�59 876 citoyens alg�riens ont �t� affect�s par les �pid�mies de leishmanioses entre 2005 et 2007 dont 13 313 cas ont �t� d�clar�s durant l�ann�e �pid�miologique de 2007. Les populations les plus touch�es sont celles des wilayas de Biskra, Batna et M�sila avec 70 % des cas d�clar�s dans plus de 40 wilayas.� Ces chiffres, communiqu�s par le Pr Zoubir Harrat, parasitologue de l�Institut Pasteur d�Alg�rie, lors de son intervention � l�occasion de la journ�e d�information portant sur l�hygi�ne du milieu, organis�e hier � Constantine par la SNC.BPI/ENH-DOUDAH, une entreprise qui commercialise des produits phytosanitaires et d�hygi�ne publique, sont, on ne peut mieux, r�v�lateurs de la recrudescence des probl�mes de sant� publique en Alg�rie. Selon le Pr Harrat, cette forte croissance des leishmanioses en Alg�rie durant ces derni�res ann�es est due � �l�apparition de nouveaux foyers de la maladie � travers le territoire national, � cause, entre autres raisons, de l�expansion urbanistique immod�r�e�. De plus, les formes des leishmanioses existant en Alg�rie, souligne le Pr Harrat, sont des plus dangereuses surtout la leishmaniose visc�rale qui cause beaucoup de d�c�s et constitue un fardeau �conomique des plus lourds (si le traitement des affections cutan�es co�te 6000 DA par malade, il co�te 60 000 DA pour les affections visc�rales). En 2005, o� 30 227 cas ont �t� enregistr�s, la prise en charge �pid�miologique des leishmanioses avait co�t� 12 milliards de centimes en guise de traitement et 60 milliards pour l�achat de produits insecticides. �La pr�vention qui consiste en l�am�lioration de l�environnement co�te largement moins cher puisqu�il n�existe pas de vaccin pour ce genre d��pid�mie�, dira le professeur. Il indiquera, par ailleurs, que la leishmaniose cutan�e � Leishmania Killicki, d�couverte dans la ville de Gharda�a en 2005, est une forme de leishmaniose nouvelle et unique au monde. Le hic, c�est que cette entit� clinique, dont le r�servoir et le vecteur restent jusqu�ici inconnus, est une maladie � transmission interhumaine contrairement aux autres formes de leishmaniose dont les vecteurs sont les rongeurs et les canid�s (chiens, chacals�). Une particularit� �pid�miologique qui fait d�elle une �pid�mie des plus dangereuses, selon l�orateur. Ce parasitologue a pr�cis� aussi que le nombre des entit�s cliniques de cette maladie, qui s�vissent actuellement et posent un probl�me r�el de sant� publique en Alg�rie, est de l�ordre de quatre (3 formes cutan�es et une forme visc�rale). Il s�agit en plus de la leishmaniose cutan�e � Leishmania Killicki, la leishmaniose cutan�e du Sud � Leishmania Major qui a pour r�servoir les rongeurs (rats�) et qui conna�t une propagation alarmante vers le nord du pays, la leishmaniose cutan�e sporadique du nord � Leishmania Infantum qui a pour r�servoir le chien domestique et enfin, la leishmaniose visc�rale. Cette derni�re touche surtout les enfants en raison de leur faible immunit�. 80 % des cas enregistr�s sont recens�s dans la Kabylie et du Constantinois (Tizi-Ouzou, B�ja�a, Jijel, S�tif et Constantine). Le taux de l�talit� est de l�ordre de 6 %. Enfin, les leishmanioses, connues depuis le d�but du si�cle dernier en Alg�rie et que l�on croyait quasiment vaincues se d�finissent comme �tant �des affections parasitaires zoonotiques � large spectre clinique, provoqu�es par un protozoaire du genre Leishmania, transmis aux mammif�res vert�br�s par la piq�re infectante de la femelle d�un moucheron qui s�appelle Phl�botome�. Les larves de cette esp�ce d�insecte, qui se d�veloppent dans la terre, ont besoin du sang des mammif�res pour grandir au moment o� les adultes de ce moucheron qui assurent la nourriture aux larves se nourrissent des fumiers des rongeurs, des feuilles de plantes en d�composition et �galement des ordures m�nag�res. Il existe 700 esp�ces dans le monde dont 35 transmettent la maladie. En Alg�rie, il existe 22 esp�ces dont 3 transmettent la maladie. Il convient de noter que cette journ�e d�information a �t� organis�e � l�intention des collectivit�s locales. Plusieurs th�mes li�s notamment � l�hygi�ne du milieu ont �t� abord�s et les diff�rents conf�renciers se sont entendus sur le concept de la lutte int�gr�e contre les �pid�mies r�pandues. Une lutte qui implique plusieurs acteurs et associe le citoyen dans l�am�lioration de son cadre de vie.