Pendant que les autorit�s politiques alg�riennes clament haut et fort que Al Qa�da Maghreb n�est qu�affabulation, le Premier ministre irakien, Nour Al Maliki, atteste d�tenir toute l�information prouvant l�implantation en Alg�rie de l�organisation terroriste de Ben Laden. Au journal londonien Al Hayat, auquel il s�est ouvert, Nour Al Maliki affirme avoir m�me ordonn� de rendre les autorit�s alg�riennes destinataires d�un dossier sur Al Qa�da qui, pr�cise-t-il, pr�pare des attentats spectaculaires en Alg�rie. Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir) - Le Premier ministre Irakien fait savoir � travers les quelques informations qu�il a consenti � livrer via le journal londonien que �les �l�ments d�Al Qa�da ont entrepris de quitter l�Irak pour s�implanter ailleurs�. Dans cet ailleurs, Nour Al Maliki situe l�Alg�rie en pole position, en raison de la situation s�curitaire qui y pr�vaut. Il explique, ce disant, que cette migration entreprise par les �l�ments d�Al Qa�da proc�de du besoin que cette organisation �prouve � illustrer son existence. Bien �videmment, en soutenant cela, Nour Al Maliki veut faire entendre que Al Qa�da �touffe en Irak et qu�elle n�a plus la capacit� de nuisance qu�on lui a connue. C�est ce qui, explique-t-il encore, pousse les terroristes enr�l�s de partout pour combattre sous sa banni�re l�occupant am�ricain � regagner leurs pays d�origine. Al Maliki dit-il vrai ou, � des desseins qu�il se garde d�avouer, sert-il une propagande? Le Premier ministre irakien justifie l�instruction qu�il a faite aux services irakiens de coop�rer avec leurs homologues alg�riens sur le dossier Al Qa�da par le fait que �la lutte contre le terrorisme rel�ve de la responsabilit� internationale � et que donc, il �tait de leur devoir (les Irakiens, ndlr), d�agir ainsi. Aussi, informe-t-il joindre l�acte � la parole, en mettant � la disposition des autorit�s alg�riennes concern�es un dossier complet sur Al Qa�da, notamment sur ces Alg�riens partis combattre en Irak et qui seraient sur le chemin du retour pour op�rer en Alg�rie. Le propos est public. Il revient aux autorit�s alg�riennes de le confirmer ou de l�infirmer. Il leur revient surtout, si v�ritablement elles ont �t� rendues destinataires de ce fameux dossier, de v�rifier la v�racit� des informations que Al Maliki dit leur avoir transmises. Si le Premier ministre irakien commet une assertion vraie, alors les autorit�s alg�riennes auraient une confirmation suppl�mentaire de ce que Al Qa�da a bel et bien tiss� sa toile en Alg�rie. Une confirmation suppl�mentaire car, avant que Al Maliki, ne s�invite au d�bat autour de Al Qa�da Maghreb, il y a eu le Groupe salafiste pour la pr�dication et le combat (GSPC) qui a fait cas de son all�geance pr�t�e � Al Qa�da. Une all�geance que confortaient par bien des aspects les attentats commis depuis notamment avril dernier. Mais les autorit�s politiques alg�riennes ont fait et font encore peu de cas de ce lien avou� entre le GSPC et Al Qa�da. L�ambassadeur d�Alg�rie en Egypte a, r�cemment, dans une sortie m�diatique, d�clar� que le lien que le GSPC d�clarait avoir �tabli avec l�organisation de Ben Laden �tait fantaisiste et qu�il proc�dait du seul marketing m�diatique. Ainsi, au demeurant, parlent les officiels alg�riens. Aujourd�hui encore.