C�est officiel, les pr�sidences des Soci�t�s de gestion de participation de l�Etat (SGP) sont d�sormais rattach�es aux minist�res de tutelle. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - La d�cision a �t� prise avant-hier, lors de la r�union qualifi�e �d�urgente� du Conseil de participations de l�Etat (CPE) et lors de laquelle il a �t� d�cid� d�une nouvelle reconfiguration de la gestion des capitaux marchands de l�Etat. Selon une source s�re, cette nouvelle reconfiguration aura pour cons�quence la r�vision partielle de la strat�gie jusque-l� men�e par les pouvoirs publics dans la sph�re �conomique. Ainsi en termes pratiques, ce rattachement se distingue d�une mani�re particuli�re, puisque pour une m�me SGP, on trouvera au moins deux minist�res de tutelle � qui cette derni�re (SGP) doit rendre compte. C�est le cas, � titre d�exemple, de la SGP Segro, en charge de la gestion des portefeuilles des entreprises du secteur de l�agroalimentaire, qui aura comme vis-�-vis deux d�partements minist�riels. Il s�agit des minist�res de l�Industrie et l�Agriculture. En d�autres termes, le d�partement de Mahmoud Khedri dispose depuis samedi dernier d�un droit de regard direct sur des entreprises comme les ERIAD, l�Enasucre, les entreprises des eaux min�rales ou encore ce qui reste du groupe ENCG, alors que des groupes tels que Giplait, Avicola, l�ONAB pour ne citer que ceux-l�, seront rattach�s au minist�re de l�Agriculture et du d�veloppement rural. Cette nouvelle donne a �t� qualifi�e par des syndicalistes du secteur de l�agro-alimentaire de �tr�s b�n�fique pour les entreprises�. Selon le secr�taire g�n�ral de la F�d�ration nationale des travailleurs des industries agroalimentaires, �cette nouvelle reconfiguration arrange nos entreprises, notamment celles consid�r�es comme sensibles et tributaires des fluctuations des mati�res premi�res sur le march� international�. �Avec cette nouvelle donne, les entreprises relevant des groupes du secteur alimentaire b�n�ficieront de l�assistance directe de leurs minist�res de tutelle alors que l�Etat r�gulateur disposera d�instruments juridiques appropri�s pour faire face � la conjoncture �conomique�, explique pour sa part un expert en �conomie. Questions : Avec cette donne, les SGP sont-elles, � court terme, menac�es de disparition, comme ce fut le cas pour les holdings ou les fonds de participations ? Le rattachement des pr�sidences des SGP aux minist�res de tutelle augure-t-il d�un r�tr�cissement des pr�rogatives du d�partement des Participations et de la Promotion des investissements ? Tout porte � le croire, sachant que depuis quelques temps, on indique de plus en plus que le courant ne passe plus entre Abdelaziz Belkhadem et Abdelhamid Temmar. Le chef de l�ex�cutif a revendiqu� m�me l�intervention du premier magistrat du pays pour trancher sur le diff�rend qui oppose les deux responsables. Ceci �tant, il est important de rappeler que les responsabilit�s du ministre charg� des Participations s'exercent autour de deux missions. Il s�agit de �la mission de suivi de la gestion des participations de l'Etat dont la valorisation a �t� confi�e aux soci�t�s cr��es � cet effet (SGP) et de la mission d'impulsion et de promotion de l'investissement exerc�e par le biais de l'Agence nationale de d�veloppement de l'investissement (ANDI), dont elle assure le suivi op�rationnel de l'ensemble des activit�s�. Le ministre des Participations exerce en outre, conform�ment � l'ordonnance 01.04, la mission de secr�taire du Conseil des participations de l�Etat, organe d�cisionnel en mati�re de privatisation. Il introduit �galement aupr�s de cette instance les dossiers de privatisation qui lui auront �t� pr�alablement propos�s par les SGP, comme il est charg� du suivi de la mise en �uvre des r�solutions adopt�es par le CPE. Pour leur part, les SGP sont des entreprises publiques �conomiques en la forme juridique de Soci�t�s par actions, SPA, � capitaux exclusivement publics et d�tenus directement et en totalit� par l'Etat. Leurs missions consistent en la gestion et la surveillance strat�gique des actions d�tenues pour le compte de l'Etat dans les Entreprises publiques �conomiques (EPE). Enfin, la port�e du mandat d�un directoire de la SGP se concr�tise par la �traduction et la mise en �uvre en les formes commerciales qui conviennent, les plans de redressement, de r�habilitation et de d�veloppement des EPE�. Il s�agira �galement de �traduire et mettre en �uvre en les formes commerciales qui conviennent les programmes de restructuration et de privatisation des EPE�. Cela �tant, il est important �galement de noter que dans une perspective �d�assouplir et de dynamiser le processus d�cisionnel en mati�re de partenariat- privatisation, le Conseil de participations de l'Etat a charg� les SGP par voie de r�solution � engager des discussions et n�gociations pr�liminaires, au titre de d�marches exploratoires aupr�s de partenaires potentiels ayant d�ment exprim� leur int�r�t � participer � des actions de partenariat, d'ouverture de capital et de privatisation. La question qui reste toutefois pos�e est celle de savoir si avec cette �reconfiguration�, le principal enjeu qui est celui de la privatisation des EPE est rel�gu� � l�arri�re-plan ? A. B.