Au quatri�me jour du mouvement lyc�en, ce sont d�sormais des coll�giens qui se solidarisent avec leurs a�n�s des �tablissements secondaires. Les coll�giens des CEM Lounis et des fr�res Benacer de Dellys sont sortis dans la rue pour manifester eux aussi leur col�re contre le programme scolaire mais aussi pour se solidariser avec les lyc�ens. Pour ce faire, les adolescents et les adolescentes ont organis� une marche pacifique � travers l�art�re principale de l�agglom�ration. Ils ont rejoint les deux lyc�es de la ville pour inviter leurs a�n�s � descendre une autre fois dans la rue. Aucun incident notable n�a �t� signal�. Il y a lieu de rappeler que la veille de cette marche des coll�giens, les �l�ves des trois lyc�es que compte Dellys avaient massivement investi la rue pour porter leur revendication. Au chef-lieu de wilaya, la contestation est mont�e d�un cran hier. En effet, les �l�ves des deux lyc�es de la ville de Boudouaou ont march�, pour la seconde fois depuis le d�but de la semaine, sur une dizaine de kilom�tres pour rejoindre la ville de Boumerd�s o� ils ont �t� renforc�s par ceux de l�ex- Rocher noir et d�autres lyc�ens venus �galement de loin, de Zemmouri en l�occurrence. Ils �taient plusieurs centaines � accomplir ce qui est devenu un rituel quotidien : un sit-in devant l�entr�e de la cit� administrative o� est situ� le si�ge de la direction de l��ducation de wilaya. Comme chaque jour, les policiers anti-�meutes cernaient les lieux. Il y a lieu de rappeler que les �l�ves des trois lyc�es de la ville de Boumerd�s (Laid El Khalifa, les fr�res Draoui et Frantz Fanon) sont entr�s en gr�ve et ils sont sortis pendant deux jours cons�cutifs � dimanche et lundi � dans la rue pour crier leur col�re contre la surcharge des programmes, les retards dans l�ex�cution du programme p�dagogique et divers dysfonctionnements dans le nouveau syst�me introduit par la nouvelle r�forme dans le cycle du secondaire. Ce sont donc plusieurs centaines d��l�ves qui organisent quotidiennement une marche jusqu�� la cit� administrative de la wilaya de Boumerd�s. La mobilisation des policiers anti-�meutes est constante. Comme aucune r�ponse n�est venue de la part des autorit�s pour les conforter dans leurs revendications, les lyc�ennes et les lyc�ens se disent d�termin�s � se faire entendre �parce que notre avenir est en jeu� selon eux. D�apr�s les informations qui nous sont parvenues de la wilaya, les �l�ves du lyc�e d�A�t-Amrane sont entr�s �galement en gr�ve depuis dimanche. Au second jour de la semaine et d�s la premi�re heure, ils sont en effet sortis dans la rue de la localit� pour prendre � t�moin l�opinion publique sur leurs revendications. De leur c�t� les �l�ves du lyc�e de Chabet-El- Ameur sont en d�brayage depuis samedi pour les m�mes raisons. Lundi c��tait au tour des lyc�ens et lyc�ennes des Issers de sortir dans un cort�ge impressionnant pour manifester et fermer la route. On nous signale �galement des gr�ves dans les villes de Bordj-Mena�el, La�ziv, Khemis El Khechna.... Questionn� justement sur la position des professeurs dans ce conflit, l�un d�eux, M. Negaz Mohamed, enseignant et syndicaliste du Cnapest de Chabet-El- Ameur, affirme que les professeurs approuvent les revendications de leurs �l�ves qu�ils jugent d�ailleurs tout � fait l�gitimes. Pour lui, la nouvelle m�thode a �t� mal adapt�e. �Elle a �t� dict�e par la tutelle sans dialogue ni autre explication. Au mois de juin 2007, nous avions re�u des livres et des instructions �crites. Nous avions �t� mis devant le fait accompli� dit-il. Il ne d�ment pas, en outre, les affirmations des lyc�ens disant que certains enseignants n�ont pas les capacit�s pour dispenser des cours selon la nouvelle m�thode. �S�agissant de formation de mise � niveau des enseignants, le minist�re fait du repl�trage� explique M. Negaz qui nous cite comme exemple une formation dont la dur�e n�a pas exc�d� une semaine. Au quatri�me jour de la protesta, celle-ci, loin de s�essouffler prend au contraire de l�ampleur. Malheureusement, face au d�sarroi des lyc�ens, aucune autorit� n�a jug� utile de les rassurer quant � leur avenir. Les menaces du ministre de l�Education ne produisent aucun effet, bien plus elles exacerbent la col�re des jeunes. Par ailleurs des parents d��l�ves n�ont pas h�sit� � nous appeler pour fustiger certains organes de presse qui d�nigrent selon eux, le cri de col�re l�gitime de leurs enfants.