De notre correspondant à Tizi Ouzou Malik Boumati Le bras de fer entamé, il y a quelques semaines, entre la section syndicale et la direction des transports de la wilaya de Tizi Ouzou ne semble pas près de connaître son épilogue. Les travailleurs en grève depuis plus de vingt-cinq jours ont rendu publique une déclaration pour dénoncer les mesures prises à leur encontre par le directeur des transports de la wilaya, en réaction à leur mouvement de protestation, lancé à cause du «refus du directeur d'accepter le dialogue avec les membres de la section syndicale», selon des syndicalistes qui n'ont pas manqué de préciser que la section syndicale avait réagi aux sanctions, jugées arbitraires, prises par le directeur à l'encontre de certains employés. Aujourd'hui, les employés, au nombre de 32, toujours selon la déclaration des concernés, sont interdits d'accès au siège de la cité administrative au moment où ils ont été remplacés par de nouveaux agents recrutés dans le cadre du pré-emploi, ce qui est considéré comme «une violation flagrante de la loi». Les rédacteurs de la déclaration dénoncent également le non-paiement des salaires des travailleurs, «par son refus de signer les mandats des mois de juin et de juillet», ainsi que «la répression du directeur qui, pour briser le mouvement de contestation, est allé jusqu'à licencier cinq travailleurs, dont certains ont à leur actif quinze années de bons et loyaux services au profit de leur direction». Les membres de la section syndicale de la direction des transports de la wilaya de Tizi Ouzou ont été très véhéments à l'encontre de leur directeur qu'ils accusent de ne pas avoir respecté «les engagements pris lors des réunions avec le partenaire social en date du 9 juillet 2007 et du 3 mars 2008». En outre, lors de la visite du ministre des Transports dans la wilaya de Tizi Ouzou, il a fallu que les syndicalistes se battent pour pouvoir s'approcher du ministre et lui soumettre les revendications des travailleurs, selon les auteurs du texte pour qui cette tentative d'«empêchement musclé […] est une violation du droit syndical et du droit du travail».