C�est le statu quo � l�universit� Abderrahmane- Mira de B�ja�a o� la communaut� estudiantine entame, depuis hier dimanche, sa deuxi�me semaine de gr�ve en guise de protestation contre la gestion �chaotique� des �uvres universitaires et exige par la m�me occasion �l�am�lioration de ses conditions sociop�dagogiques�. Les �tudiants ne d�col�rent visiblement toujours pas et semblent d�termin�s � ne pas l�cher le morceau jusqu�� la satisfaction totale de leur plate-forme de revendications. C�est ainsi, qu�apr�s avoir barr� l�acc�s dans les deux campus d�Aboudaou et de Targa-Uzemour, paralysant �galement depuis mercredi pass� les services administratifs du centre universitaire, les �tudiants sont revenus � la charge dans la matin�e d�hier dimanche � travers une impressionnante d�monstration de rue suivie d�un sit-in prolong� durant de longues heures devant le si�ge de la wilaya pour r�it�rer leurs dol�ances en faveur d�une prise en charge r�elle des pr�occupations soulev�es par la coordination des cinq r�sidences universitaires et qui fait face � un v�ritable mur de silence des pouvoirs publics. Du campus universitaire de Targa-Uzemour, point de d�part de la marche, jusqu�au point de chute devant le si�ge de la wilaya, la mar�e humaine estudiantine n�a cess� de reprendre � tue-t�te des slogans fustigeant le pouvoir. �Pouvoir assassin !�, �Non � la normalisation de l�universit� !�, �O� va l�Alg�rie ?�, �Augmentez nos bourses !� et d�autres slogans contre �la vie ch�re�, en faveur d�une v�ritable d�mocratie dans le pays ont �t� repris � gorges d�ploy�es par les milliers de manifestants. Lors de la prise de parole observ�e au cours du rassemblement devant le si�ge de la wilaya, l�ensemble des intervenants au nom des �tudiants n�ont pas manqu� de d�noncer le �m�pris affich� � leur �gard par les pouvoirs publics qui �persistent � faire la sourde oreille�, � leurs revendications. �Au lieu d�engager un dialogue franc avec la coordination des cit�s, la commission minist�rielle, d�p�ch�e d�Alger pour une issue � la crise, a pr�f�r� discuter s�par�ment avec les �tudiants des diff�rentes cit�s. Ce qui ne peut �tre per�u que comme une tentative de division des �tudiants alors que les probl�mes pos�s sont les m�mes pour tous, � savoir la restauration, les mauvaises conditions d�h�bergement, la malvie dans les cit�s ainsi que la m�diocrit� de la formation �, ont d�clar� en substance les diff�rents animateurs des comit�s des cit�s universitaires qui se sont succ�d� � la tribune lors du sit-in des �tudiants qui s�est prolong� durant de longues heures devant le si�ge de la wilaya avant de se disperser dans le calme. De son c�t�, le Cnes de B�ja�a a fermement soutenu le mouvement estudiantin dans ses revendications. �Les pouvoirs publics privil�gient le pourrissement aux lieu et place de l�ouverture de n�gociations s�rieuses autour des revendications sociop�dagogiques exprim�es par les �tudiants�, �crit le Cnes dans un communiqu� rendu public, sign� par son coordinateur A�ssat Kamel, tout en estimant que �les responsables du secteur, rectorat, la DOU, la wilaya et le minist�re auraient d� engager le dialogue car leur d�marche actuelle s�apparente � du m�pris�. L�APW de B�ja�a a �nergiquement r�agi �galement � la situation de �pourrissement� observ�e depuis une dizaine de jours � l�universit� de B�ja�a. �Aujourd�hui, les �tudiants sont en train d��crire un autre chapitre de la libert�, du bonheur et de la prosp�rit�. Les entasser dans des chambres dortoirs avec des bourses de la honte, les affamer biologiquement et intellectuellement, c�est vouloir tuer l�avenir de ce pays�, d�nonce le pr�sident de l�APW, Hamid Ferhat, dans sa d�claration tout en soutenant que �la hargne et la d�termination des �tudiants d�verseront les torrents du changement et lib�reront les Alg�riens�.