En 2004, lors de la r�ception du stade olympique de Bouira, les sportifs de la wilaya avaient f�t� l��v�nement tant ils savaient que cette structure allait impulser une nouvelle dynamique au sport, au niveau de la wilaya. A l��poque, beaucoup d�associations sportives, notamment celles qui s�occupent des petites cat�gories, ont applaudi la chose en sachant que l�amour que voue l�enfant pour le sport en g�n�ral et le football en particulier allait redoubler avec l�ouverture de cette infrastructure � combien importante. Cela d�autant plus que peu de wilayas pouvaient se targuer d�avoir un aussi beau joyau. En effet, en plus de l�aspect environnemental et climatique, le stade de Bouira, qui est situ� � la sortie nord-ouest de la ville avec une vue panoramique et envo�tante sur le Djurdjura et ses neiges hivernales, poss�de �galement un avantage g�ographique. Situ� dans une localit� consid�r�e, � juste titre, comme un carrefour entre l�Est et l�Ouest, et entre le Nord et le Sud, passage oblig� pour se rendre dans plus de 25 wilayas, la ville de Bouira est tout indiqu�e pour abriter des rencontres de la Coupe d�Alg�rie, notamment celles qui opposent les �quipes de l�Est � celles du Centre et du Centre-Ouest. Cette logique a �t� respect�e pendant la premi�re ann�e de son inauguration, puisqu�il s�est trouv� m�me des journ�es o� le stade avait abrit� deux rencontres du m�me tour. Entra�neurs et supporters ne trouvaient rien � redire au sujet de cette ville accueillante et charmante qui plus est ne poss�dait pas une �quipe �voluant parmi l��lite pour avoir une quelconque adversit� mal plac�e avec les autres �quipes. Ainsi, pendant la premi�re ann�e de son inauguration, des �quipes comme le CABBA, l�ES S�tif, le RC Kouba, l�USM El- Harrach, la JSM B�ja�a, le NARB R�gha�a, le MC Alger, l�USM Blida, la JSK et l�A Bou-Sa�da, ont toutes �volu� au stade de Bouira et personne n�avait �mis la moindre remarque tant sur l�aspect organisationnel que la sportivit� du public de Bouira. Bien au contraire, l�on se souvient que beaucoup d�entra�neurs �mettaient le souhait d��voluer dans cette ville. De fait, pendant pr�s de deux ans, tous les sportifs se sont r�gal� de ce football de �haut niveau� et m�me les citoyens ou encore les enfants les plus indiff�rents en football commen�aient � s�int�resser de pr�s � cette discipline avec tout ce que cela suppose comme effet bienfaiteur dans le cadre de la lutte contre les fl�aux sociaux. Il �tait dit pourtant que tout cela ne durerait qu�un moment. Depuis l�ann�e 2006, les pouvoirs publics � l��chelle locale redoublent de correspondances � l�adresse des responsables de la LNF et de la FAF pour d�localiser les matches du stade de Bouira, arguant que la situation s�curitaire n�y est pas propice. Dans leur logique, les responsables de la wilaya, � leur t�te le wali, ont pouss� le ridicule jusqu�� demander aux responsables locaux du sport de demander ces d�localisations. Chose qu�ils ont refus�e, bien s�r, mais sans grand effet, puisque le dernier mot revient au wali. Et c�est ainsi que depuis deux ans, le stade de Bouira meurt � petit feu. Cette infrastructure, qui �tait la fiert� de la ville de Bouira et de la FAF, est devenue inop�rante et inutile, et ce, � cause d�une certaine logique d�plac�e du wali. Un wali qui, le moins que l�on puisse dire, �vite tout ce qui comporte des risques pour les citoyens. Et si tous les walis d�Alg�rie se mettaient � appliquer cette mesure ? Le sport en g�n�ral et le football en particulier n�auront plus droit de cit�. Voyant que le stade de Bouira n�est plus d�sign� pour abriter les comp�titions nationales, des centaines de sportifs de la localit� nous ont fait part de leur indignation et nous ont pri� d�interpeller le pr�sident de la R�publique. Pour notre part, rappelons que, de par le monde, un v�ritable responsable est celui qui ose et qui brave les menaces et non celui qui s��chine derri�re les menaces r�elles ou suppos�es.