A l�occasion de la c�l�bration du mois de mars, mois des martyrs de la R�volution et des Accords d�Evian, le bureau de wilaya de l�ONM a organis�, ce lundi, au niveau du Mus�e du moudjahid, plusieurs activit�s dont la plus en vue est celle relative aux t�moignages des moudjahidine encore vivants sur leurs hauts faits d�armes pendant la R�volution. Ainsi, en pr�sence du P/APW et de plusieurs directeurs de l�ex�cutif, les centaines de lyc�ens et de citoyens ont eu droit � des t�moignages �mouvants relat�s avec force d�tails par ceux qui les ont v�cus, comme Abdi Salah, responsable de l�ONM au niveau de la wilaya, le commandant M�hamed Dira, responsable de zone dans la Wilaya IV historique, Ahmed Rekhouane, membre du bureau national de l�ONM, Drafli, responsable de zone, et tant d�autres moudjahidine qui �taient pr�sents mais qui ne pouvaient intervenir vu le manque de temps. Toujours est-il, les intervenants, en particulier ammi Salah Abdi, ont eu � clarifier beaucoup de choses pour les lyc�ens, notamment en leur rappelant le sacrifice supr�me des chouhada qui ont pay� de leur vie pour l�ind�pendance du pays, mais aussi le serment qui a �t� fait par les survivants dont il font partie et qui ont toujours honor� ce serment en d�fendant les droits des veuves de chouhada et de leurs fils, mais surtout la m�moire de ces chouhada contre toute tentative de la souiller ou de la ternir. Pour sa part, le commandant Si M�hamed Dira parlera de la fameuse nuit du 18 au 19 mars 1962 et l��tat d�esprit des moudjahidine dont il faisait partie. Comment ils attendaient le discours du pr�sident du Gouvernement provisoire de la R�publique alg�rienne (GPRA), Benyoucef Benkhedda, qui a annonc� le cessez-le-feu bilat�ral entre l�Alg�rie et la France, comment ils se sont d�men�s pour faire parvenir cette information chez l�ensemble des combattants pendant la m�me nuit et � des centaines de kilom�tres en l�absence de moyens de t�l�communications existants aujourd�hui. Il dira que cela s��tait fait en relayant les �missaires qui parcouraient chacun une dizaine de kilom�tres avant de la transmettre verbalement et ainsi de suite. Durant les d�bats, les conf�renciers ont r�pondu aux questions des lyc�ens mais aussi des journalistes concernant d�abord le choix du mois de mars comme mois des martyrs. A cette question, tant le commandant M�hamed que Salah Abdi ont rappel� que durant toutes les ann�es qu�a dur� la R�volution, chaque mois de mars au sortir de l�hiver, les troupes fran�aises, sachant que les moudjahidine allaient n�cessairement se manifester pour s�approvisionner apr�s l��puisement du ravitaillement pendant les longs mois d�hiver, redoublaient d�embuscades et autres patrouilles en surprenant, le plus souvent aid�s en cela par des mouchards et autres tra�tres et goumis, les moudjahidine. Des combats faisaient rage et les moudjahidine qui manquaient de moyens tombaient au champ d�honneur par milliers. Et pour �tayer leurs dires, ils citeront la mort des deux grands martyrs et responsables de la R�volution qu��taient les colonels Amirouche et Si El Haou�s dans les envions de Boussa�da un certain 28 mars 1959, et � l��chelle locale le commandant Si Lakhdar, mort le 5 mars 1958 � B�ni Slimane. Par ailleurs, les deux conf�renciers parleront longuement des Accords d�Evian qui ont marqu� le cessez- le-feu, en rappelant le long processus qui a abouti � leur signature, l�achoppement pendant quatre ans � cause de l�ent�tement et les tentatives de la France de dissocier le Sahara de l�Alg�rie et le refus cat�gorique des moudjahidine et des n�gociateurs qu��taient Krim Belkacem, Sa�d Dahleb, R�dha Malek et tant d�autres ; la politique de la terre br�l�e adopt�e par les colons et les harkis qui avaient voulu saper les Accords surtout durant la p�riode de transition, c�est-�-dire entre le 19 mars 1962 et le 2 juillet 1962, date du r�f�rendum pour l�autod�termination du peuple alg�rien qui avait vot� massivement pour l�Ind�pendance avec un taux de plus de 99%, etc. En somme, pendant pr�s de trois heures, les pr�sents appartenant aux g�n�rations montantes, ont v�ritablement communi� avec les moudjahidine encore vivants qui �taient du temps de la R�volution des jeunes �g�s d�� peine 20 ans pour la plupart. Les moudjahidine, ovationn�s par l�assistance, ont dit toute leur fiert� d�appartenir � ce pays qui a su enfanter des cadres, des savants, des m�decins et des professeurs pour prendre ses destin�es entre leurs mains, alors que pendant plus de 132 ans, la France avait essay� d�an�antir et d�ali�ner l�identit� de l�Alg�rien en lui d�niant ses droits les plus �l�mentaires, notamment celui de l�acc�s � l��ducation, celle avec laquelle les peuples s��clairent et s��panouissent. Notons � la fin qu�outre ces t�moignages, une pi�ce th��trale sur les chouhada et un r�cital de po�sie d�di� aux chouhada et aux moudjahidine ont �t� programm�s pour l�apr�s-midi.