Le pr�sident du Rassemblement patriotique r�publicain (RPR), M. Abdelkader Merbah, demande la d�mission du pr�sident de la R�publique, Abdelaziz Bouteflika, ainsi que celle de son staff gouvernemental, apr�s l��chec de sa politique depuis son av�nement au pouvoir en 1999. Rosa Mansouri � Alger (Le Soir) - Lors d�un point de presse, anim� hier � la maison de la presse Tahar- Djaout, M. Merbah a hauss� le ton pour d�noncer la situation anarchique et dramatique qui caract�rise la gestion politique et �conomique du pays. Partant du constat fait par le pr�sident de la R�publique lui-m�me sur la jeunesse, la semaine pass�e, � l�occasion de la rencontre avec les walis, M. Merbah affirme que �tous les indicateurs sont au rouge et que la R�publique actuelle est arriv�e � la fin de son r�gne�. �L�Alg�rie doit aller vers la deuxi�me R�publique et organiser des �lections pr�sidentielles anticip�es. Le pays ne se positionne ni en d�mocratie ni en gouvernance du parti unique, mais en anarchie totale et g�n�ralis�e�, critique-t-il. Le conf�rencier ne va pas sans noter que �le pr�sident Bouteflika a enregistr�, � ce jour, 27 violations de la Constitution, ce qui est un fait gravissime dans une R�publique d�mocratique�. M. Merbah juge inadmissible et intol�rable que le Conseil constitutionnel soit pris pour complice dans ces violations. Il l�accuse m�me de mettre les int�r�ts des personnes au-dessus des int�r�ts de la nation. �Bouteflika est venu pleurer devant les walis, lui qui est l�instance supr�me du pays. C�est scandaleux. Nous avons devant nous un pr�sident malade physiquement et politiquement, alors comment gu�rir l�Alg�rie de toutes les autres maladies sociales et �conomiques qui font plonger le peuple dans la pauvret� et le d�sespoir ?� d�plore le conf�rencier, selon lequel, la seule solution pour sauver ce qui reste de la dignit� de l�Alg�rien �est de changer ce syst�me radicalement en allant vers des �lections pr�sidentielles anticip�es, transparentes, neutres de toute couleur partisane et organis�es par des personnes politiquement neutres�. �Si aujourd�hui, dans tous les milieux, y compris � un tr�s haut niveau de l�Etat, on parle de ras-le-bol social, la responsabilit� enti�re revient au pr�sident de la R�publique et � son staff dirigeant. Nous sommes un pays tr�s riche et un peuple tr�s pauvre�, rel�ve- t-il. �voquant les probl�mes v�cus par la jeunesse et l�apparition du ph�nom�ne des harragas et des terroristes kamikazes, l�orateur ne se fait aucune illusion sur le devenir de cette frange sensible de la soci�t� qui, dit-il, �continuera dans ce mauvais chemin tant que l�Etat ne daigne pas prendre s�rieusement en charge leurs pr�occupations �. �Les v�ritables criminels sont ceux qui d�structurent continuellement le pays, encouragent la corruption, investissent pour les �trangers, favorisent le r�gionalisme et d�truisent la fibre patriotique. Ils sont au pouvoir et refusent de partir�, mart�le M. Merbah, d�fiant toute partie qui contredit ces v�rit�s, � venir s�asseoir autour d�une m�me table et amorcer un d�bat national, en prenant � t�moin l�opinion publique. Ainsi, apr�s Karim Tabbou, premier secr�taire national du FFS qui a appel� � un d�bat public, c�est au tour du pr�sident du RPR de faire la m�me sollicitation. Il s�agit, aujourd�hui, de mettre chacun devant ses responsabilit�s et de trouver des solutions � la crise nationale. Un front de l�opposition est en pr�paration. Plusieurs partis politiques, qui se d�marquent de la gestion actuelle des affaires de l�Etat, s�inscrivent dans cette perspective de faire monter une opposition politique. Interrog� par ailleurs sur la participation de son parti aux prochaines �lections locales, bien qu�il ait �t� exclu de la liste initiale de Zerhouni, M. Merbah confirme que son parti a r�uni les signatures et que malgr� �a des consignes de boycott sont donn�es aux militants. Cependant, toutes les wilayas ne voulaient pas respecter cette consigne et de crainte de voir ses militants inscrits sur les listes des �partis au pouvoir�, le RND et le FLN, M. Merbah affirme avoir autoris� certains � participer aux �lections. 10 listes sont ainsi valid�es et 30 rejet�es.