Sept syndicats autonomes de la Fonction publique engagent, d�s aujourd�hui, une gr�ve nationale de trois jours. Point focal pour cette intersyndicale, la pr�servation primordiale du pouvoir d�achat, l�am�lioration des conditions socioprofessionnelles des fonctionnaires et l�engagement de n�gociations directes avec le gouvernement. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - R�unis en intersyndicale, sept syndicats autonomes de la Fonction publique engagent, d�s aujourd�hui, un mouvement de gr�ve nationale de trois jours. Ces syndicats sont le Conseil des lyc�es d�Alg�rie (CLA), le Conseil autonome national des professeurs de l�enseignement secondaire et technique (Cnapest), le Syndicat autonome des travailleurs de l��ducation et de la formation (Satef), le Syndicat national autonome des personnels de l�administration publique (Snapap), le Syndicat national des professeurs de l�enseignement param�dical (SNPEPM), le Syndicat national des travailleurs de l��ducation (SNTE) et la Coordination des enseignants contractuels alg�riens (Ceca). Les revendications de cette intersyndicale autonome de la Fonction publique, � laquelle s�est jointe la Coordination nationale des sections du Conseil national des enseignants du sup�rieur (Cnes) concernent essentiellement sept points. Elle revendique ainsi l�augmentation des salaires de la fonction publique, par l�abrogation de l�article 87 bis et l�augmentation de la valeur du point indiciaire. En ce sens, Mohamed Bennoui, pr�sident du SNTE estime que l�augmentation des salaires doit aller de pair, en harmonie, avec le pouvoir d�achat. Il ne s�agit pas d�augmenter des salaires qui seront insuffisants pour compenser l�inflation galopante. Pour le secr�taire g�n�ral du SNPEPM, Sma�l Hadji, un m�canisme de liaison entre les prix des produits et services et les salaires s�impose. Ce syndicaliste de l�enseignement param�dical consid�re opportun de mettre en place un comit� regroupant les pouvoirs publics, les employeurs et les syndicats r�ellement repr�sentatifs. Un comit� qui pourrait se r�unir r�guli�rement pour augmenter le salaire minimum interprofessionnel garanti (SNMG), en fonction du taux d�inflation. Or, cette revalorisation salariale d�pend de l�abrogation de l�article 87 bis de la loi 90-11 du 21 avril 1990 relative aux relations de travail, compl�t�e par le d�cret l�gislatif 94-03 du 11 avril 1994. Une abrogation toujours revendiqu�e par la Centrale syndicale de l�Union g�n�rale des travailleurs alg�riens (UGTA) et les syndicats autonomes mais jamais concr�tis�e. M�me si le SNMG a �t� augment� de 2 000 DA, une d�cision prise lors de la derni�re rencontre tripartite (gouvernement- patronat-Centrale syndicale), cette hausse reste insuffisante en raison de l�article 87 bis. Cet article indique que le SNMG �comprend le salaire de base, les indemnit�s et primes de toute nature � l�exclusion des indemnit�s vers�es au titre du remboursement de frais engag�s par le travailleur�. Du fait de cette d�finition restrictive, la revalorisation demeure sans impact sur les niveaux de salaires, voire ce sont les bas salaires qui sont p�nalis�s. Il est �galement question de l�augmentation de la valeur du point indiciaire. Ces syndicats consid�rent que la nouvelle valeur, fix�e � 45 DA, est insuffisante, symbolique, voire sous-�valu�e et �ne change rien� selon Hadj Djilani du Snapap. Celui-ci a estim� que la nouvelle grille des salaires �nous a �t� impos�e� et que ces revalorisations ne font que �gonfler� les salaires sans les augmenter. Seconde revendication, l�ouverture de n�gociations sur les statuts particuliers et les r�gimes indemnitaires des diff�rents secteurs de la Fonction publique. Les syndicats autonomes affirment, unanimes, �tre marginalis�s par les pouvoirs publics concernant l��laboration des statuts particuliers et la r�vision des r�gimes indemnitaires. Ils revendiquent d�y �tre associ�s avant leur promulgation et non apr�s. Pour le pr�sident du SNTE comme pour le responsable du Snapap, les syndicats autonomes doivent �tre associ�s dans l��laboration de ces statuts et ne pas les subir. Cela d�autant que les risques de d�permanisation et de pr�carit� restent accrus et que les r�gimes indemnitaires ne soient pas identifi�s. L�intersyndicale revendique �galement l� int�gration des enseignants contractuels et la titularisation des vacataires et des contractuels avec la cr�ation de nouveaux postes d�emploi. A ce propos, le secr�taire g�n�ral du SNPEPM, �tayant les revendications du Ceca, a d�plor� le fait que de nombreux de travailleurs de l��ducation ne soient pas int�gr�s malgr� 10 ou 15 ans d�anciennet�. Pour Hadj Djilani du Snapap, plusieurs enseignants contractuels travaillent sous la double pression du contrat qui les lie et de l��tablissement o� ils exercent. Concernant les vacataires, ce membre du Snapap cite des travailleurs dans le secteur de la sant� qui ont �t� recrut�s � titre de vacataires depuis plus de 10 ans sans �tre d�finitivement int�gr�s. L�intersyndicale demande aussi l� instauration d�une pension de retraite digne, en harmonie avec le pouvoir d�achat. En d�autres termes, que les pensions de retraite des fonctionnaires ne soient pas phagocyt�es par l�inflation. Dans le m�me ordre d�id�es, Mohamed Bennoui du SNTE a �voqu� l�instauration d�une pension pour les jeunes ch�meurs � la recherche d�emploi. En somme, les dol�ances que l�intersyndicale soul�ve concernent l�am�lioration des conditions socioprofessionnelles des fonctionnaires et l�engagement de n�gociations directes entre le gouvernement et ces syndicats autonomes, forts de leur repr�sentativit�. Ce groupement s�investit dans la pr�servation primordiale du pouvoir d�achat, l�amendement de la nouvelle grille des salaires, la promulgation des statuts particuliers ainsi que la d�fense et le respect des libert�s syndicales.