La coqueluche Nassima Dob, la capitaine modèle l Lorsqu'on évoque le nom de Dob, tout de suite les footballeurs, Fodil et Mounir, nous viennent à l'esprit. En handball, Nassima Dob s'est fait aussi une réputation. Il s'agit tout simplement de la petite frangine des deux joueurs de football. La capitaine de l'équipe nationale de la petite balle reste l'une des meilleures de sa génération. Agée de 26 ans, Nassima, dont la famille n'est pas étrangère au sport, a noté une grande amélioration de l'équipe entre sa première participation aux jeux Africains d'Abuja et ceux d'Alger. «L'équipe a beaucoup progressé. L'apport de notre entraîneur est considérable. Lorsqu'elle est arrivée, elle a trouvé une équipe au bord de la ruine. Peu à peu, elle a réussi à redonner une âme à ce groupe qui est jeune et plein d'avenir. Depuis 1978, l'équipe nationale féminine de handball traverse une crise. Nous avons prouvé, lors des jeux Africains d'Alger, qu'une équipe commence à prendre forme. Nous sommes en train de travailler pour améliorer notre performance et nous qualifier au mondial», nous a déclaré la coqueluche des Verts. L'intellectuelle Tassaâdit Ould Taleb, l'esprit sain dans un corps sain l Ayant décroché avec brio son bac cet été, la jeune sociétaire de l'équipe de Aïn El Hammam, Tassaâdit Ould Taleb (17 ans) compte aussi se faire une place de choix en équipe nationale de handball. Mais le problème qui pourrait se poser aux athlètes réside dans le manque d'ambition de la part des clubs. «Le niveau est très bas au sein des clubs pour espérer rehausser le niveau. Le manque de moyens pourrait entraver l'émergence de cette discipline. Dieu merci, nous avons trouvé en notre entraîneur une soif de réussite. Nous travaillons d'arrache-pied avec lui et nous essayons de nous appliquer pour être plus performantes. Mais lorsque je réintègre le club, je sens une grande différence et cela peut nuire à l'équipe vu que nous ne tenons pas le rythme. Disputer peu de matchs ne va pas nous permettre de progresser, même si les joueuses affichent une grande volonté pour être au top. Le championnat d'Afrique arrive à grandes enjambées, j'espère que nous serons prêtes pour cette compétition qui constituera une découverte pour moi», nous a dit l'intellectuelle de l'équipe. La personnalité Nabila Tizi, l'assurance tout risque l Très sûre d'elle, l'arrière-droit de l'équipe d'El Biar et de l'Equipe nationale, Nabila Tizi, fait figure de pilier de la formation chère à l'entraîneur Saliha Zaki-Bounemri. ? 23 ans, elle a atteint une maturité dans le jeu qui fait d'elle un atout non négligeable dans la composante de l'équipe. «Il existe un déséquilibre dans le travail entre les clubs et l'équipe nationale. Les jeux Africains ont constitué un test de valeur pour notre équipe. Nous ne pouvons prétendre à quelque chose de positif après une année de travail seulement. Ce n'est pas en mettant des moyens dérisoires que nous préparons une compétition comme le championnat d'Afrique. Notre championnat national est déséquilibré du fait que ne l'on retrouve que deux équipes valables. L'affiche MCA - JSEB est la seule rencontre qui permet de se frotter à un bon niveau. L'entraîneur national essaye de combler le déficit et elle fait tout pour que nous soyons prêtes pour le championnat d'Afrique. Une chose est sûre, c'est que la volonté ne manque pas. Nous nous sommes classées parmi les meilleures d'Afrique lors des précédents jeux Africains. Je demande aux responsables des clubs de prendre en charge sérieusement ce sport afin d'avoir une équipe nationale digne de ce nom», nous dit avec sagesse Nabila Tizi. La jeunesse Une équipe qui croque à pleines dents l'avenir l La moyenne d'âge de cette équipe nationale ne dépasse pas les 20 ans, ce qui fait qu'elle constitue l'avenir de cette discipline chez les filles. Et parmi l'effectif retenu par l'entraîneur Saliha Zaki-Bounemri, on peut trouver plusieurs joueuses qui sont toujours en catégorie junior. D'ailleurs certaines ont participé à la qualification de l'Equipe nationale à la Coupe du monde junior qui se déroulera l'année prochaine en Macédoine en arrachant la seconde place. Il s'agit de Ratiba Hasnaoui et Rosa Chila (20 ans). Ces deux éléments ont passé le flambeau à des jeunes joueuses appelées à représenter l'Algérie au prochain championnat du monde junior. Et là, on parle de Tassaâdit Ould Taleb (17 ans et demi), Sara Benmafaâ (18 ans), Amina Boudjellal (18 ans) et Amel Aït Ahmed, la plus jeune de l'équipe et qui vient à peine de boucler ses 17 printemps. Ces jeunes joueuses qui se disent bien entourées par les anciennes sont l'avenir de l'équipe nationale de handball féminin qui tente de se redresser grâce notamment à la volonté de ces jeunes joueuses, mais aussi au courage de l'entraîneur qui a tant sacrifié pour la renaissance de cette discipline. La convoitise Dob, Tabib, Izem et Tizi en route pour devenir professionnelles l Malgré les mauvais résultats enregistrés au niveau collectif, il n'en demeure pas moins qu'il y a de la qualité sur le plan individuel. Sinon comment expliquer que des joueuses font l'objet de convoitises de la part de clubs étrangers qui souhaitent les enrôler. ? ce titre, les demi-centres, Lamia Izem et Soraya Tabib ainsi que l'ailière Nassima Dob et l'arrière Nabila Tizi ont été approchées par les responsables de clubs du championnat français de handball. Ce sera une excellente expérience pour ces joueuses qui n'ont plus rien à apprendre dans un championnat de bas niveau comme le nôtre. Il serait préférable pour elles d'aller monnayer leur talent sous d'autres cieux, ce qui leur permettra de s'illustrer et de gagner de l'expérience et de la maturité dans le jeu. C'est tout le handball féminin algérien qui en bénéficiera. Ces quatre éléments constituent l'ossature de l'équipe nationale et c'est autour d'elles qu'a été montée cette jeune formation qui pourra voir dans un avenir très proche d'autres joueuses partir prouver ce qu'elles savent faire avec une petite balle dans des championnats plus relevés.