Dans le dossier de corruption qui a mis en �moi la population de la ville de Rouiba et qui a fini par la mise en d�tention pr�ventive d�une dizaine de personnes, notamment l�ex-P/APC, le vice-pr�sident, des �lus du RND, FLN et FNA, ainsi que des responsables des services techniques aussi bien de la da�ra que de la commune, n�en finit pas de laisser bon nombre de questions dans son sillage. L�opinion publique de la commune la plus riche du centre du pays est en �bullition ces derniers jours, �piant la moindre information sur les suites et la tournure que va prendre cette affaire. En effet, les citoyens s�interrogent, comment une telle �normit� a pu �chapper � la vigilance de la tutelle qui est cens�e contr�ler consciencieusement ce genre d�op�ration ? Au vu des infractions constat�es par les enqu�teurs et la justice, la tutelle n�aurait-elle pas pu d�celer une ou plusieurs infractions par rapport aux articles 85 et 117 du code communal pour rejeter la d�lib�ration s�y r�f�rant � ce fameux march� comme le lui permet l�article 41 du m�me code ? Effectivement, la passation d�une commande de cet ordre par la commune est th�oriquement finalis�e par une d�lib�ration (article 85) laquelle devait �tre avalis�e, selon le code communal (art. 41), par le wali d�Alger. Par ailleurs, la tutelle n��tait pas sans ignorer que l�entrepreneur impliqu� dans cette affaire avait, selon nos sources, le monopole sur les travaux �lectriques dans cette municipalit� et cela durait depuis pr�s d�une d�cennie. Incontestablement, elle savait en outre que l�ex-P/APC avait lui aussi son entreprise de fournitures et de travaux �lectriques. Pour rappel, dix personnes ont �t� �crou�es et d�autres risquent de les rejoindre � cause d�un march� d�une valeur de 4,3 milliards de centimes pass�, estime la justice, en violation du code des march�s publics et, plus grave encore, de ce march� avait d�coul� des actes de corruption. Les citoyens sont d�autant plus suspicieux que c�est le responsable de la commission d�ouverture des plis, et �lu sur la liste du FNA, qui avait, en 2006, d�nonc� cette violation de la loi. Comme il est le cousin de l�ex-P/APC, �lu quant � lui en 2002 sur la liste des ind�pendants, apr�s plusieurs mandats sous l��tiquette du FLN, et comme pr�cis�ment ce pr�sident de la commission a lui aussi �t� arr�t� et plac� sous mandat de d�p�t, l�on chuchote en ville que ce sont les divergences sur le partage du pactole qui ont provoqu� cette situation. En tout �tat de cause, d�autres arrestations sont attendues dans les prochains jours. En effet, selon une source s�re, l�entrepreneur en question, D. Yacine, un ancien vice-pr�sident, O. Abdelkader, �lu en 2002 sur la liste du FLN, un responsable de la subdivision des travaux publics, A. Omar, et l�ex-receveur de la recette communale, ont �t� convoqu�s pour le 16 courant par le juge d�instruction. Mais pour l�heure, ils n�ont pas daign� se pr�senter devant lui. Par ailleurs, selon une source s�re, les policiers de la ville de Rou�ba ont de leur c�t� demand� � consulter des dossiers relatifs � d�autres march�s de travaux lanc�s par la commune de Rouiba. Cependant, le scepticisme persiste chez certains citoyens de la ville qui craignent que ces arrestations ne soient qu�une campagne de conjoncture et que les v�ritables parrains et autres pr�dateurs ne seront pas inqui�t�s.