Les autorit�s comp�tentes de Sidi-Bel-Abb�s, croit-on savoir, n�ont apparemment rien initi� pour comm�morer le 10e anniversaire de l�assassinat des 12 enseignants dont 11 femmes sauvagement �gorg�s un certain 27 septembre 1997 � la sortie de la localit� de A�n-Adem, appel� plus commun�ment �Shmada� dans la da�ra de Sfisef (Sidi-Bel-Abb�s) o� elles exer�aient. Ce jour cauchemardesque, les Belab�siens s�en rappelleront toujours avec �motion et terreur � la fois. Alors que la journ�e s�annon�ait belle en cette saison automnale, vers 16h30 o� les malheureuses enseignantes �taient �gorg�es une � une, le temps a soudain vir� au gris-cendre, et des pluies diluviennes se sont abattues sur la r�gion et quelques minutes apr�s les rues �taient impraticables. Devant le temps qui avait rev�tu un aspect apocalyptique, certain chefs d��tablissement craignant pour la vie des enfants avaient ordonn� qu�on les lib�re avant l�heure. Oui, le ciel ce jour-l� avait pleur�, car il venait d��tre t�moin d�un acte d�une rare sauvagerie et barbarie dont ont fait preuve les bourreaux n��pargnant que le chauffeur du Karsan qui les transportait afin qu�il puisse relater dans le d�tail l�horreur de l�assassinat. Elles �taient jeunes, la plus �g�e n�avait pas boucl� ses 40 ans. Elles �taient jeunes et porteuses du message du savoir, mais h�las, l�obscurantisme en a d�cid� autrement. Une st�le a, quelques ann�es plus tard, �t� �rig�e sur les lieux arros�s de sang, rappelant � chaque visiteur le douloureux �v�nement. Pour comm�morer cet �ni�me anniversaire de leur assassinat, les martyrs ont eu certainement droit � la gerbe de fleurs d�pos�e sur leur st�le. Nulle part ailleurs, m�me pas dans le secteur o� elles exer�aient, la comm�moration de l�assassinat n�a �t� enregistr�e. Mais pour leurs proches, en ce 27 septembre, il est certain que le souvenir vivace a ressurgi plus fort que jamais de leur m�moire dont n�a pas eu raison l�amn�sie. Quant � Dhib El Dji�ne, de son vrai nom Bahri Djilali, 50 ans, l�un des terroristes principaux impliqu� dans cette affaire d�assassinat qui a marqu� au fer rouge les Alg�riens et les Belab�siens en particulier, il s�journe actuellement en prison pour purger ses condamnations allant de la perp�tuit� aux peines de r�clusion criminelle (entre 10 et 25 ans) en plus des peines capitales pour d�autres affaires li�es au terrorisme. Quant � celles des enseignantes �gorg�es, il devra compara�tre en octobre prochain devant la cour criminelle de Sidi- Bel-Abb�s pour r�pondre de ses actes.