L�exclusivit� est port�e par un r�seau des associations. L�Alg�rie se dotera d�sormais, � partir de la semaine prochaine, d�un num�ro vert au profit des enfants maltrait�s, victimes de multiples formes de violences. Rosa Mansouri- Alger (Le Soir)- Le projet lanc� depuis plus d�une ann�e par le r�seau NADA pour la promotion et la protection des droits des enfants, intitul� �Je t��coute�, est finalement concr�tis�, par la volont� de plusieurs bailleurs de fonds qui ont financ� les diff�rentes actions du projet. Il sera localis�, dans une premi�re phase, dans la wilaya d�Alger. L�action la plus importante reste effectivement le centre d�appel et la ligne t�l�phonique pour le num�ro vert, qui ont n�cessit� des moyens colossaux. Ainsi, � partir du 3 mai prochain, toute personne consciente et t�moin d�un abus commis sur un enfant aura la possibilit� de d�noncer le fait en appelant ce num�ro vert. Au centre d��coute, une �quipe d�animateurs est mobilis�e 24h/24 pour r�ceptionner et traiter les appels des citoyens dans les plus brefs d�lais. Des psychologues, sociologues : juristes et assistants sociaux sont � pied d��uvre pour la r�ussite de cette op�ration, premi�re du genre en Alg�rie dans le domaine de l�enfance. Faut-il rappeler que les femmes travailleuses de l�Ugta ont �t� les premi�res � avoir recouru � cette mani�re de proc�der, � la fin des ann�es 1990, pour d�noncer les violences faites aux femmes. Une exp�rience d�ailleurs r�ussie, puisque le d�bat sur ces violences a �t� ouvert gr�ce aux statistiques alarmantes issues des nombreux appels de d�tresse des femmes viol�es. Aujourd�hui, c�est au tour du r�seau NADA de lever le voile sur les violences faites aux enfants, en interpellant les citoyens sur leur devoir de d�noncer et de signaler les cas des enfants priv�s de leurs droits. Des droits parfois m�me bafou�s dans le milieu institutionnel comme l��cole, la mosqu�e et dans le milieu familial, � l�exemple des enfants victimes d�inceste et de p�dophilie. La contribution des services de la justice reste n�anmoins une condition incontournable pour le fonctionnement de ce m�canisme. Car elle reste la premi�re instance de recours dans les cas de violence. C�est � la justice qu�incombe �galement la responsabilit� de faire respecter les lois. Le r�le des politiques se pose, par ailleurs, sur le respect de la Convention internationale relative aux droits des enfants, sur laquelle, soulignons-le, l�Alg�rie enregistre un retard consid�rable, particuli�rement sur les droits � la protection.