Le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) est sur le point de mettre en place une coordination nationale regroupant l'ensemble des corps communs. Selon le secrétaire général du syndicat, M. Aït Hamouda, qui déplore la non-prise en charge des revendications des adjoints de l'éducation par la tutelle, «le SNTE organisera mardi une réunion au niveau de l'école primaire Aïssat Idir à Alger». Cette rencontre, souligne notre interlocuteur, réunira, en plus des adjoints de l'éducation, des conseillers pédagogiques. «D'ici la fin du mois en cours, le SNTE décidera des actions qu'il va entreprendre avant la tenue des examens, et ce, pour faire aboutir les revendications des adjoints de l'éducation». Il s'agit, rappelons-le, de l'amendement de l'article 18 du statut actuel des adjoints de l'éducation qui les contraint d'assurer les permanences durant les vacances scolaires, l'annulation de l'obligation de la formation pour les adjoints de l'éducation dont l'âge dépasse 40 ans, ainsi que le classement à l'échelon 10 au lieu de l'échelon 7. Des revendications qui deviennent récurrentes depuis déjà l'été dernier, vu l'indifférence du ministère de tutelle. Concernant les menaces et sanctions que subissent les enseignants, notre interlocuteur affirme que les travailleurs de l'éducation ne sont pas épargnés par les sanctions. Le responsable du SNTE indique que les adjoints de l'éducation des établissements scolaires qui ont observé la grève ont vu une partie de leur salaire retenue. «Nous avons eu une retenue sur salaire pour les quatre jours de grève que nous avons observés», dénonce le secrétaire général du SNTE en se montrant, cependant, très serein, voire compréhensif. Selon lui, «il est légitime que le ministère ait recours à ce genre de solution, car les évènements depuis le début de la grève n'auraient pas pris une autre tournure dans un autre pays». «L'Algérie est parmi les rares pays où on paie le personnel en grève», ajoute notre interlocuteur, faisant allusion au fait que les enseignants aient été payés durant la première grève de novembre qui a duré près de trois semaines. Il enchaîne que leur syndicat a prévenu ses adhérents qu'ils ne seront pas rémunérés durant l'arrêt de travail. Par ailleurs, la mesure de retenue sur salaire des économes des établissements scolaires n'interviendra que le mois d'avril, selon Boubeha Abdelwahid, chargé de communication du bureau des intendants d'Alger-ouest.