Le chanteur fran�ais d�origine alg�rienne Enrico Macias est annonc� pour faire partie de la d�l�gation qui accompagnera le pr�sident Sarkozy en Alg�rie dans le cadre d�une visite d�Etat d�but d�cembre prochain. Le triste incident de 2000 risque-t-il de se reproduire d�autant plus que celui qui �tait parmi les principaux opposants � la venue de l�artiste en Alg�rie est aujourd�hui le num�ro deux de l�ex�cutif ? Lotfi M�rad - Alger (Le Soir) - Invit� officiellement par le pr�sident Bouteflika, Enrico Macias, qui devait animer plusieurs concerts dans la cadre d�une tourn�e en mars 2000, reporte sa tourn�e pour des raisons �techniques et logistiques�. Celle-ci est ensuite annul�e au grand dam de ses milliers d�admirateurs alg�riens. La mont�e au cr�neau des islamistes et autres personnalit�s dites conservatrices dont l�actuel chef du gouvernement avait compromis la venue du chanteur. Les milieux conservateurs et surtout islamistes voyaient dans cette visite, un geste de reconnaissance envers la communaut� juive d�Alg�rie et un nouveau pas dans la normalisation des relations avec l�Etat h�breu. Ces m�mes milieux entretenaient la pol�mique qui est n�e une ann�e plus t�t, en 1999, lorsque Abdelaziz Bouteflika avait �os� rencontrer des responsables isra�liens aux obs�ques du roi Hassan II du Maroc. Une rencontre ponctu�e par une accolade tr�s amicale du pr�sident alg�rien au Premier ministre isra�lien de l��poque Ehud Barak, devant les cam�ras de t�l�vision du monde entier. Un geste de trop qui avait attis� la col�re des milieux islamistes et conservateurs. Des imams sont mis � contribution et la campagne anti-Macias battait son plein. Des appels sont lanc�s pour le boycott des concerts de l�artiste pr�vus dans plusieurs villes d�Alg�rie. Dans un entretien � Jeune Afrique, Enrico Macias avait affirm� que le pr�sident Bouteflika �s�est laiss� influencer par les int�gristes qui ont fait campagne contre (son) voyage en Alg�rie�. Le chanteur qualifiera cette attitude d��insulte � (son) endroit ainsi qu�� celui du peuple alg�rien�. �J�en veux aux autorit�s d�avoir c�d� � la pression des int�gristes. Bouteflika n�a donc pas tenu son engagement� avait d�clar� Enrico Macias avec beaucoup d�amertume et de d�pit. Sept ans plus tard, la donne n�a pas vraiment chang�. Et si l�information sur la venue de l�enfant de Constantine venait � se confirmer, Abdelaziz Bouteflika c�dera-t-il � nouveau � la pression des islamistes � leur t�te son Premier ministre Abdelaziz Belkhadem ? Du haut de son poste de chef de l�ex�cutif, ce dernier aura-t- il la m�me verve pour s�opposer � cette visite ? Wait and see.