Depuis le bureau de wilaya du Syndicat national des travailleurs de l��ducation (SNTE), une classe pratiquement vid�e du mobilier scolaire, situ�e au deuxi�me �tage de l��cole primaire A�ssat-Idir � Alger, le porte-parole de la Coordination nationale des syndicats autonomes de la Fonction publique, Meziane Meriane, assure le suivi du mouvement de d�brayage. Lotfi M�rad - Alger (Le Soir) - La spacieuse salle de cour o� seuls le tableau couvert de coupures de presse, trois bureaux et deux armoires fait office de quartier g�n�ral. Meziane Meriane, par ailleurs pr�sident du Syndicat national des professeurs d�enseignement secondaire et technique (Snapest) se charge d�s 8 heures du matin, de la centralisation des informations sur la gr�ve � travers tout le territoire national. Le t�l�phone portable coll� � l�oreille, il r�pond tant�t en arabe, tant�t en fran�ais ou en kabyle, aux appels des journalistes et des d�l�gu�s syndicaux des diff�rentes wilayas. Visiblement les nouvelles sont bonnes. Et le porte-parole de la coordination est plus que satisfait. Il annonce �sans exag�ration � des taux de suivi de �100% dans le secteur de la sant�, 80% dans l�administration, l�enseignement sup�rieur et l��ducation�. Cette gr�ve est une �totale r�ussite�, affirme le porte-parole de la coordination intersyndicale qui suit seul, le mouvement depuis le quartier g�n�ral. �Les autres cadres syndicaux sont bloqu�s sur les routes menant au centre-ville � cause de la visite du pr�sident de la R�publique � Alger�, nous explique-t-il. A 11h30, les journalistes commencent � affluer en pr�vision de la conf�rence de presse devant se tenir � la mi-journ�e. �Malgr� le propos diffamatoire du chef du gouvernement, les pressions de l�administration, l�intox et la d�sinformation qui nous rappellent les m�thodes dignes des ann�es 1970, nous avons r�ussi � mener notre mouvement de d�brayage�, dira le conf�rencier devant un parterre de journalistes. �Les d�clarations du chef du gouvernement n�ont pas eu raison de notre d�termination et n�ont pas frein� notre �lan�, poursuit-il en soulignant que �le dynamisme n�est pas cass� en d�pit des pressions que nous avons subies�. Meziane Meriane parle d�une paralysie totale dans plusieurs wilayas dont Oran, El Bayadh, B�char et Adrar. �Qui est responsable de la pr�carit� des fonctionnaires et du laminage de leur pouvoir d�achat ? Qui a exclu les syndicats de toute n�gociation? Qui est responsable de l�inflation galopante et non contr�l�e ? s�interroge encore Meziane Meriane pour qui �la protestation reste le dernier recours� pour arracher les droits socioprofessionnels des travailleurs. Une protestation que la coordination compte poursuivre aujourd�hui et demain, en guise de r�ponse � la politique de �m�pris� t�moign�e par les pouvoirs publics � l��gard des travailleurs. Les syndicalistes en veulent pour preuve, les �850 � 1 200 dinars d�augmentation de salaires� des corps communs de l��ducation nationale � partir du mois de mars prochain. �Une augmentation insignifiante au regard de l�inflation�, estiment-ils.