Une d�l�gation fran�aise de l�Institut national polytechnique de la Lorraine (INPL), accompagn�e du pr�sident du Haut-Conseil alg�ro-fran�ais universitaire et de recherche, Michel Lucius, a foul� le sol de l�universit� du 20-Ao�t-55 de Skikda la semaine pass�e. Premi�re du genre, la visite s�inscrit dans le cadre d��changes acad�miques entre les deux rives de la M�diterran�e et de possibilit�s de lancement de formations d�localis�es au profit de Skikda dans les sp�cialit�s en phase avec les sp�cificit�s locales. Les initiateurs en ont retenu trois : la s�ret� industrielle et environnement, la g�otechnique et l�agroalimentaire. Ce choix est motiv� par deux faits majeurs. Le premier, Skikda se caract�rise par deux grands p�les d�int�r�t, l�existence d�une assise �conomique industrielle d�envergure, repr�sent�e par une plate-forme p�trochimique et une entreprise portuaire et de potentialit�s agricoles ind�niables qui contribuent largement � renflouer les caisses de l�Etat dans le volet hors hydrocarbures. L�antique Russicada, c�est aussi une r�gion qui a connu des glissements de terrain, des �boulements et une d�stabilit� g�ologique qui ont mis � nu des dysfonctionnements av�r�s, notamment en mati�re d�intervention, de faiblesse de moyens mat�riels et surtout d�encadrement humain qualifi�. D�ailleurs, l�universit� a d�j� proc�d� au lancement d�une �cole doctorale sp�cialis�e en g�nie civil (option g�otechnique), implant�e au niveau de la facult� des sciences et sciences de l�ing�nieur et qui regroupe sept wilayas (Skikda, Annaba, Jijel, Guelma, T�bessa, Batna et Souk Ahras). Sa mission : se doter d�une �lite formatrice sur laquelle on peut compter dans le futur en mati�re d�encadrement p�dagogique au profit des bacheliers. Les objectifs de l�universit� ne s�arr�tent pas l�. Il est pr�vu l�organisation d�un colloque international sur la g�otechnique, en octobre 2008, � Skikda, avec la collaboration de l�Association internationale de la g�otechnique, constitu�e de sp�cialistes en la mati�re d'origines belge, am�ricaine, fran�ais et anglaise. Une d�marche dont les pr�paratifs sont d�j� entrepris. Le second, la disponibilit� au sein de l�INPL de formateurs, chercheurs et professeurs aptes � dispenser les cours des programmes arr�t�s. L�institut compte cinq grandes �coles d�ing�nieurs dont trois pouvant r�pondre aux besoins p�dagogiques et de formation formul�s par le p�le acad�mique de Skikda. Il s�agit de l�Ecole de s�ret� industrielle et d�environnement, l�Ecole de g�otechnique et l�Ecole d�agroalimentaire. Le d�placement des responsables, le directeur Aubry, pour la premi�re, la directrice Masrouri Farimah, pour la deuxi�me et le vice-pr�sident charg� des affaires internationales, St�phane D�sobry, pour la troisi�me, est un indice qui illustre le s�rieux avec lequel est pris ce projet. La rencontre caract�ris�e par deux r�unions s��talant sur une seule journ�e, a vu la pr�sence outre des responsables des p�les acad�miques des deux rives et du pr�sident du Haut- Conseil alg�ro-fran�ais universitaire et de recherche, de quelques directeurs des complexes du p�le des hydrocarbures et du directeur de l�environnement. Elle est la mat�rialisation d�une id�e qui a germ�, en France, lors d�un regroupement du Haut-Conseil alg�ro-fran�ais et dont le recteur de l�universit� de Skikda est membre. La d�l�gation a m�me �t� re�ue par l�ambassadeur d�Alg�rie en France. Pour le moment, l�axe essentiel sur lequel a �t� �tabli le terrain d�entente entre les �n�gociateurs � des deux rives est les formations d�localis�es. Une option qui a remport� l�adh�sion de tous les pr�sents, plus particuli�rement les responsables de la zone industrielle. Pour rappel, cette derni�re a �t� ravag�e par deux incidents majeurs qui ont touch� le GL1K, le 19 janvier 2004, et Terminal, le 4 octobre 2005. Situation � laquelle Sonatrach a r�agi entre autres par l�envoi des employ�s �... Oran, pour les besoins d�une formation dans le domaine de la s�curit� industrielle. Un d�placement de personnel dont les incidences en termes de co�t et d�efficacit� requise ne sont pas des moindres. Dor�navant, le personnel de Sonatrach sera pris en charge par un professeur fran�ais, au niveau de l�universit� du 20-Ao�t- 55. A souligner que les b�n�ficiaires des formations d�localis�es sont de diverses corps p�dagogiques et cat�gories professionnelles. La formation en s�ret� industrielle et d�environnement touchera les industriels et �tudiants en post-graduation. La sp�cialit� de la g�otechnique ciblera les �tudiants en post-graduation. Par contre, l�agroalimentaire sera ouvert aux nouveaux bacheliers, l�am�nagement de la ferme s�inscrit d�ailleurs dans ce cadre. �Pour le moment, nos attendons la validation par la conf�rence r�gionale et le minist�re de l�Enseignement sup�rieur et de la Recherche scientifique du r�f�rentiel des programmes qui sera arr�t�, conclut le recteur de l�universit� du 20-Ao�t-55, Kouadria Ali.