Cinq agents du Laboratoire pharmaceutique alg�rien (LPA), bas� � Boudouaou, dans la wilaya de Boumerd�s, qui ont �t� licenci�s au mois de f�vrier 2008 par leur employeur, nous ont rendu visite pour, disent-ils, alerter l�opinion publique sur leur cas. Ces cinq agents �taient accompagn�s de l�ancien secr�taire g�n�ral de la section syndicale, cong�di� en 2006. Faisaient aussi partie du groupe un autre membre de cette section syndicale et un ancien agent de s�curit�. Ces deux derniers nous ont d�clar� qu�ils ont �t� forc�s � prendre leurs indemnit�s de d�part volontaire et � quitter l�entreprise. L�agent de s�curit� a pr�cis� qu�il assumait en outre la fonction �lective de d�l�gu� du personnel aupr�s du comit� de participation avant d��tre contraint de d�missionner de son poste de travail. Les cinq agents fustigent certains adjoints de la directrice g�n�rale de l�entreprise qui seraient, d�apr�s eux, responsables de leurs d�boires et jurent qu�ils ont �t� licenci�s abusivement. Cependant, ils reconnaissent avoir refus� de signer des d�cisions individuelles d�une sanction pour refus de travail et insubordination. Ils jugent que leur faute ne pouvait pas d�boucher sur un licenciement. �Nous exigeons d��tre r�int�gr�s � notre travail. Nous n�avons rien fait de grave�, revendiquent- ils. Quant � l�ancien secr�taire g�n�ral de la section syndicale, Soufi Noureddine qui a �t� renvoy�, rappelons-le, en 2006 apr�s avoir �t� accus� par son employeur, selon ses propos, �d�attroupement ill�gal et d�insultes envers un sup�rieur hi�rarchique�. Il pense qu�� travers cette sanction maximale qui lui a �t� inflig�e, c�est la liquidation du syndicat qui �tait cibl�e �on voulait liquider le syndicat qui d�rangeait�. S�agissant de l�agent de service de s�curit�, il clame � qui voulait l�entendre qu�il a endur�, pendant une ann�e, un harc�lement moral avant de l�cher. Par ailleurs, ce groupe nous a fait savoir que l�un des directeurs a fait l�objet d�une plainte d�pos�e par eux devant la justice pour insultes envers le personnel. Le groupe n�omet pas de nous signaler par ailleurs qu�une quarantaine d�employ�s ont �t� licenci�s par LPA et ce, depuis 2007. Contact�e par nos soin, la direction de ce laboratoire nous a imm�diatement accord� un rendez-vous pour faire part de sa version au sujet de cette p�nible affaire. Mademoiselle A�t-Adjadjou, la Directrice g�n�rale (DG) qui nous a re�us dans son bureau, a visiblement gros sur le coeur � ce sujet �vous �tes le premier journaliste qui se pr�sente chez nous pour recueillir notre version sur ces �v�nements� nous lan�at- elle d�embl�e laissant entendre que l�entreprise qu�elle dirige est harcel�e. Au pr�alable, la jeune dirigeante a retrac� sommairement la situation �conomique et financi�re au moment de sa prise de fonction en 2002 � la t�te de cette entreprise de production pharmaceutique cr��e par son p�re en 1991 �nous �tions en situation de d�p�t de bilan et nous n�avions que 400 travailleurs. En d�pit de ces difficult�s, j�ai refus� la compression du personnel et j�ai consenti une augmentation de 2 000 dinars � chaque travailleur car j�estime qu�un personnel motiv� et respect� produit mieux. Actuellement nous avons plus de 800 travailleurs et le moins pay� touche 18 000 DA net mois.� Plus tard, elle nous fait visiter la cantine et le cabinet m�dical des travailleurs. De plus les travailleurs sont transport�s par l�entreprise. A noter que nous n�avions relev� aucune r�ticence de sa part � fournir des pr�cisions. Concernant justement les cinq agents �cart�s, elle affirme que ces derniers ont commis une faute de troisi�me degr� en refusant de travailler, en faisant cas d�irrespect � leur hi�rarchie et en violant le r�glement int�rieur de l�entreprise. �Ils ont �t� auditionn�s et � la suite d�un P-V �tabli en pr�sence du repr�sentant des travailleurs, ils ont �t� licenci�s. Fermer les yeux devant ces cas av�r�s d�indiscipline, c�est ouvrir la porte � l�anarchie.� Questionn�e au sujet du secr�taire g�n�ral de la section syndicale, elle a longuement expliqu� ce cas. Elle a confirm� l�accusation d�attroupement ill�gal �une gr�ve sauvage a �t� organis�e sans aucune revendication � caract�re social mais tout juste pour faire parler de cette personne sans plus.� Elle conteste la qualit� de repr�sentant des travailleurs � l�agent de s�curit� �ce dernier a �t�, dans une conjoncture s�curitaire difficile d�un laxisme intol�rable. Il ne v�ri- fiait m�me pas l�identit� des personnes �trang�res qui entraient dans l�usine. Nous lui avions donc pay� un mois de salaire par ann�e de travail et lui avions demand� de partir.� La patronne de LPA nous a remis un �tat sur le mouvement du personnel de 2007 et 2008. Des 264 postes de travail mouvement�s (fin de contrat, d�missions, abandons de poste, d�parts volontaires, essais non concluants,�) l�on a not� 13 licenciements. Il y a eu, selon cet �tat, 350 recrutements en 2007 et d�but 2008. Ce qui porte l�effectif � 859 travailleurs.