L�op�ration semblerait ainsi, �tre difficile, lorsqu�il s�agit de surveiller cette client�le, compos�e g�n�ralement de proches d�hommes d�affaires et d�hommes influents sur la sc�ne politique et �conomique. Rappelons, � cet effet, l�op�ration men�e en 2004 par la police judiciaire lorsque les enqu�teurs ont surpris en flagrant d�lit quatre individus, dont deux hommes d�affaires, en possession de drogue sous forme de boulettes de cristal d�une valeur de plus de 300 millions de centimes. Les personnes arr�t�es se trouvaient � l�int�rieur d�une superbe villa. Faut-il pr�ciser, �galement que le prix d�une dose de coca�ne, pour comprendre le ph�nom�ne ne descend pas � moins de 10 000 DA le gramme. Et c�est naturellement que les r�seaux constitu�s autour de cette drogue de luxe ne peuvent pas se trouver dans les quartiers populaires. La consommation de la coca�ne est, par ailleurs, r�pandue dans les milieux tels que les luxueuses discoth�ques et les cabarets du litoral.