Jeudi matin, dans le cadre de la célébration, à Tizi Ouzou, du 48e anniversaire de la signature des Accords d'Evian (19 mars 1962, fête la Victoire), une partie du staff directionnel de la wilaya de Tizi Ouzou (DMI, P/APW, directeur de Sonelgaz…), s'est rendue – accompagnée de la Télévision nationale, à l'insu des autres journalistes de la presse écrite, invités pourtant à couvrir l'évènement – dans les localités de Yakouren (50 km à l'est du chef-lieu de la wilaya) et de Bouzeguène, à quelque 15 km plus loin. Elle a procédé à la mise en service de l'alimentation en gaz naturel au bénéfice de centaines de foyers. La seconde partie de ce staff administratif (SG de la wilaya, membres de l'APW, de l'APC, des autorités civiles et militaires, des moudjahidine et des fils de chahid), accompagnée dudit groupe de journalistes et de correspondants de la presse écrite, s'est rendue, elle, au CEM Saïd-Derdar pour honorer particulièrement la mémoire de cet ancien lycéen, tombé au champ d'honneur en 1959, dont le nom est porté fièrement par cet établissement scolaire depuis son inauguration, celle de Saliha Ouatiki, une autre martyre dont le nom est immortalisé également par une école de la ville des Genêts, ainsi qu'à la mémoire de tous les chouhada de la Révolution de Novembre. Au CEM Dardar, les responsables de l'établissement, les autorités locales, des élèves, difficilement contenus par l'amphi, ont d'abord écouté jusqu'à la fin l'hymne national, admirablement exécuté par la chorale et les élèves du CEM, celle de l'école primaire Saliha-Ouatiki, accompagnés de leurs enseignantes et enseignants, notamment de musique, puis d'émouvants poèmes en tamazight et en arabe à la gloire des martyrs de la Révolution et des chefs de l'insurrection. Un élève de la chorale de Saliha-Ouatiki, âgé de 10 ans environ, habillé symboliquement en soldat, déclamera de beaux hymnes à la gloire des chouhada. Ensuite, le même élève et ses camarades de la chorale filles, accompagnés de leur enseignante, ont rendu un vibrant hommage à une enseignante de français de l'établissement, Mme Mekacher, décédée à la veille de cette glorieuse fête, et pour laquelle ils ont composé un très beau poème où est loué tout “sacrifice utile pour sa patrie”. Avant de prendre part à une collation, l'ensemble de l'assistance a écouté le témoignage d'un ancien combattant, Si Ouali Aït Ahmed, qui a relaté longuement, d'abord l'historique des Accords d'Evian, signés le 18 mars 1962 par Krim Belkacem pour l'Algérie, et Louis Joxe pour la France, ensuite de Saïd Dardar, Saliha Ouatiki et beaucoup d'autres femmes et hommes aussi bien dans la Wilaya III historique qu'en d'autres régions du territoire national qui se sont sacrifiés pour l'indépendance de l'Algérie. Depuis 1832, dira Si Ouali, les Algériens se sont insurgés plus de 105 fois, mais de façon éparse, d'où des échecs à chaque fois. Il a fallu réussir l'union des Algériens pour enfin pouvoir préparer une insurrection généralisée en 1954 sur tout le territoire national et qui a abouti à l'Indépendance, grâce à l'unité des rangs menée par de fins et sincères organisateurs, luttant pour la libération du peuple du joug colonial. C'est dire la nécessité de l'union dans tous les domaines pour le triomphe de tout peuple, fera remarquer Si Ouali Ait Ahmed.