La nouvelle stratégie industrielle, prônée par le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, est en voie de passer au stade de la concrétisation. En effet, l'avant-projet de loi prévoyant la reconfiguration de la gestion des capitaux marchands de l'Etat, qui est l'essence même de la nouvelle stratégie industrielle en question, sera débattu en Conseil du gouvernement demain mardi. Lors de son intervention, hier, devant les membres de l'UNEP, (Union nationale des entrepreneurs publics), à l'occasion de la rencontre nationale sur la stratégie industrielle, qui s'est tenue sous le patronage du ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Abdelhamid Temmar, a confirmé que cette proposition de loi sera inscrite à l'ordre du jour du Conseil du gouvernement que présidera Abdelaziz Belkhadem demain. Le dossier en question devait être débattu par le Conseil du gouvernement à la mi-novembre dernier avant d'être reporté à demain. Les principaux axes constituant la priorité de ladite stratégie industrielle se traduisent ainsi par la sauvegarde du tissu industriel relevant du secteur public. Le ministre de tutelle a affirmé, à cet égard, que l'objectif premier qui sera visé à travers la nouvelle stratégie industrielle consiste en la sauvegarde du secteur public, notamment au niveau de l'industrie lourde. A cet égard, Temmar a insisté sur les mesures envisagées quant à la prise en charge des entreprises industrielles déstructurées. Cette démarche tranche ainsi avec ce qui a toujours été en vigueur, à savoir, la liquidation des entreprises publiques en difficultés quelle que soit la branche d'activité dans laquelle elles évoluent. Ainsi, en termes concrets, la nouvelle mouture de la configuration de l'organigramme de gestion du secteur économique public, que le département de Temmar a mis au point, vise, dans sa première phase, la réduction du nombre des SGP (sociétés de gestion des participations), dont le nombre, actuellement, est de quinze, et qui seront regroupées en trois grands groupes industriels. Ces ensembles regrouperont les sociétés de développement économique, les sociétés de promotion et de développement ainsi que les sociétés des participations de l'Etat. Au sein de ces mêmes groupements, les sociétés qui demeurent toujours sous la tutelle de l'Etat, seront gérées en fonction des particularités qu'impose chacune des branches d'activité dans laquelle ces entités évoluent. Pour rappel, c'est la troisième fois que l'organigramme de gestion des capitaux marchands de l'Etat est reconfiguré durant cette dernière décennie. En effet, après les holdings, puis les sociétés de gestion des participations, la tutelle des capitaux marchands de l'Etat vient de trancher pour les grands groupes industriels. La nouvelle configuration de la gestion de ces groupements et les prérogatives de chacun d'entre eux seront définies aussitôt la proposition de loi du département de Temmar adoptée. D'ores et déjà, des sources proches du dossier ont laissé entendre qu'il serait procédé au remplacement des directoires, comme cela est de vigueur avec les SGP, par des directions générales uniques.