Le violent orage qui a �clat�, mercredi dernier en d�but de soir�e juste au moment de la rupture du je�ne, a sem� la d�solation dans tous les quartiers de la ville : inondations, effondrements de murs, arbres arrach�s par la force des vents, toitures endommag�es par la gr�le et de gros gr�lons, routes coup�es, et �lots isol�s. Durant une heure, ce fut le d�luge. Des torrents emportant tout sur leurs passages ont d�val� des quartiers qui surplombent la ville. M�me les cimeti�res n�ont pas �t� �pargn�s, les eaux tr�s charg�es de bloc de pierres, de troncs d�arbres, de pneus usagers se sont ru�es sur toute la partie basse de la ville. Les quartiers Souama� au nord de la voie de chemin de fer et la cit� des Jardins ont �t� les plus touch�s. 5 maisons effondr�es, des familles sinistr�es dans ces quartiers, des femmes et des enfants ayant �chapp� de peu � la noyade. Les trombes d�eau ont cess� vers 22h. Un premier constat a permis de d�nombrer 72 habitations plus ou poins endommag�es � Souama�, cit� des Jardins, rue Diss Sa�d, Bd Belmecheri et Hela�mi. A Miliana, � 9 km au nord de Khemis-Miliana, les d�g�ts sont minimes selon un responsable de la ville, quelques habitats pr�caires ont �t� touch�s par les pluies diluviennes. A A�n Torki, dans la da�ra de Hammam-Righa par contre, selon ce bilan provisoire, 8 maisons ont �t� d�truites et une m�re, �g�e de 40 ans, en sauvant ses enfants, a laiss� sa vie, emport�e par un torrent dans le quartier �ha� Sanaouber�. Les huits familles ont �t� prises en charge et recas�es provisoirement dans les 8 classes d�une �cole. Les �l�ments de la Protection civile ont eu � intervenir 99 fois dans tout le secteur. C�est la deuxi�me fois, en 15 jours, que Khemis-Miliana est frapp�e par un orage puisque le 21 septembre, de nombreux quartiers ont �t� inond�s. L�APC est encore une fois mise � l�index par la population : certes, la plupart des avaloirs ne fonctionnent plus. Cependant pour le P/APC, �le probl�me pour la ville de Khemis-Miliana est plus important et ne peut se r�sumer � quelques avaloirs � entretenir� et d�ajouter : �C�est tout le r�seau d�assainissement qui est � revoir, trop charg� par les d�p�ts que charrient les torrents � chaque pluie et ce, depuis la disparition du canal d��vitement qui prot�geait la ville des eaux de ruissellement en amont... Tant que ce canal ne sera pas r�habilit�, ce sera pareil � chaque ond�e�. Il explique �qu�il est vain d�op�rer ici et l� de petites interventions sur le r�seau... surtout avec les moyens d�risoires dont nous disposons�. Jeudi en milieu de la matin�e, une centaine d�habitants de ces quartiers, dans un mouvement de col�re, se sont regroup�s devant le si�ge de l�APC puis sur le perron de la da�ra, exigeant du chef de da�ra l�attribution de logements. Les tentatives de dialoguer n�ayant rien donn�, le groupe de contestataires a voulu d�abord bloquer la circulation au Bd Belsa�di, puis s�est d�plac� pour tenter de fermer le trafic sur la RN 4 au niveau du croisement de Souffay, en vain, malgr� des sc�nes d�hyst�rie de certaines femmes qui se sont couch�es sur la chauss�e devant des camions. Puis, la fatigue, l��puisement, la d�termination des responsables des services de s�curit� ont eu raison du mouvement de col�re. Cependant, ce n��tait que partie remise puisque, peu apr�s la rupture du je�ne, 3 blocs de 10 appartements inoccup�s encore, ont �t� investis par les familles contestataires. L� aussi, toutes tentatives pour ramener ces habitants � la �raison� se sont av�r�es vaines, la brigade anti-�meute intervenant vers 01h00 du matin, a fait �vacuer les 30 appartements. On indique que les policiers ont interpell� 4 contestataires.