Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
LA STRAT�GIE NATIONALE DE LUTTE CONTRE LES VIOLENCES A L'�GARD DES FEMMES EST LANC�E Amendement du code p�nal, tribunaux des affaires familiales... au menu
Une Alg�rienne sur dix, pr�cis�ment celles qui vivent en couple (mari�es ou fianc�es) est victime de violences. Que ce soit des violences physiques, verbales, psychologiques ou agressions sexuelles, le pourcentage est pratiquement de la m�me proportion. C�est ce qui est indiqu� dans les r�sultats de l�enqu�te de pr�valence de la violence � l��gard des femmes en Alg�rie et qui concerne un �chantillon de 2 000 m�nages. C�est au sein de leurs familles m�mes que les Alg�riennes subissent les pires des s�vices. Rosa Mansouri - Alger (Le Soir) - Rest�es tabou depuis des d�cennies, les violences � l��gard des femmes commencent � �tre r�v�l�es et les langues � se d�lier. Apr�s plusieurs rencontres- d�bats entre le minist�re d�l�gu� charg� de la Famille et de la Condition f�minine avec la soci�t� civile et toutes les parties concern�es par cette probl�matique majeure et qui ont conclu � l�installation d�un Conseil national de la famille et de la femme, la Strat�gie nationale de lutte contre la violence � l��gard des femmes vient d��tre officiellement lanc�e et peut d�ores et d�j� �tre effective. C�est ce qu�a d�clar�, hier, la ministre, Mme Nouara Dja�far, qui a r�uni les repr�sentants de la soci�t� civile, ceux des organismes des Nations unies et des diff�rents minist�res, autour d�une pr�sentation des grandes lignes de ce que sera cette strat�gie. Le ministre de la Solidarit� nationale et celui des Affaires religieuses ont tenu � assister � cette rencontre pour appuyer la mise en place des diff�rents m�canismes adopt�s dans les recommandations issues de l��laboration de cette strat�gie. Ces derni�res exigent des interventions � plusieurs niveaux et n�cessitent la collaboration de l�ensemble des d�partements minist�riels. Malheureusement, l��tat des lieux, aujourd�hui, montre un grand d�ficit en mati�re de prise en charge mat�rielle, juridique et psychologique de la femme violent�e. En l�absence d�un cadre de protection, celle-ci est condamn�e � la loi du silence. La mort a eu, h�las, raison de beaucoup d�entre elles suite � des violences fatales. La Strat�gie nationale pr�conise la lev�e, par l�Alg�rie, des r�serves relatives � la convention sur l��limination de toutes les formes de discrimination � l��gard des femmes. L�analyse de la situation en relation avec la strat�gie, n�cessite, en effet, une action urgente et prioritaire sur les aspects relatifs � la justice et au cadre institutionnel. La Strat�gie recommande le renforcement du cadre d�application des lois, l�introduction des amendements pour combler le vide juridique dans le code p�nal et portant sur les violences � l�encontre des femmes. Le r�le de la m�decine l�gale intervient �galement comme �l�ment important dans la d�nonciation des cas de violence. Dans notre pays, le m�decin se r�serve de s�autosaisir dans des situations semblables, sans l�aval de la victime. Or, il est de son devoir de signaler ces d�rives pour garantir une protection � la victime. En demandant aussi l�application des jugements prononc�s, le document portant la Strat�gie nationale de lutte contre les violences � l��gard des femmes, touche du doigt la probl�matique du laisser-aller de la justice, quand il s�agit des affaires familiales. D�ailleurs, une des recommandations du document est celle de la cr�ation des tribunaux des affaires familiales, pour une meilleure prise en charge des dossiers et surtout inciter � une professionnalisation du corps magistral et des avocats, en la question. Par ailleurs, le minist�re charg� de la Famille et de la Condition f�minine plaide pour le renforcement du corps des assistances sociales professionnelles. Ce qui existe aujourd�hui comme assistanat social ne r�pond pas r�ellement aux besoins des familles et n�est pas en mesure de d�tecter les v�ritables raisons de la d�chirure de la cellule familiale. Il est important, en outre, de pr�ciser qu�un �norme dispositif de sensibilisation, d�orientation et d��coute sera mis en place pour une identification profonde du ph�nom�ne.