Habib Beldi un nom qui, peut-�tre, ne dit pas grand-chose aux fervents du sport et plus particuli�rement � la g�n�ration actuelle. Pourtant, cet ancien volleyeur du SOCA Annaba, de l'universit� de Annaba, du RIJA Alger et de l'ASUC El-Harrach qui, par la suite, est devenu entra�neur de clubs avant de prendre en charge les destin�es de l'�quipe nationale juniors et d'occuper d'autres postes au sein de la DTN, a beaucoup donn� � cette discipline durant plus d'une d�cennie avant de tenter une exp�rience � l'�tranger. Conseiller en sport apr�s avoir fait l'ISTS (promotion 1986), Beldi, 47 ans et p�re de trois gar�ons, entra�ne depuis septembre 2004 le club qatari d'El-Wakra. Avant de s'installer au Qatar, Beldi avait connu en Alg�rie des moments de joie inoubliables mais aussi des p�riodes tr�s difficiles qui l'ont d�ailleurs beaucoup pein� et incit� � changer de cap, malgr� lui. Sa carri�re d'entra�neur d�buta en 1984 lorsqu'il fut sollicit� pour la premi�re fois par la F�d�ration de volley-ball pour prendre en main la s�lection juniors alors qu'il �tait en troisi�me ann�e � l'ISTS et joueur du Rija d'Alger. Il dira au sujet de cette proposition : �C'�tait un honneur, mais �galement une responsabilit� lourde que je voulais accomplir avec succ�s malgr� mon jeune �ge pour m'assurer, par la suite, un bel avenir pour la suite de ma carri�re.� Cette aventure avec la s�lection juniors a dur� sept ann�es durant lesquelles il participa � quatre Championnats d'Afrique des nations de suite : 1984 en Egypte (3e place), 1986 � S�tif (m�daille d'or), 1988 les �les Maurice (m�daille d'or) et enfin en 1990 en Tunisie (m�daille d'argent). Il a �t� �galement � la t�te de cette �quipe lors des Championnats arabes disput�s � B�ja�a en 1989 o� il s'est adjug� la deuxi�me place et pris part � deux Championnats du monde, le premier en 1987 au Bahre�n o� il s'est class� 12e sur 16 pays participants et en 1989 en Gr�ce o� il s'est qualifi� au 2e tour. En somme, le bilan fut positif puisque les r�sultats furent plus que satisfaisants. Concernant cette exp�rience, Beldi nous dira : �Malgr� mon jeune �ge � l'�poque, puisque j'avais 23 ans seulement quand j'ai pris cette �quipe, malgr� le manque d'exp�rience et de maturit�, je pense avoir rempli mon contrat pleinement et les r�sultats enregistr�s sont l� pour le prouver�, avant d'ajouter : �Cette r�ussite, je la partage �galement avec mon coll�gue Touffik Benomari dont la coop�ration a �t� tr�s positive puisque ce dernier m'avait remplac� � deux reprises, lors des Championnats d'Afrique de 1988 aux �les Maurice et les Championnats du monde au Bahre�n en 1987 alors que j'accomplissais mon service national.� Tout en �tant entra�neur national juniors, Beldi a �galement occup� plusieurs postes au niveau de la DTN. En 1989-90, il fut coordonnateur des �quipes nationales, ensuite adjoint de l'entra�neur national, le Russe Chaprane avec Zerdoumi et Slimane et, en 1991, observateur de la s�lection nationale. Sa t�che se r�sumait � faire des analyses techniques des matches � l'entra�neur national. Aussi, de 1991 � 1995, il fut membre du coll�ge technique national des entra�neurs. Apr�s toutes ces �tapes, durant lesquelles il a accumul� une riche exp�rience, il aspirait � acc�der � un palier sup�rieur en postulant en 1991 au poste d'entra�neur national seniors. Malheureusement, ce v�u tant souhait� par Beldi n'a pas �t� exauc� par la F�d�ration de volley-ball. �Ce refus, dira Beldi, m'a beaucoup pein�, car je consid�rais cette demande l�gitime du fait que je voulais continuer le bon travail entam� depuis quelques ann�es avec mes juniors, entre autres, Tizi-Oualou, Habili, Rabia,Ta�lba et Talouche qui venaient d'acc�der en s�lection seniors�. Cette opposition de la f�d�ration a tout simplement pr�cipit� le d�part de Beldi qui, d'ailleurs, a pr�f�r� d�missionner de son poste d'entra�neur national juniors et prendre en main l'�quipe de Hamra Annaba de 1991 � 1995. Beldi, durant cette p�riode, n'a pas remport� de titres. �J'avais une �quipe moyenne qui n'avait pas les qualit�s requises pour rivaliser avec les meilleures.� Apr�s un peu plus de dix ans de travail en Alg�rie, Beldi voulait tenter une autre exp�rience, celle de l'�tranger cette fois-ci. Donc, il r�pondit favorablement � l'offre du club saoudien Nadi Achark qu'il entra�na deux saisons de 1995 � 1997, ensuite une autre saison avec le Hilal Saoudi, avant de revenir au bercail pour entra�ner le SR Annaba et remporter avec lui le titre de champion d'Alg�rie en 1999. Les Saoudiens, tr�s int�ress�s par le travail accompli par Beldi durant son premier passage chez eux, ont tent� avec lui une deuxi�me exp�rience. Cette fois-ci, c'est le Nadi Madar (Demane) qui l'enr�le pour une ann�e (1999-2000). Une fois la saison termin�e, il revient en Alg�rie cette fois-ci avec la ferme intention de rester d�finitivement car, s�est-il dit, �L'Alg�rie, la famille, les amis, le volley-ball et son potentiel tr�s riche, toutes ces choses importantes me manquaient terriblement.� �Donc, devait-il ajouter, je voulais rentrer et participer pleinement au d�veloppement de cette discipline qui avait beaucoup de possibilit�s pour s'�panouir et surtout r�ussir au niveau international�. Cette nouvelle tentative de Beldi en Alg�rie a dur� trois ann�es de 2001 � 2003. La premi�re ann�e comme entra�neur du SR Annaba et les deux autres comme pr�sident de la Ligue de volley-ball de Annaba. Durant ces trois ans, Beldi avait touch� de tr�s pr�s � tous les probl�mes inh�rents au volleyball. Il dira � ce sujet : �Je constatais chaque jour qui passait que le volleyball n��tait plus cette discipline � laquelle on accordait une place importante. Je peux m�me dire qu'on ne voulait plus de ce sport. A titre d'exemple, aujourd�hui, le volley-ball a compl�tement disparu de la sc�ne sportive � Annaba. C'est triste de le dire mais c'est une r�alit� palpable.� Donc, apr�s ce v�cu amer et lamentable � la fois, il d�cida de reprendre de nouveau son b�ton de p�lerin pour s'installer cette fois-ci au Qatar o� il entra�ne le Nadi Al-Wakra depuis septembre 2004 � ce jour. L'objectif des dirigeants de mon club actuel, dira Beldi, �c'est surtout la formation car c'est un sport qui est en pleine expansion au Qatar. Donc, devaitil ajouter, cela n�cessite un travail de longue haleine pour aboutir au r�sultat escompt�. Beldi n'a pas un temps de r�pit puisqu�en plus de la responsabilit� de son �quipe qu'il entra�ne quotidiennement, il suit �galement ses trois gar�ons, tous footballeurs, � l'Acad�mie des sports (ASPIRE) o� seulement les meilleurs sont accept�s. L'a�n� de ses trois enfants, Adel (13 ans), talentueux attaquant, est international minime au Qatar. Concernant la pr�f�rence pour le football de ses enfants, Beldi dira : �J'ai laiss� le libre choix � mes enfants et j'ai constat� qu'ils ont fait le meilleur. D'ailleurs, moi-m�me avant d'opter pour le volley, j'ai d�but� en football en jouant deux saisons en minime et cadet ensuite une ann�e en junior comme handballeur avant d'opter d�finitivement pour le volley-ball�. A noter �galement que l'�pouse de Habib Beldi, Djellal Fatma-Zohra, connue sous le nom de Radia, est ex-sp�cialiste du 400 m�tres plat, 400 m�tres haies et en cross. Elle est actuellement entra�neur au Qatar. Beldi, tr�s �mu, tenait � nous dire ce mot de la fin tr�s significatif : �Il est vrai que dans ce pays, nous travaillons dans de bonnes conditions et nous b�n�ficions de certains privil�ges que l'on ne peut pas trouver ailleurs. Cependant, ces avantages, aussi importants soient-ils, ne peuvent en aucun cas nous faire oublier la patrie qui n'est pas un vain mot.�