L'objectif de ce rassemblement est de sensibiliser les travailleurs sur leur situation socioprofessionnelle. L'Intersyndicale de la Fonction publique persiste et maintient toujours ses revendications. Après un répit de quelques semaines, le mouvement syndical remonte au créneau. Ainsi, une réunion regroupant les représentants des sept syndicats de la Fonction publique sera tenue demain au siège du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) à El Harrach (Alger). A l'ordre du jour, «discuter d'un éventuel programme d'actions portant sur le pouvoir d'achat et les libertés syndicales», a indiqué le représentant du Conseil des lycées d'Algérie (CLA), M.Idir Achour dans une déclaration qu'il a faite hier à L'Expression. «Un meeting est également prévu ce 1e Mai, à l'occasion de la Journée mondiale du travail», souligne notre interlocuteur, précisant que «le lieu de ce rassemblement sera fixé durant cette réunion.» «L'objectif de ce meeting, poursuit-il, est de sensibiliser les travailleurs sur leur situation socioprofessionnelle.» Et d'enchaîner: «Il sera également question de discuter des menaces brandies par les ministères de tutelle avec lesquelles travaillent les syndicalistes dont plusieurs sont poursuivis en justice.» M.Achour a indiqué, en outre, que le CLA est en train de préparer un journal d'information, intitulé La tribune des lycées. «Composé de 4 à 8 pages, selon nos moyens, ce journal contient des réflexions sur le système éducatif. Il inclut également l'actualité des lycées ainsi que l'argumentaire nécessaire pour les différentes revendications des syndicalistes de l'éducation. Il sera édité à la fin du mois courant», rapporte M.Achour. L'Intersyndicale à laquelle adhèrent le Conseil des lycées d'Algérie (CLA), le Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), le Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte), le Syndicat national des professeurs de l'enseignement paramédical (Snpem), ainsi que la coordination des sections du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes), se dit être «armé de la volonté de la base qui réclame une vie décente.» Les revendications de l'intersyndicale gravitent principalement autour de l'augmentation des salaires des agents de la Fonction publique par l'abrogation de l'article 87 bis et l'augmentation du point indiciaire, l'ouverture des négociations sur les statuts particuliers et les régimes indemnitaires des différents secteurs, l'intégration des enseignants contractuels, la titularisation des vacataires et l'instauration d'une pension de retraite digne, avec un réel pouvoir d'achat. Les pouvoirs publics, de leur côté, «continuent à privilégier la politique du monologue et des intimidations, de la répression des libertés syndicales par l'instrumentalisation de l'appareil judiciaire pour remettre en cause le droit de grève garanti par la Constitution, la ponction illégale des salaires des fonctionnaires qui ont observé la grève», observe le membre du CLA. Et de conclure: «Cette politique répressive ne fera pas plier les fonctionnaires qui luttent pour la défense de leurs revendications socioprofessionnelles dans le strict respect des lois sociales, nationales et internationales.»