Le président du MSP, M. Abou Djerra Soltani, qui a effectué jeudi dernier une visite dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès, a encore une fois réussi à s'esquiver aux questions des journalistes au sujet de ses accusations sur la corruption pour lesquelles, rappelons-le, il avait affirmait mordicus détenir des dossiers impliquant des hauts responsables de l'Etat. Il s'est seulement contenté, au terme de son discours au cours du meeting, d'une très brève, sous-entendue, déclaration : “On ne pourra jamais demander à un maçon de construire un mur sans qu'il ne casse une brique. Donc on ne fera jamais d'omelette sans casser des œufs,” fut sa réponse, malgré l'insistance des représentants de la presse nationale qui voulaient l'interroger sur les suites de sa fameuse initiative “Stop corruption” et les dossiers de corruption qu'il prétend détenir sur des personnalités. Les instructions des proches collaborateurs de Abou Djerra Soltani étaient fermes : “Le cheikh n'animera aucun point de presse.” Le président du MSP a fait de telle sorte qu'aucun journaliste ne l'approche. En s'apprêtant à quitter le théâtre régional où il a animé un meeting, Abou Djerra Soltani rétorquera : “Je n'ai rien à dire et je pense que vous avez bien compris ce que j'ai dit.” S'agissant du programme de la visite du leader du MSP Abou Djerra Soltani, ce dernier s'est contenté d'une virée dans la daïra de Sfisef (39 km à l'est du chef-lieu de wilaya), où il s'est recueilli à Aïn Aden devant la stèle commémorative de l'assassinat des onze enseignants et un autre enseignant lâchement égorgés le 27 septembre 1997 par un groupe armé à la sortie des classes .Ensuite, de retour au chef-lieu de wilaya, il s'est réuni à huis clos avec les membres du bureau de wilaya du MSP. En début d'après-midi, il a animé un meeting au théâtre régional de la ville en présence des militants du parti et des quelques représentants locaux des partis de l'alliance. Lors de son intervention, Abou Djerra Soltani a d'emblée rappelé les anniversaires de la mort de Bouslimani, le 11 décembre, la Journée mondiale des droits de l'homme et l'Intifadha du peuple palestinien ainsi que les préoccupations des citoyens de la ville de Sfisef. Puis il s'est lancé dans un long discours en faisant un tour d'horizon sur différents sujets politiques, économiques et sociaux de l'Algérie. Sur un autre plan, il a également abordé la pré-campagne électorale pour les échéances de 2007 et fit un état des lieux de son organisation. B. AZIZ