Jeunesse, cheval, libert� ! Des mots qui se conjugueront dans la liesse ce week-end sur les carri�res sablonneuses du centre hippique de l�Etrier oranais. Ils seront 40 cavaliers, tous �g�s de 18 ans au plus et monteront les meilleurs chevaux d�Alg�rie avec un seul but : une couronne tant r�v�e de champion d�Alg�rie tout en glorifiant la R�volution alg�rienne qui, un 1er Novembre 1954, a vu � pied, � dos d��ne, de cheval ou de dromadaire, des milliers de jeunes comme eux rejoindre les rangs de l�ALN. Ils veulent donner un cachet solennel � ce rendez- vous qui restera le plus hupp� des championnats juniors tellement la concurrence sera rude et � l�issue incertaine. Qu�ils soient d�Idjaremn�ne ou d�In-Guezzam, de Port Say ou du Lac Tonga, vendredi, il n�y aura qu�un seul vainqueur : la jeunesse alg�rienne qui veut conjurer le sort auquel on veut la vouer. Une jeunesse conqu�rante et sportive qui, de Tiaret, Constantine, Blida, Alger, Oran, Annaba, Mostaganem, Sidi-Bel- Abb�s et de Constantine viendra s�adonner au plus beau des sports qu�est l��quitation en pensant aux enfants des autres contr�es qui aspirent � ne serait-ce qu�une fois � � monter � cheval. Un sport o� la noblesse prime sur l�individualisme, l�amour du cheval et son bien-�tre plus forts que l�envie de triompher. Tous m�riteront le troph�e car, disons-le, la p�pini�re est tr�s riche et la qualit� des germes laisse esp�rer une moisson des plus abondantes et fructueuses. Pourvu que l�on braque vraiment les yeux de leurs c�t�s. Les Boumehdiou, Chater, Aoun et tous les autres n�attendent que le jour o� l�on fera appel � eux. Ils ont prouv� par le pass� qu�ils peuvent d�j�, � leur �ge, rivaliser avec les meilleurs. Ils sont l�avenir de l��quitation alg�rienne. C�est une g�n�ration du num�rique et du multim�dia, bourr�e de connaissances, aux capacit�s intellectuelles �normes que l�on devrait couver. Elle doit �tre prise imm�diatement en charge avant que le spectre d�vastateur de la d�perdition ne l�emporte � cause d�un manque de pragmatisme et de planification sens�e. Ils n�ont besoin ni de Saumur ni d�un autre lieu pour apprendre encore plus. Le contact avec leurs a�n�s et leurs moniteurs alg�riens est d�j� suffisant. Ils font partie de l��cole alg�rienne d��quitation qui fait des merveilles dans bien des clubs �trangers. N�est-ce pas les Kheddache, A�t Lounis, Mesrati et Djilali que nous envient bien des voisins ? D�j� champion ou tout novice, chacun n�aura qu�un seul but : faire r�ver ceux qui, nombreux, seront agripp�s aux gradins du club remis � neuf par la bande � Ghazi. Encore une fois, la ville d�Oran reste le meilleur soutien de l��quitation puisque ses responsables locaux, le wali et les responsables de l�APC d�Oran en t�te, n�ont pas attendu le championnat pour aider ces fous du cheval qui cherchent co�te que co�te � redorer le blason de ce vieux club de l�Etrier oranais qui reste l�un des plus beaux sites du pays. Encore une fois, l�enceinte ne sera pas suffisante pour accueillir les nombreuses familles qui viendront, durant trois jours, admirer la beaut� des chevaux par�s comme � la f�te. Car, il s�agira bien d�une f�te qui couronnera le plus enhardi et le plus r�gulier. Ils auront tous � l�esprit le courage, la noblesse et la sagesse de nos glorieux martyrs qui, sans leur sacrifice, les enfants d�Alg�rie n�auraient pu �tre un jour cavaliers.Ahmed Chater