Le ministre de l�Int�rieur et des Collectivit�s locales affirme la repentance de Hassan Hattab, ex-�mir du Groupe salafiste pour la pr�dication et le combat (GSPC). Noureddine-Yazid Zerhouni �tait tr�s � l�aise avant-hier en d�clarant � la presse que �des enqu�tes pr�liminaires sur ce terroriste sont actuellement en cours et n�ont pas encore abouti afin de le pr�senter devant la justice�. Le ministre s�abstient, cependant, d�indiquer l�endroit o� est incarc�r� le chef terroriste depuis sa reddition. Celle-ci, intervenant apr�s l�expiration des d�lais fix�s par les textes de loi portant Charte pour la paix et la r�conciliation nationale, l�Etat se trouve devant une situation embarrassante. Quel sort r�server � ce dangereux terroriste dont les mains sont tach�es du sang de milliers d�Alg�riens et qui se rend en retard ? Si l�affaire est trait�e par la justice alg�rienne comme se d�roulent actuellement les affaires li�es au terrorisme devant les diff�rentes juridictions, la r�ponse serait tr�s �vidente, � savoir que la r�conciliation ne peut pas toucher un sanguinaire dont voici le parcours : - Hassan Hattab est n� le 14 janvier 1967 � Rouiba, � une dizaine de kilom�tres � l�est d�Alger. A l��ge de 18 ans, il passe son service militaire � l�Ecole des troupes a�roport�es de Biskra. C�est l� qu�il rencontre Amari Sa�fi et Abbi Abdelaziz, qui d�sertent l�arm�e en 1991 et rejoignent les premiers groupes arm�s. Ils sont connus respectivement sous les noms de guerre �Abderezak El Para� et �Okacha El-Para�. - 1991, Hassan Hattab adh�re � l�ex-parti islamiste, le FIS. - 1992, il prend le maquis et rejoint ses ex-lieutenants, les �paras� o� il s�inscrit officiellement dans les rangs des Groupes islamistes arm�s (GIA). - 1994, il tue son oncle Abdelkader Hattab, �galement terroriste, sous les ordres de l���mir� Abou Abdallah qui le nomme suite � cette �preuve, chef terroriste de la zone 2 (la Kabylie) - Ses �exploits� lui permettent une promotion en tant que membre permanent du majliss �choura du GIA. - 1996-1997, Hassan Hattab s�affiche parmi les plus sanguinaires. Il est l�un des commanditaires et ex�cutants des massacres collectifs (Er- Ra�s, Bentelha, Ramka et A�n-Defla). A la fin 1997, la sauvagerie avec laquelle agit le GIA envers les populations freine son action et les divergences avec la base du GIA sont ressenties, notamment avec l���mir� Antar Zouabri - 1998, il annonce son retrait du GIA et cr�e le GSPC, avec un r�glement int�rieur annonciateur d�un nouveau combat bas� sur les attentats cibl�s. Il monte un r�seau terroriste des plus redoutables, fort en mat�riel et nanti d�une structure organisationnelle. Il r�partit ses �l�ments dans le centre, � l�est, � l�ouest et au sud du pays. L�appel a �t� donn� pour l��limination des �l�ments des services s�curitaires (policiers, gendarmes, militaires). - 1999-2001, la pr�sident Bouteflika tend la main � Hattab, en promulguant une loi portant la concorde civile. Celui-ci ne r�pond pas � l�appel et continue ses assassinats cibl�s en Kabylie. - 2003, le GSPC fait un forcing au Sud alg�rien par la prise d�otages d�un groupe de 32 touristes allemands. - 2004, apr�s des diff�rends sur la gestion de l�organisation et son refus de se rallier � l�organisation internationale Al Qa�da, Hattab a �t� �vinc� de la direction du GSPC et a �t� remplac� par Abdelmalek Droukdel, alias Abou Moussab Abdelwadoud. Depuis cette date, le sort de Hattab a �t� livr� � toutes sortes de sp�culations. Certains parlaient de reddition et d�autres de son �limination par ses adversaires. - 2006, Hattab affiche sa volont� de se rendre et de b�n�ficier des dispositions de la Charte pour la paix et la r�conciliation nationale, apr�s la fameuse phrase du pr�sident Bouteflika �Monsieur Hattab�. - 2007, les autorit�s politiques annoncent officiellement la reddition du chef terroriste et son proc�s a �t� programm� � la session criminelle du 4 novembre. Hattab ne se pr�sente pas devant le tribunal.