Hillary Clinton et Barack Obama ont chacun revendiqu� la victoire au soir du �super mardi� mais, sans avantage d�cisif, ils vont devoir batailler encore de longues semaines pour d�crocher l'investiture de leur parti. Dans le camp r�publicain, John McCain, 71 ans, vainqueur dans neuf Etats dont les convoit�s Etats de Californie et de New York, aurait pu gagner l'investiture. Mais ses adversaires Mitt Romney et Mike Huckabee, deux repr�sentants de la droite conservatrice, ont particuli�rement bien d�fendu leurs chances, en remportant � eux deux 12 Etats. �Si �a doit durer jusqu'en juin, �a durera jusqu'en juin�, a d�clar� d�s mardi soir le directeur de campagne de M. Obama, David Plouffe, assurant que l'�quipe disposait d'un tr�sor de campagne et d'un nombre de donateurs suffisant pour soutenir l'effort. Howard Wolfson, son homologue dans le camp Clinton, a rench�ri : �ce n'est qu'une premi�re �tape sur la route de Denver�, site de la convention du parti d�mocrate officiellement charg� de d�signer un candidat fin ao�t. �Pour les deux mois qui viennent, nous avons un chemin qui nous am�nera aux 2.025 d�l�gu�s � la convention d�mocrate, n�cessaires pour remporter l'investiture�, a pr�cis� pour sa part Guy Cecil, charg� des op�rations sur le terrain dans l'�quipe Clinton. Mme Clinton a engrang� 900 d�l�gu�s, M. Obama 824 � la convention du parti, avec huit Etats pour l'un, treize pour l'autre. Et ils ont imm�diatement commenc� une guerre de communication. Chacun veut faire croire qu'il b�n�ficie d'un effet tremplin avant les sept prochaines �tapes de la course � l'investiture, ce week-end puis mardi prochain. Le strat�ge de Barack Obama, David Axelrod, s'est dit �tr�s heureux � de �l'�lan� apport� selon lui par les r�sultats de mardi, m�me si �la route est encore longue� vers l'investiture. Paradoxalement, il a ajout�: �nous ne sommes pas pr�ts � abandonner le statut d'outsider �. Pourtant, Barack Obama, qui a engrang� une collecte record de 32 millions de dollars pour le seul mois de janvier, pourrait esp�rer endosser l'habit de favori. Il collectionne aussi des soutiens prestigieux et a amorc� une progression r�guli�re dans les sondages. Cet �lan ne lui a pas permis d'emporter de gros Etats symboliques mis en jeu mardi comme la Californie et le Massachusetts mais pourrait l'aider dans les Etats qui se prononceront d'ici une semaine : Louisiane (sud), Etat de Washington (nord-ouest) et Nebraska (sud), puis Maine (nord-est) et dans le district de Columbia (la ville de Washington) et sa r�gion (Maryland et Virginie). Autant l'�quipe Obama affichait un optimisme prudent, autant le camp Clinton a multipli� embrassades et signes de victoire. �Tout le monde peut �tre d'accord sur le fait que la soir�e appartient � Hillary, elle a gagn� les gros Etats, la Californie, le New Jersey, New York�, a fait valoir le pr�sident de son �quipe de campagne Terry McAuliffe. �Elle a toutes les ressources pour rester comp�titive �, a-t-il assur�, �cartant l'�ventualit� qu'un d�ficit relatif d'argent puisse faire la diff�rence entre les deux candidats. La capacit� d'acheter des espaces publicitaires t�l�vis�s sera en effet cruciale. Mais, pour autant, les candidats, d�j� �puis�s, continueront de sillonner le pays: Mme Clinton est attendue d�s jeudi en Virginie, M. Obama en Louisiane. �Peut-on continuer � canaliser l'enthousiasme des gens, peut-on continuer � lever des fonds ? je crois que oui�, a assur� M. Axelrod. Nombre d'experts estiment que le duel d�mocrate perdurera jusqu'� ce que les gros Etats de l'Ohio (centre-est) et du Texas (sud) votent le 4 mars, voire que la Pennsylvanie (nord-est) se prononce � son tour en avril.