�L�Alg�rie n�est pas � l�abri des cons�quences de la crise des subprimes. Nul n�en est � l�abri.� C�est en ces termes que Malek Serra�, consultant international, a voulu sensibiliser op�rateurs et pouvoirs publics aux retomb�es de la crise des cr�dits immobiliers qui s�vit depuis pr�s de huit mois aux Etats-Unis. Pour lui, il s�agit de tirer la sonnette d�alarme. Il pr�conise l�installation d�un syst�me d�alarme d�informations transparent. Meriem Ouyahia � Alger (Le Soir) - Ils devaient �tre, hier, au forum d� El- Moudjahid, au moins trois experts � participer � la table ronde consacr�e � la crise financi�re internationale et ses r�percussions sur les �conomies des pays �mergents. Seul le consultant Malek Serra� a r�pondu pr�sent � cette conf�rence-d�bat. Il a profit� de cette occasion pour appeler � plus de visibilit� des donn�es financi�res. �Il faut sensibiliser sur cette question tous les concern�s par la gestion �conomique, le commerce ext�rieur et son d�veloppement �, a d�clar� ce consultant international. Cat�gorique, il avertit : �L�Alg�rie est menac�e. Nous sommes un jeune pays �mergent, travaillant en dollars, et sommes extr�mement sensibles aux perturbations financi�res. La situation n�est pas facile pour nous.� Le fait est, a expliqu� Malek Serra�, que nous sommes d�pendants de nos importations. Or, nos vis-�-vis, banques et entreprises productrices ont �t� touch�es par la crise des subprimes. �Nous avons un march� ouvert, des relations directes avec des banques qui sont en faillite, des entreprises en difficult�. Les entreprises publiques et priv�es doivent avoir un bouclier de s�curisation en exigeant le plus d�informations possibles�, at- il ajout�. Dans ce sens, ce consultant a demand� la mise en place d�un syst�me d�alarme d�informations transparent. Il s�agit, par cette d�marche, d��viter �la for�t de pi�ges pos�s en Europe et aux Etats-Unis.� Sur ce registre, il s�est �tonn� du fait que la Banque centrale ne communique pas : �C�est de notre droit de savoir dans quelles positions sont nos d�p�ts aux Etats- Unis et ailleurs ? Sont-ils prot�g�s ? Quelles sont les conditions commerciales prises ? Il faut savoir de quelle mani�re nos avoirs sont g�r�s.� Pour lui, c�est ce manque d�information qui cr�e la suspicion. Il est � noter qu�avant-hier, le ministre des Finances a indiqu�, par le biais d�une agence de presse fran�aise, que l'Alg�rie disposait fin 2007 d'un matelas de r�serves de change de 110 milliards de dollars, plac�s en actifs publics, dont 40% en euros. Les placements sont notamment effectu�s en dollars aupr�s du Tr�sor am�ricain et en livres sterling aupr�s du Tr�sor britannique et en yen japonais, a pr�cis� le ministre. �Les risques sont nuls parce que ce ne sont pas des risques de march� et que la Banque d'Alg�rie pratique une gestion s�curis�e de ces r�serves�, a-t-il dit. �Ces placements assurent � l'Alg�rie des liquidit�s qu'elle peut investir ailleurs � tout moment�, selon lui. Dans la situation actuelle, Malek Serra� a recommand� l�investissement rapide des dollars alg�riens en Alg�rie ou � l��tranger. Il a cit�, dans ce contexte, l�exemple des pays du Golfe. Ceci, en commandant l�achat de paniers de monnaies de devises et la diversification des monnaies. S�agissant de l�adh�sion � l�Union europ�enne et � l�Organisation mondiale du commerce, Malek Serra� a relev�, que �ce n�est pas le moment. Nous sommes tr�s faibles. Nous n�avons pas assez b�n�fici� de moyens intellectuels tels que la mise � niveau des entreprises�. Interrog� sur la r�cente d�claration du ministre des Finances, Karim Djoudi, relative � la relance de la privatisation du CPA, l�invit� d� El- Moudjahid dira : �Ce n�est pas encore le moment. Ce n�est pas opportun�. Pour lui, cette d�marche serait �hasardeuse� . Pour rappel, la privatisation du Cr�dit populaire d'Alg�rie (CPA), suspendue en novembre 2007 en raison de la crise des subprimes aux Etats-Unis, pourrait �tre relanc�e � partir de la fin du premier trimestre. �Nous relancerons cette op�ration lorsque nous aurons une transparence totale sur les comptes des partenaires �ventuels de cette banque publique alg�rienne et sur leur strat�gie, vraisemblablement �, avait d�clar� le grand argentier du pays. M. O.