La population de la commune de Chabet-El-Ameur (w. de Boumerd�s) est choqu�e de d�couvrir par le biais de m�dias que le terroriste kamikaze qui s�est fait exploser vendredi dernier aux environs de Lakhdaria (Bouira) dans un v�hicule pi�g�, bourr� d�explosifs, contre un convoi transportant des cadres de deux entreprises �trang�res et leur escorte n��tait finalement autre que l�un des leurs, du village des A�t-Ali. Il s�agit en l�occurrence de M. Kamel. Le bourg o� est, �tablie la famille Merrouchi est situ� au sud-est � environ 5 kilom�tres du chef-lieu communal, r�gion implant�e au pi�mont du massif des A�t-Khefoun, pr�s du mont de Lalla-Oum-Sa�da qui surplombe les gorges de Palestro. C�est une r�gion enclav�e aux fronti�res des wilayas de Boumerd�s et Bouira. Le terroriste M. Kamel, �g� de 31 ans, est c�libataire. Il est le 5e enfant d�une famille qui en compte 6. Avant d��tre contraint de rejoindre le maquis de la r�gion enclav�e entre d�une part l�est de la wilaya de Boumerd�s et d�autre part, l�ouest de la wilaya de Bouira o� s�vit une sinistre katibat du GSPC Al Qa�da Maghreb. M. Kamel, alias Athmane Abou Djaffer, activait au sein dune EAC en remplacement de son p�re amput� d�une jambe. Pour rappel, il a �t� exclu du syst�me scolaire � la premi�re AS, pour insuffisance de note, selon son p�re, et sans aucune chance de pouvoir redoubler. Il a suivi une formation de plombier et travaill� quelque temps avant d�effectuer son service militaire. Son p�re, qui nous a rendu visite, nous l�a d�crit comme �tant calme, r�serv�, voire solitaire pour la plupart du temps. Souffrait-il d�un probl�me psychologique apr�s la maladie du p�re ? se demande son fr�re. Concernant les apparences religieuses, son fr�re affirme que Kamel faisait sa pri�re comme le commun des Alg�riens. Celle-ci est issu d�une famille moyenne qui n�a pas de probl�mes avec la communaut� des A�t Ali et dont les fr�res ont des formations importantes (docteurs, ing�nieur d�Etat, TS...). �Il avait ses rep�res et ne manquait de rien�, affirme son fr�re compl�tement d�sempar� qui ajoute : �Nous nous d�marquons de cette p�nible action. Il est �g� de 31 ans, majeur et seul responsable de ses actes. Ce sont surtout mes parents qui me font de la peine car ce n�est pas facile d��lever son enfant jusqu�� cet �ge et de le voir mourir de cette fa�on. Comment M. Kamel en est-il arriv� � cette p�nible situation ? Telle est la question que m�me son p�re se pose. Selon nos informations, deux jours avant de monter au maquis en 2006, il avait pris le fourgon, Renault Trafic, am�nag� pour le transport de voyageurs appartenant � son fr�re cadet. Lequel �tait parti en vacances. Il a transport�, semble-t-il, un groupe de terroristes de son village vers Tizi-Gheniff (w. de Tizi-Ouzou) commune limitrophe de Chabet- El-Ameur. Arriv� � l�entr�e de Tizi- Gheniff, le chauffeur du v�hicule a refus� d�obtemp�rer aux policiers qui dressaient un barrage, s�en �tait suivi alors un accrochage. M. Kamel avait suivi les islamistes arm�s dans leur fuite. Il �tait tomb� d�sormais dans le cycle de la violence. Pour avoir connu l�un de ses fr�res nous ne pouvons que nous �tonner de ce drame. En effet, ni la r�gion ni ses habitants ne sont r�ceptifs aux discours islamistes. La commune de Chabet-El- Ameur a �t� l�une des communes a donn� le plus grand nombre de patriotes (plus de 500) � la r�sistance citoyenne contre le terrorisme islamiste arm�. Aussi, il est urgent, estiment les observateurs, que les pouvoirs publics se penchent tr�s s�rieusement sur les m�thodes d�endoctrinement des kamikazes.