Les élections «primaires» organisées hier mardi aux Etats-Unis prolongent le suspens concernant la désignation du prochain président. L'absence de vrais vainqueurs lors des primaires du «super mardi» va donc contraindre démocrates et républicains à poursuivre pendant des semaines la campagne électorale pour la Maison Blanche déjà la plus longue et la plus chère de l'histoire américaine. «Ce qu'il faut retenir de la soirée, c'est qu'il n'y a pas de gagnant clair», résume un spécialiste de science politique. La course à l'investiture pour la présidentielle du 4 novembre «va se poursuivre bien au-delà de ce mardi», renchérit un ancien conseiller de l'ex-vice-président Al Gore. A l'issue d'une série sans précédent de 24 primaires et «caucus» (assemblées d'électeurs), la démocrate Hillary Clinton et le républicain John McCain ont engrangé quelques victoires bienvenues, notamment la Californie, l'Etat américain le plus convoité de la soirée, et l'Etat de New York. Mais elles ont été insuffisantes pour leur donner un avantage décisif face à leurs rivaux. Du côté républicain, John McCain aurait pu gagner l'investiture avec ce «super mardi». Mais Mitt Romney et Mike Huckabee, deux représentants de la droite conservatrice du parti républicain, ont particulièrement bien défendu leurs chances.