Moulay Ahmed �tait un enfant �g� d�� peine 15 ans. Il �tait heureux et plein d�enthousiasme. Il d�bordait d��nergie. Il �tait appr�ci� de tous et personne ne s�en plaignait. Sa petite vie, il la menait sans encombre. En cette p�riode de compositions, puisque Ahmed �tait un coll�gien qui pr�parait assid�ment et s�rieusement son examen, il pr�f�rait se d�fouler afin d��vacuer le stress du quotidien. Ahmed poss�dait un v�lo qui lui rendait la vie facile et l�aidait dans ses d�placements et ses �vasions. Parfois, il le sortait et faisait un petit tour � travers les rues de son quartier et cela ne l�incommodait nullement. Sit�t cette courte randonn�e termin�e, Ahmed, en enfant disciplin� et studieux, rangeait sa bicyclette et se plongeait dans ses livres et cahiers afin de peaufiner ses r�visions et se pr�parer pour le lendemain. Mais ce jour-l�, Ahmed prit son petit-d�jeuner comme d�habitude, assista aux diff�rents cours et revint � midi pour le d�jeuner car il en avait vraiment besoin. Apr�s les s�ances de l�apr�s-midi, il revient � la maison et prend une l�g�re collation. Puis, histoire de se d�fouler, notre jeune prit son v�lo et alla se d�gourdir les jambes. Ahmed ma�trisait admirablement son engin et les p�dales et les freins n�avaient pas de secret pour lui. Il fallait le voir, il �tait tout content. Dans une petite rue, il croisa un camion de la commune qui le heurta et l�envoya � terre. Malheureusement pour Ahmed, sa t�te heurta le bord du trottoir. Cette chute lui fut fatale. Le rebord entra�na un choc terrible qui �ta la vie � notre adolescent. Conduit d�urgence � l�h�pital, Ahmed succomba en silence. C�est l�effarement g�n�ral. Lui, qui, il y a � peine une heure, riait, vivait, respirait. Ses camarades de classe se souviendront longtemps, tr�s longtemps de leur ami. Lui qui, dans le courant de l�apr�s-midi, �changeait quelque conversation avec eux, n�est plus l�. M�me ses professeurs sont constern�s et n�en reviennent pas. Sa place restera vide, mais son image, sa voix retentiront � jamais. Lui, cet innocent. Les gorges se serrent et les larmes perlent sur les joues. Le destin est cruel et nous prive de nos proches les plus chers. Dans sa famille, personne ne voulait y croire. Tous ne voulaient pas songer un seul instant � cet �v�nement tragique, � cette s�paration dramatique. Mais le bon Dieu en a d�cid� ainsi et on ne peut que se r�signer et se plier � la volont� divine. Que Dieu accueille le d�funt en Son Vaste Paradis.