Les élus de la commune de Rouiba, en application de l'article 55 de la loi 90/08 relative à la gestion des communes, ont procédé, la semaine dernière, au retrait de confiance au P/APC. Cette décision, prise par 6 élus sur les 11 que compte l'assemblée, vient de connaître, selon le P/APC, un revirement de situation après que deux des signataires de la motion se furent rétractés. Les six initiateurs de la motion de retrait sont issus du FNA, RND, FLN, du MNND et un indépendant. Les élus frondeurs reprochent au président de prendre des décisions sans consulter ses pairs, et d'être la principale cause du freinage de l'essor du développement de la commune. S'y ajoutent, relèvent-ils, « des irrégularités dans l'attribution de 300 logements LSP, ainsi que l'abstention du P/APC à attribuer des délégations de signature au profit de ses adjoints ». Le P/APC, M. Lakrouz, s'en défend toutefois : « Ce ne sont là que de pure s affabulations », assène-t-il. Et d'ajouter : « L'attribution de logements LSP est soumise à une réglementation draconienne et, tout est vérifiable. » Quant à la délégation de signatures pour les collaborateurs du P/APC, ce dernier dira : « En référence aux articles de la lois 90/08 du 07/04/1990 relatives à la gestion des communes, la délégation de signature pour les trois adjoints du président n'est aucunement un droit, et, par voie de conséquence, je peux déléguer un signataire, comme je peux ne pas le faire. » Par ailleurs, nous apprendrons de notre interlocuteur que le retrait en question a été rejeté par la tutelle pour son contenu invérifiable, d'une part, et des vices de forme, de l'autre. Selon le P/APC, il n'y a pas eu, conformément aux dispositions de la loi, délibération sur le retrait en question. En outre, la réunion des élus, qui ont déclenché ce mouvement infructueux, s'est déroulée non pas dans l'enceinte du siège de l'APC, mais dans un local situé à l'extérieur, chose qui est en porte-à-faux avec la réglementation. Même si le retrait n'a pas été avalisé par les pouvoirs publics, cette situation renseigne, néanmoins, sur une crise patente au niveau de l'APC. Alors que la commune de Rouiba connaît des problèmes, notamment en matière de logement, d'urbanisation anarchique, de chômage, les protagonistes devraient, en principe, passer outre la question des intérêts personnels et œuvrer pour ceux de la population locale qui attend une amélioration de son cadre de vie.