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�Je pr�f�re aller faire la boniche ailleurs plut�t que de c�toyer les requins�
Publié dans Le Soir d'Algérie le 13 - 11 - 2007

J�esp�re que vous prendrez le temps de me lire et d�accepter de me publier. J�assume ce que je vais �crire et surtout je peux le prouver ; je vais intituler ce papier : �Comment ne pas partir ? Comment ne pas fuir ? Dans une barque ? Et pourquoi pas ?� J�ai 48 ans, (trop tard, me direz-vous ! non, Monsieur Farah, il n�est jamais trop tard pour quitter ce pays). J�enseigne le fran�ais dans une petite �cole primaire. A cause de mon directeur, ma vie est devenue un enfer. Depuis 2005, je sombre et je vais bient�t couler. Je suis la petite-fille d�un magistrat d�c�d� depuis quelques ann�es, un homme int�gre, juste, honn�te. Celui-l� m�me qui nous a appris � nous sa famille de servir ce pays �sans conteste�.
Mes deux parents sont des retrait�s de l�enseignement, oui je suis ce qu�on appelle une enfant de la balle. A nous trois, nous totalisons plus de 100 ann�es de bons et loyaux services. Oui, Monsieur Farah, � mon �ge, je vis encore chez mes parents (logement oblige !). Mais j�ai dit �Amen� � toutes mes mis�res. Nous n�avons m�me pas eu droit � un logement d�cent. C�est un studio (je vous le jure). L�Etat ne nous a rien donn� ! Le 15 mai 2005, je pr�parais la composition pour mes �l�ves � 9 heures du matin. Le directeur, cet ignoble individu, arrive par derri�re et essaye de porter atteinte � mon honneur. Ce sinistre personnage sans ligne de conduite, affreux, sale et mals�ant avait dans l�id�e de me faire passer (selon ses dires) un bon moment. Comme dans un r�ve, je me suis retrouv�e devant le portail de l��cole, hurlant � la mort ne sachant quoi faire ni o� aller. Je me suis r�veill�e � l�h�pital, en psychiatrie, le nez en sang, 19/4 de tension art�rielle. 6 jours d�arr�t de travail. Pendant mon absence, le directeur prend ses devants et monte contre moi une mise en sc�ne digne d�un film d�angoisse. Il fait un rapport sur moi � l�acad�mie et il raconte des choses incroyables. �Je fume, je me drogue, je ram�ne des hommes � l��cole, il y a danger, il faut m��loigner au plus vite (intelligent le bougre d��ne, il savait ce qu�il faisait). Comment ne pas fuir dans une barque ou sous un navire ? Sachez, M. Farah, que l�on ne voit chez moi que mes cheveux et j�ai horreur du maquillage. J�ai arr�t� de travailler et depuis 2 ann�es, je n�ai pas cess� de me battre pour r�tablir la v�rit�. 7 lettres au directeur de l��ducation (il ne m�a jamais re�u) � 4 lettres au wali de� (idem) � m�me les parents d��l�ve ont �crit pour moi au wali. - 3 lettres � mon inspecteur de fran�ais - 5 lettres � l�UGTA - 8 lettres � diverses associations - 9 lettres au pr�sident de la R�publique (pour faire valoir sa loi sur le harc�lement) - 2 lettres au procureur ; celui-l� m�a demand� des t�moins. Et vous en connaissez vous des violeurs qui attaquent devant t�moins ??? Personne ne m�a �cout�e, personne ne m�a aid�e. Apr�s mes 6 jours d�absence suite � l�agression, l�acad�mie m�envoie �un avertissement� sans m�me avoir �cout� ma version. Je suis devenue la honte de toute l��quipe �ducative. Alors, M. Farah, comment ne pas partir ? Il n�y a pas de justice dans ce pays. Deux ann�es perdues pour rien. Je pr�f�re aller faire la boniche ailleurs plut�t que de c�toyer les requins. Je suis seule contre tous, comment ne pas prendre le large et couler en pleine mer au lieu de couler sur la terre ? R/ Kyling disait : �si tu peux voir l�ouvrage de ta vie d�truit, et te mettre � reb�tir sans mot dire �� J�ai fait contre mauvaise fortune bon c�ur et j�ai demand� la reprise. Voyez-vous, M. Farah, �un homme qui a faim n�est pas un homme libre, il appartient � celui qui le nourrit�. Cette fois, la Direction de l��ducation n�a pas l�sin� sur les moyens pour me d�truire encore plus. je suis affect�e � une �cole, mais je travaille dans 2 �coles pour terminer mes heures. Ils ont fait �a, histoire de me pousser � bout. Chacun des 2 nouveaux directeurs me fait mener � sa guise. Deux sons de cloche ! Des ordres diff�rents ? Un quart d�heure pour arriver � temps sinon� Eh ! bien sinon, ils feront ce qu�ils savent faire de mieux �faire un rapport�� Les loups ne se mangent pas entre eux. Mes nouveaux directeurs se frottent les mains � l�id�e de me dompter � leur mani�re. Il faut dire que j�arrive chez eux avec un avertissement dans mon dossier. Alors, je suis forc�ment coupable de quelque chose. Comment ne pas partir, dites moi ? J�ai grandi avec l�id�e qu�une seule voix honn�te pouvait faire plus de bruit que toutes les foules. Eh bien ! C�est non. Je suis op�r�e des 2 yeux depuis mars 2005 (cataracte + implants) ; aujourd�hui, je souffre d�un d�collement de r�tine, d�une cataracte r�cidive : cela � cause de tout ce qui m�a �t� fait. Je n�ai plus d�argent pour me soigner. Il ne me reste plus rien. Les m�decins me demandent une somme d�argent �norme pour �tre soign�e. Comment ne pas fuir ce pays qui ne m�a rien donn� ? Je suis mari�e depuis � peine 6 ans et je n�habite pas avec mon mari. Il est toujours chez sa m�re et moi aussi. Je n�ai pas d�enfant et il est trop tard pour moi pour en avoir. J�ai perdu ma sant�, mon travail, et un jour ou l�autre je vais perdre probablement mon mari. Il sera oblig� d�aller voir ailleurs pour avoir des enfants. Il en a le droit, je ne suis pas contre. Alors pourquoi ne pas partir ? Monter dans la barque, partir pour aller mourir ailleurs ??� Je n�ai pas ma place dans ce pays. A ceux qui sont partis, bonne chance. Puissiez-vous �tre heureux. A ceux qui vont partir, bon courage rien ne va changer dans ce pays. M. Farah, aidez-moi SVP ! Ne me laissez pas tomber. Parce que j�ai refus� ce qui d�plait � Dieu, je suis trait�e comme une pestif�r�e. Ils ont tout fait pour me pousser � bout et c�est gagn� ! J�arr�te, je ne vais pas plus loin. Je n�en peux plus, je n�ai plus la force ; j�ai � peine un quart d�heure pour aller d�une �cole � l�autre, plus de 180 marches � descendre et � remonter alors que mes yeux me font d�faut. Mes horaires sont trop rapproch�s. C�est fait expr�s pour me faire fuir. Je suis la femme � abattre. M. Farah, lorsqu�on a tout perdu, lorsqu�on n�a plus d�espoir, la vie devient un opprobre et la mort un devoir. Mon ex-directeur est � la retraite aujourd�hui, mais il n�a rien perdu de sa superbe, lorsqu�il me rencontre dehors, il sourit, l�air de dire �tu vois ? Et si tu avais accept� ?...
Le�la
NDLR : Certains noms ont �t� supprim�s, mais la lettre est publi�e dans son int�gralit�. Pour ceux qui peuvent aider cette dame et qui ont le pouvoir de le faire, ses coordonn�es sont � la r�daction.
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