Sauf grande surprise, ce soir, les favoris que sont Barcelone, Manchester United et le FC S�ville devraient composter leur billet pour les quarts de finale. Une issue tout ce qu�il y a de logique, qui s�est dessin�e lors des matches aller d�il y a quinze jours. M�me s�il a re�u un dr�le de coup sur la t�te, samedi dernier chez les Colchoneros madril�nes, le FC Barcelone demeure quand m�me au moins d�une classe sup�rieure aux courageux Glasgoans du Celtic qui peuvent d�j� s�estimer vernis d�avoir men� � la marque � deux reprises lors de la premi�re manche. Ce n�est certainement pas sur ce match que les parieurs risquent de ruiner les bookmakers. Ni sur celui d�Old-Trafford o�, au regard de la forme qu�affiche Man United et � l�issue du match de Gerland, ce n�est pas cette fois que Lyon mat�rialisera l�objectif de se frayer une place dans la cour des grands du Vieux Continent, derri�re lequel il court depuis qu�il ne trouve plus d�adversaire � sa mesure en France. Apr�s Eindhoven, il y a deux ans, puis Rome, l�ann�e derni�re, c�est � Manchester que le train lyonnais subira le coup d�arr�t. M�me s�ils n�en sont qu�� leurs grands d�buts en Ligue des champions, les Andalous du FC S�ville sont en train de r�ussir un coup de ma�tre. Il s�en est fallu de trois minutes, lors du match aller � Istanbul, pour qu�ils fassent aussi bien que le Bar�a et Man United. Avec leur petit but de retard, et surtout les deux qu�ils ont su planter dans la cage de Volkan Demirel, le gardien de but de Fenerbah�e, Freddy Kanout� et ses amis ont largement de quoi entrevoir les quatre-vingt-dix minutes de ce soir sous le meilleur angle. Si les jeux paraissent dans une large mesure faits dans les matches du Camp-Nou, Old-Trafford et Sanchez- Pizjuan, il y a en revanche ce rendez-vous de San Siro dont beaucoup attendent de voir l�issue apr�s une premi�re manche de grande qualit�. Il ne fait pas de doute que Milan part avec une longueur d�avance sur les Gunners d�Arsenal, mais la cascade d�absences qui s�est abattue sur les Rossoneri a de quoi donner des id�es � Ars�ne Wenger, pas peu fier du caract�re �tal� par ses joueurs pour �combattre� le mauvais sort qui s�acharne contre eux depuis plusieurs semaines, comme ce fut le cas lors du match aller � l�Emirates Stadium o� Fabregas et consorts m�ritaient au moins une avance d�un petit but. S�r que ce soir, les regards seront particuli�rement riv�s sur le vieux San Siro qui rappelle tellement de beaux souvenirs aux Londoniens qui, il y a quelques ann�es, y avaient lamin� l�Inter dans un match qui reste comme le matchr�f�rence des Gunners en Ligue des champions. Il va y avoir du spectacle ! Azedine Maktour START (CE SOIR A 20H45) A Barcelone �Camp- Nou� : Barcelone � Celtic (aller 3-2) A Manchester �Old- Trafford� : Man United �Lyon (aller 1-1) A S�ville �Sanchez-Pizjuan� : FC S�ville � Fenerbah�e (aller 2-3) A Milan �San Siro� :Milan AC � Arsenal (aller 0-0) ARSENAL Ars�ne Wenger a repris sa complainte Les arbitres partiaux, les adversaires brutaux, le terrain bossel�, les s�lectionneurs hostiles : quand l'horizon s'assombrit, l'entra�neur d'Arsenal, Ars�ne Wenger, se laisse aller � une complainte reprise avant les 8es de finale retour de la Ligue des champions aujourd�hui face � l'AC Milan. Jusqu'en f�vrier, Arsenal brillait et son entra�neur affichait sa s�r�nit�. Mais depuis deux semaines et quatre matches sans victoire, il renoue avec des d�mons qui agacent l'Angleterre et en avaient fait l'an pass� un pourvoyeur des gros titres de tablo�ds et un habitu� de la commission de discipline de la f�d�ration (FA). Quand son �quipe est surclass�e en Coupe d'Angleterre � Manchester United (0-4) le 18 f�vrier, sa premi�re r�action est de s'en prendre au terrain, �une honte�. La deuxi�me est de fustiger un adversaire, Nani, pour ses jongles chambreurs devant William Gallas, estimant que le coup volontaire donn� par le Fran�ais au Portugais, qui a �chapp� � l'arbitre, �tait une bonne le�on. La troisi�me est de juger s�v�re l'exclusion de son milieu Emmanuel Ebou� pour un vilain geste. Une semaine plus tard, son attaquant Eduardo est gravement bless� � Birmingham (2-2), et Wenger remet sa robe d'avocat du beau jeu. �Pour arr�ter Arsenal, il faut agresser physiquement Arsenal�, grince le Fran�ais qui juge que l'auteur du tacle, Martin Taylor, devrait �tre banni � vie du football. M�me s'il l'a retir�e, sa r�action est critiqu�e, beaucoup estimant qu'elle a amplifi� les menaces de mort contre Taylor. �Je suis responsable de tout dans ce pays. C'est quoi votre taux de ch�mage ? J'en suis responsable aussi�, r�pond Wenger. "Parano�a" Le Times fustige la �parano�a� d'un entra�neur accus� de d�peindre ses joueurs comme �les id�alistes pers�cut�s du football anglais�. �Dans ces moments, Wenger ne montre pas son meilleur visage et ne voit que ce qu'il veut voir�, regrette l'ancien s�lectionneur de l'Angleterre et supporteur d'Arsenal, Graham Taylor. Mais l'int�ress� persiste, sous-entend que les autres �entra�neurs envoient leurs �quipes brutaliser Arsenal�, reproche aux arbitres de maltraiter les Gunners et aux journalistes de taire �les faits�. S'appuyant sur l'institut des statistiques Opta, il explique qu'Arsenal est l'�quipe qui a subi le plus de fautes ces trois derni�res saisons �alors qu'elle a �t� avertie et sanctionn�e plus que toute autre formation�, avec un carton jaune �toutes les quatre fautes� contre neuf en moyenne pour ses adversaires. L'argument a du poids. Sauf que la presse anglaise d�couvre vite qu'il repose sur des chiffres inexacts. Arsenal a subi moins de fautes (1.449) que Manchester (1.467) et Everton (1.465), et ses joueurs re�oivent un avertissement toutes les huit fautes (7,95). Selon Graham Taylor, les Gunners p�chent par �manque de discipline� et �se d�sunissent quand l'adversaire refuse de les laisser jouer�. Beaucoup soup�onnent Wenger de se d�partir de son calme parce qu'Arsenal vit une p�riode d�licate qui a vu fondre son avance en championnat. Comme il l'a fait par le pass� quand il sentait son �quipe perdre pied. �Est-ce que la saison d'Arsenal est une nouvelle fois arriv�e � ce point o� elle risque d'imploser ?� s'interroge Graham Taylor. R�ponse aujourd�hui � San Siro. FENERBAH�E Sans Roberto Carlos L'�quipe turque de Fenerbah�e sera priv�e de son d�fenseur br�silien Roberto Carlos face � la formation espagnole du FC S�ville, ce soir en huiti�mes de finale retour de la Ligue des champions, a rapport� hier l'agence de presse Anatolie. Bless� au tibia lors du match aller sur un contact avec le d�fenseur fran�ais de S�ville Julien Escud�, l'ex- Galactique du Real Madrid n'a pas pris place � bord de l'avion qui devait transporter la formation stambouliote en Andalousie, selon Anatolie. Roberto Carlos restera � Istanbul pour y poursuivre son traitement, ont indiqu� des sources au sein du club � l'agence. AC MILAN Kalac, l'anonyme se fait un nom Au milieu des stars de l'AC Milan, Zeljko Kalac est un anonyme, mais � force de multiplier les prouesses depuis qu'il est devenu titulaire au d�triment de Dida, le gardien australien se fait un nom chez les champions d'Europe. Sur les photos des r�cents triomphes du club, au milieu des Maldini, Pirlo, Gattuso et autres Kaka et Seedorf qui posent-ivres de joie la coupe en main, les amateurs s'interrogent : mais qui est-ce grand gaillard, sourire timide et impeccable raie, au milieu de la t�te, au dernier rang sur le c�t� ? R�ponse : il s'agit du �g�ant� Kalac (2,02 m), n� il y a 35 ans au sein de la communaut� croate de Sydney, r�serviste de Dida et, au gr� des blessures ou des suspensions du Br�silien, align� pour une quinzaine de matches entre 2005, date d'arriv�e, et 2007. Seulement, depuis le d�but de l'ann�e, le rempla�ant s'est mu� en titulaire. Un choix d'abord dict� par une blessure mais qui, � force d'arr�ts d�cisifs, s'est impos� comme une �vidence. Et c'est aujourd'hui Dida, ind�boulonnable depuis 2002 mais coupable, aussi, d'une �boulette� qui a co�t� lors du derby perdu contre l'Inter (2-1) en d�cembre � ainsi que d'une simulation de blessure grotesque en Ligue des champions face au Celtic Glasgow en octobre �, qui a pris place sur le banc. Tandis que l'�quipe, min�e par les blessures et les coups de fatigue, n'est actuellement pas au mieux, Kalac est a contrario dans une forme �patante. Ces derni�res semaines, ses multiples arr�ts ont, c'est selon, confort� des succ�s ou �vit� des d�faites. "Parade en or " Lors du match au sommet contre la Fiorentina le 3 f�vrier victoire 1-0), il avait ainsi r�alis� une �parade en or�, d�tournant gr�ce � un parfait r�flexe une t�te de Gamberini qui, dans les derniers instants, aurait pu permettre au club de Florence d'�galiser. Samedi, contre la Lazio (1-1), l'�quipe n'a vraiment pas brill�, sauf lui, � l'image de trois parades aussi difficiles qu'essentielles. Apr�s une carri�re dans des clubs de second rang � Leicester (ENG/1995-97), Roda (NED/1998-2002) puis P�rouse (2002-05) �, l'Australien est en train de vivre le moment le plus intense de sa carri�re. Surnomm� �Spider� (l'araign�e) en raison de ses grands bras, il donne raison au club qui, un peu � la surprise g�n�rale, avait prolong� son contrat en mars 2007, et ce, jusqu'en 2009, au moment o� la presse �voquait le possible renfort de Frey (Fiorentina) ou de Boruc (Celtic). Ce soir � San Siro, Milan d�fie Arsenal en 8e de finale retour de la C1. Kalac va avoir un r�le fondamental : apr�s le 0 � 0 de l'aller � Londres, Milan ne doit absolument pas encaisser de buts s'il ne veut pas voir ses chances de qualification se r�duire en peau de chagrin. Face � une formation aussi port�e sur l'offensive qu'Arsenal, l'Australien ne devrait pas manquer de travail.